La fille au voile d'or noir

Incrustation

📎Barbade, Antilles 2081

- Je suis sûre que tu ne sais pas à quel point tu égaye mes journées Harmande !

- Mais c'est normal pas de souci, rit la nouvelle amie d'Aniadja en remarquant sons air surexcité, Mais au fait et cette bibliothèque je te la montre ??

- ah mais bien sûr, j'oubliais.

- avec ça tu auras de quoi occuper toutes tes journée crois moi ! Suis moi.

' Occuper toutes ses journées ' la délicate Harmande oubliait sûrement qu'Aniadja n'était pas en vacances dans le magnifique royaume d'une très belle île. Tôt ou tard elle se révélerait être la reine de ce royaume- si son comportement acerbe ne dissuade pas le roi- et là ses journées s'ocupperaient sûrement seules, ce n'était qu'une question de temps.

Les deux amies parcourent le palais en direction de la bibliothèque royale et tant attendue d'Aniadja. S'apprêtant à pénétrer dans les hauts lieux la jeune dévoilée sent une présence nocive la faire frissonner. Si elle pensait accuser l'air froid qui soudain soufflait sur elle, elle reprend vite conscience, avec frayeur, de la présence qui cause son aversion. Qui d'autre si ce n'est le roi, de surcroît accompagné de Lamus, elle savait maintenant pourquoi la répugnance qu'elle éprouvait était si forte : ils étaient deux.

Les ayants appercus au loin elle intima sa nouvelle amie de prendre d'autres chemins moins visible. Après tout la bibliothèque était d'une grandeur incommensurable, tellement qu'on l'accomoderai facilement à un palais à elle seule. Elle songea d'ailleurs que la quantité de livres qui s'y trouvait défierait sans gêne celle de la bibliothèque la plus grande dont elle avait tant entendu parler à la télé en Égypte.
Aniadja resta-une fois hors de vue du roi- bouche béante en contemplant ce qu'elle croyait un rêve sur terre. Elle s'imaginait d'avance, dévorant ces livres un à un pour tous les terminer, bien que ce rêve s'avérerai n'être qu'un... rêve.

Captivée par tous ces livres, Aniadja se laisse guider par l'expertise d'Harmande qui lui indique les meilleures lectures qu'elle pourra s'offrir dans ce petit paradis. Seulement une inconvenante silhouette émerge de l'ombre dans laquelle elle était, pour le plus grand malheur d'Aniadja qui jusque là veillait à se faire toute petite pour détourner les attentions du roi et de son toutou. Raté.
Il s'avance maintenant fièrement, plaquant un sourire- faux pour Aniadja qui le voit comme un artifice- à l'intention d'Harmande qu'il ne découvre que maintenant.

- Bien de bonjour chère Harmande votre visite me ravie comme dordianaire. Surtout  étant donné la belle compagnie qui vous suit. Lance t'il coquet pour sa presque future reine

- Je suis aussi très ravie de vous voir sa majesté, sourit elle délicatement comme elle en a l'habitude.

Soupçonnant le manque de respect que cela ferait en restant muette devant les salutations du roi, Aniadja décide de ne pas s'attirer plus de défaveur comme cela- surtout motivé par le regard menaçant de Lamus (avouons le)

- Bonjour,  lance t-elle simplement avec une mine salée de bouderie.

Comme toute réponse Charlerick lui adresse un sourire digne de son charme qui ne fait nullement fondre sa destinataire comme il l'aurais prémédité. Il n'en reste tout de même pas surpris.

- Je suis heureux de voir à quelle point ma future reine prend plaisir à se réjouir des lieux du palais ! Je le dois sûrement à vous Harmande

- Oh, ce n'est pas grand chose, elle est nouvelle et visiter l'endroit lui aurais sûrement fait le plus grand bien.

- Vous avez raison ! D'ailleurs quoi de mieux qu'une visite guidée par le roi lui-même  pour bien profiter de la vue !

Qu'insinuait ce roi macabre par ses vains propos, se questionne Aniadja, certaine de connaître la réponse. Son déni ne s'éternisa toute fois pas quand le roi repris

- Vous pouvez vaquer à vos occupations très chère, je me chargerait en personne de mener mademoiselle à la satiété de ses curiosités

- Oh ! D'accord sa majesté. Sur ce bonne visite à vous, j'attendrais si cela ne fait trop tard. Finit-elle par dire imperturbable, comme depuis qu'Aniadja la connaissait.
Elle fit une mine desolée à son amie puis une révérence pour le roi avant de s'engager vers l'immense porte gardienne de la bibliothèque.

Et voilà ! Cette journée qui aurait dû être celle de deux amies partageant leur plaisir de la lecture se retrouvait être un désagréable entretien avec le roi, pour Aniadja. Elle dû mettre beaucoup d'efforts pour retenir sa colère et son agacement d'éclater en pleine face du roi. Mais en même temps elle savait qu'elle ne passerait pas un magnifique quart d'heure, elle devait mainteannt s'expliquer pour l'affront de la fois dernière. Quel baratin inventerait t-elle pour apaiser le roi ? Et puis après tout avait il vraiment besoin de l'être ?