Chapitre 16: Tentation irrésistible.

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Chapitre 16 :

Excessif et peut-être même trop franc dans ses émotions. Eren n'avait pas du tout changé de ce coté là. Cacher ou même calmer un peu la moindre agitation qui animait son palpitant n'était pas toujours chose facile pour lui. Et si lorsqu'il était adolescent, il avait trouvé ça assez contrariant car un rien pouvait rapidement le plonger dans l'embarra. En grandissant, et en devenant adulte il avait fini par passer cette gêne à la trappe, et se faire tout simplement à l'idée qu'il était ainsi fait. Sans doute se disait-il, qu'il ne servait à rien d'être en constante opposition avec son propre caractère, et que la vie serait beaucoup plus facile à vivre si il s'accordait avec.

-  On a l'impression que tu ne m'as pas vu depuis au moins un siècle, lui avait dit Livaï lorsqu'il s'était levé rapidement pour venir le prendre dans ses bras.

L'effusion avec lequel le jeune homme avait fait ça, avait confirmé plus ou moins les dire du trentenaire. Mais peu importait ce détail, pour Eren. Le plaisir de le tenir contre lui sans prendre le risque de se voir jeter un rejet en pleine face, suffisait à sa joie. Si il n'avait pas eu un minimum de contenance, sans doute aurait-il répété encore et encore auprès de son séduisant compagnon des " Je t'aime"  en veux-tu en voila. Avoir le droit de le dire, était si bouleversant pour lui, si enivrant. Si rassurant après l'enfer par lequel il était passé, qu'il se délectait à chaque fois de ses propres paroles.

Entendre ces mots doux avec une telle puissance de sentiment, n'était pas sans atteindre l'impassible patron du salon de thé. Il y avait dans ces quelques mots, une émotion si vive si pure et surtout si sincère. Qu'a chaque fois il avait la sensation étrange de sentir un frisson naitre à la racine de ses cheveux.

 Le sourire franc d'Eren parut ne plus vouloir se détacher de ses beaux traits. Et lorsque dans un mouvement de tête, Livaï l'invita à monter chez lui, le rictus parut s'accentuer d'avantage. Le reste du monde à cet instant n'avait absolument aucun intérêt pour l'étudiant, car seul " lui " comptait à ses yeux.

- Tu veux boire quelque chose ? Lui proposa Livaï peu après s'être lavé les mains en rentrant chez lui. Mais un doute vient rapidement, le faire hésiter. Vu l'état dans lequel tu étais l'autre matin, tu devrais peut-être éviter la bière ?

- Si ce n'est qu'une seule ça ira, tenta d'amadouer Eren ce qui d'ailleurs marcha assez.

Assis sur le canapé d'angle le jeune homme avait sorti de la poche de son manteau, son portable d'emprunt puis l'avait posé sur la table basse. Cette fameuse table basse qui à chaque fois qui la voyait, lui rappelait les heures qu'il avait passé dessus à faire ses devoirs. A l'époque déjà, il avait essayé de comprendre qui était vraiment Livaï. Et surtout pourquoi son regard reflétait cet étrange éclat plein de lassitude et de vide. Éclat qui parfois revenait encore à l'occasion dans ses iris bleue nuit. Mais ça comme à l'époque d'ailleurs, Eren se promit de le remplir de joie et de bonheur. Ou du moins de tenter d'y chasser ce vide parfois trop présent ! Lors de ces fameuses vacances, il s'était promis de le rendre heureux, et à l'heure actuel la promesse ou plutôt le serment qu'il avait fait alors, était toujours d'actualité.

A peine les deux boissons alcoolisées furent-elles posées sur la table basse avec surtout, un dessous de verre pour éviter la moindre trace sur la table, que Eren toujours un peu fougueux attira Livaï dans ses bras. Ce dernier un peu surpris par cette soudaineté lâcha un étrange sons entre ses lèvres mince, avant se retrouver sur les genoux de son chenapan compagnon. Aussitôt il s'amusa de la fougue de ce jeune homme si honnête dans ses émotions. Et fuir de ce siège doté deux genoux confortables ne fut pas vraiment une option, auquel il accorda le moindre intérêt. A nouveau il le traita affectueusement d'idiot, sans doute parce que cela l'amusait dans un certain sens de le nommer ainsi. D'ailleurs ce dernier ne s'offusqua pas du tout de ce qui aurait pu être perçu comme une insulte, car rapidement ses longs bras vinrent à ceinturer la taille étroite du beau brun.

Mon jeune amant. Tome I [Terminée]Where stories live. Discover now