38 -

1.3K 135 4
                                    



— Tu agis bizarrement Azealya, et je n'aime pas du tout ça.


      Je souffle, en captant le regard du blond depuis le miroir de ma coiffeuse.


— Keenan s'il te plaît, il est trop tôt pour qu'on se mette à se disputer.

— Tu n'as rien à me reprocher. J'ai des choses à te reprocher Azealya et ce n'est pas la même chose. Tu vas où et dis moi la vérité, cette fois ci.


— Ale-

— Il n'y a pas d'Alessio qui tienne, tu me dis où tu vas.

— Tu ne me fais pas confiance Keenan Richardson ?

— N'ose même pas retourner ce problème à ton avantage. Depuis hier soir je te questionne sur ta fameuse activité que tu ne veux pas me dire, et tu restes évasive sur le sujet. Alors arrête de me cacher des choses et parle moi.

— Dit-il alors que tu m'as caché pendant je ne sais combien de mois que tu travaillais sur une campagne présidentielle, je fais d'un méchant sourire, ne me dit pas que moi je cache des choses.

— Je déteste lorsque tu fais ça putain ! Tu es celle qui est en tord et tu vas trouver le moyen de me faire culpabiliser, alors qu'il n'y a pas lieu à culpabiliser ! Tu sais quoi, va faire ce que tu as à faire, j'en ai rien à foutre.



Il sort en claquant violemment la porte de la chambre. Je ferme les yeux avant d'insulter intérieurement Keenan en entendant les pleurs d'uns des enfants.



— James ! Je fais surprise en redescendant jusqu'au rée de chaussée une trentaines de minutes plus tard, bonjour, je ne m'attendais pas à vous voir aussi tôt.

— C'est un grand jour aujourd'hui Azealya, faire la grasse matinée n'était pas du tout dans mes plans. Puis si c'est pour ne pas rater leurs réveils, ça vaut le coup.


Il joint ses paroles à un regard attendrie envers Adana dans ses bras, cette dernière qui sourit créant mon sourire également. Je vois un grand père aimant, image qui change bien de celle que j'avais de lui à mes dix sept ans. Je m'approche d'Adana et embrasse longuement sa joue jusqu'à qu'elle pousse une petite protestation. Je souris en caressant sa main avant de m'avancer vers la cuisine, en enfilant mon trench coat.

Je trouve dans la cuisine, Keenan à présent propre, vêtue d'une chemise entrée dans un pull en cachemire suivie d'un pantalon à pince et des chaussures italienne. Je souris malgré le fait qu'il ne me porte aucun regard, en train de s'effectuer un sandwich, Aydan entre ses bras trop concentrée à manger la joue de son père. Je ris en m'approchant du petit métis, qui lui aussi je bombarde sa joue de baisers. Mais contrairement à Adana qui ne m'aime que pour mon lait et qui refuse de venir dans mes bras, Aydan accepte volontiers mes baisers en tendant même ses bras vers moi. J'attrape le dessous de ses bras mais Keenan me stoppe mon action en me lançant un regard noir.


— Je croyais que tu devais partir ?

— Je n'ai même pas le droit de prendre la chair de ma chair entre mes bras, parce que tu es énervé contre moi Keenan ?

Comprenant bien que son action est juste enfantine et puéril, il libère Aydan de son étreinte. Je pose de nombreux baisers sur les joues potelés du bébé de quatre mois, sa tête que je tiens de ma main alors que son père se fait son café. Après avoir reçu toute l'affection possible de mon fils, je me rapproche de Keenan qui tend ses mains vers Aydan, ce dernier qui lève automatiquement les bras afin d'être dans les bras de son père.


𝐀𝐙𝐄𝐀𝐋𝐘𝐀 ; 𝘸𝘢𝘴𝘩𝘪𝘯𝘨𝘵𝘰𝘯 𝘥𝘤 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant