𝗱𝗲𝘀 𝗮𝘀𝘁𝗿𝗲𝘀 | 𝗻𝗲𝗸𝗳𝗲𝘂

𝑑𝑜𝑢𝑧𝑒

ken

L'appel d'Aëla m'avait complètement stressé. Déjà de l'entendre pleurer à travers le téléphone m'avait mis mal mais alors en plus je me retrouve à rencontrer son daron. Avec toutes les conversations que j'ai eu avec elle j'ai bien compris que son père était très protecteur ou en tout cas il aime savoir ce que sa fille fait et avec qui et ça me fait complètement flipper. Pourtant je suis en route pour chez elle.

J'ai l'impression que jamais rien n'ira entre elle et moi, dès qu'on touche un début de bonheur un problème arrive. Ça me fait chier parce que vu ce que je ressens pour elle je me dis qu'on pourrait vivre des trucs de oufs et kiffer tous les deux. Espérons que les épreuves nous rendrons plus forts...

Plus je m'approche de sa rue et moins j'avance rapidement. J'essaye de m'imaginer tous les scénarios possibles mais y en a que très peu qui sont positifs... Je pense sincèrement que si son père veut me voir comme ça, juste parce qu'il vient d'apprendre mon existence c'est pas pour me dire féliciter d'avoir pécho sa fille. Et même si j'ai essayé de la rassurer au téléphone en lui disant que ça allait bien se passer je sais bien au fond de moi que c'est faux. J'aimerais tellement me tromper...

A deux tours de son immeuble je lui envoie un message pour lui dire que je suis là et au loin je reconnais directement ma petite brune se précipiter sur le trottoir. Je me dépêche de la rejoindre et une fois devant elle, elle se jette sur moi pour coller nos lèvres ensemble me faisant tanguer sur mes jambes tant elle a été brusque dans son geste. Je pose mes mains sur ses joues pour approfondir le baiser qui me retourne le ventre me faisant presque oublier pourquoi je suis venu la voir. Elle recule doucement, en posant son front contre le mien, nos lèvres se frôlent encore et ses yeux sont toujours fermés et elle finit par murmurer :

- Embrasse moi, une dernière fois s'il te plaît.

Je repose directement ma bouche contre la sienne, ses mains qui s'accrochent dans mon dos et la larme que je sens couler entre nos joues me donnent un goût amer. Ça me fait beaucoup trop penser à un baiser d'adieu, ma gorge se serre quand je pense à ça mais j'arrête pas pour autant notre baiser. Si ça doit être le dernier autant qu'on en profite...
Un bruit de porte nous coupe et je frissonne quand Aëla s'écarte d'un coup de moi. Je tourne la tête vers l'entrée de l'immeuble et je vois un couple descendre. Je comprends très vite que c'est ses parents quand je vois les traits de sa mère qui sont quasi les mêmes que ceux d'Aëla. La chaleur qui s'était propagée dans mon corps dû aux baisers échangés avec la brune redescend très vite et mon ventre se noue me donnant presque envie de vomir quand je croise les yeux de son père.

- Je suis le père d'Aëla.

Il me tend sa main que je m'empresse de serrer. Je grimace quand je sens la force qu'il met pour me saluer. Putain j'espère que ça va pas se finir en bagarre parce que je vais me faire démonter.

- Enchanté, je m'appelle Ken.

Je m'approche de sa mère qui elle a contrario de son mari m'offre un grand sourire compatissant, je claque nos joues ensemble avant de me remettre à côté de ma brune qui a la tête baissée depuis que ses darons sont là. Un blanc gênant nous entoure et je sais même plus où regarder tant l'atmosphère est pesante.

- Bon... Bah voilà papa, t'as rencontré Ken, tu peux rentrer.

La vois d'Aëla raisonne dans la rue et son père a un rictus mauvais au coin de la bouche, il me ferait presque peur.

- Aëla, tu rentres.

Un rire jaune sort de la bouche de sa fille en même temps qu'elle bouge de droite à gauche sa tête.

- Très bien, je voulais pas que tu assistes à ça mais si tu insistes.

Il s'approche de moi et comme par réflexe j'ai un mouvement de recul jusqu'à m'arrêter à cause d'un poteau. Je m'attendais vraiment pas à une rencontre sur un trottoir mais soit... Et je vois dans ses yeux que ma réaction lui fait plaisir.

- T'as quel âge petit ?

- Seize ans, je vais avoir dix sept dans quelques mois.

- Je t'ai pas demandé de me raconter ta vie.

Mes yeux cherchent ceux d'Aëla et j'aurais pas dû quand je vois qu'elle a les joues toutes mouillées a cause de ses pleurs.

- Il se passe quoi entre ma fille et toi ?

Qu'est ce qu'il se passe entre Aëla et moi ? Moi même je ne sais pas.

- Je... euh je tiens beaucoup à elle.

Je réponds timidement face à son regard qui m'intimide complètement. J'ai peur de dire quelque chose de mal parce que si ça arrive je sais qu'il n'y aura pas de deuxième chance pour moi.

- Tu l'aimes ?

Une nouvelle fois mon regard se pose sur Aëla qui est contre sa mère en sanglots. Ma gorge se noue et j'ai l'impression que moi aussi je vais être submergé de larmes quand je la vois comme ça.

Je reviens sur Terre quand la grosse voix de son père se fait plus forte :

- Je répète, est ce que tu l'aimes ?

Il a haussé le ton et je comprends vite que je dois répondre instantanément.

- C'est tôt pour parler de ça. 

Derrière lui je vois la tête de ma brune se décomposer et partir en courant vers son immeuble. Tout mon corps me fait mal quand je comprends ce que je viens de dire. Bien sûr que je l'aime putain. Je suis un gros con. Je sens que mes yeux me piquent et je me concentre pour ne pas lâcher de larme.

- C'est bien, ne t'attaches pas plus. Toi et elle c'est pas possible. Si je vois que vous traînez trop ensemble j'hésiterai pas a la changer de lycée.

Je sens qu'une goutte salé roule sur ma joue et je ne sais même pas si c'est de tristesse ou d'énervement. Je vois sa mère me lancer un dernier regard avant de rejoindre sa fille. Et une fois en tête à tête avec son père tout me revient dans la gueule, non je peux pas le laisser faire ça surtout pas sans aucune raison.

- Mais putain j'aime votre fille, vous pouvez pas faire ça.

C'est à moi d'hausser le ton et je le vois me juger du regard avant de lui aussi remonter dans son appartement en me laissant en plan, sans explication. Je crois que c'est de famille de faire ça....

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bon bon bon... que vos théories commencent 🤪

comme d'hab si vous voulez me retrouver sur insta : @noveesei

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