𝐓𝐖𝐈𝐍 / 𝐂𝐀𝐑𝐋 𝐆𝐀𝐋𝐋𝐀𝐆𝐇𝐄𝐑

13: THINK YOU'RE SOME KIND OF COMEDIAN?!

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L'AIR DE CHICAGO ÉTAIT brumeux et froid alors qu'une adolescente habillée de noir de la tête aux pieds se faufilait dehors et se rendait au travail.
Kylie ne voulait rien de plus que de retourner au lit et se blottir dans sa couverture moelleuse, mais elle était là, faisant un arrêt rapide au travail avant de devoir aller à l'école pour 9 heures.

Il était trop tôt pour ces conneries, pensa-t-elle en se dirigeant vers la ruelle.
Elle plaça ses mains sous son manteau rembourré, apercevant de la buée sortir de sa bouche alors qu'elle expirait en frissonnant.

Ça a intérêt à être bon.

"Très bien. Qu'est-ce que vous voulez, enfoirés ?" Elle a crié en entrant dans le lieu de rencontre.
Elle n'était pas au siège habituel de l'entreprise, mais à sa propre section qu'elle dirigeait : ses patrons n'étaient pas présents, elle était le patron dans ce bâtiment. Kylie avait reçu un message d'un ancien numéro et avait accepté de venir pour voir ce qu'ils voulaient et comment le bureau tenait sans elle.

G-Dogg s'est levé de sa chaise à la vue de la fille franchissant les portes de son téléviseur, le même regard désintéressé porté sur son visage.
Quand elle est entrée dans la pièce sombre, les dealers qui grouillaient dans la pièce ont sorti leurs pistolets pour se défendre, mais Kylie a levé son majeur haut et clair pour qu'ils le voient tous.
"Ce n'est que moi, les tapettes", dit-elle en les regardant baisser leurs armes avec embarras.
Kylie était intouchable ici : elle aurait pu tout aussi bien se trouver dans une cour de récréation pour enfants, tant elle était en sécurité.

Ayant reconnu sa présence, les personnes présentes se sont levées par respect tandis qu'elle se dirigeait vers l'une des pièces du fond, à la recherche de G-Dogg.
Il l'observait depuis les caméras de son nouveau bureau, tandis que Kylie secouait la tête en direction des hommes présents dans la pièce et lui faisait signe de s'asseoir : "Vous pouvez vous asseoir, trous du cul", elle les ignorait, n'ayant pas le temps de s'occuper des formalités.
C'était vieux et ça devenait embarrassant pour elle.

"Où est G-Dogg, bordel ?" Elle s'arrêta dans ses pas, décidant qu'elle serait ici toute la journée à le chercher.
Quand la pièce est restée silencieuse, Kylie a eu envie de crier - elle n'avait pas le temps pour ça. Elle avait mieux à faire à cette heure de la matinée, "J'ai posé une question, est-ce que je vais avoir une réponse ?" elle insista.

G-Dogg apparut derrière elle, posant une main sur son épaule et la saluant d'un sourire amical. Kylie n'avait pas la même énergie que lui, mais son sourire l'a fait se réveiller un peu.

Elle n'était pas du matin.

Tout le monde est retourné à ce qu'il faisait avant, tandis que G-Dogg dirigeait Kylie vers son nouveau bureau, caché entre les couloirs et les différentes pièces. Il lui tendit la porte et lui donna une respectable poignée de main lorsqu'elle passa devant lui, prenant place sur un fauteuil en cuir qui tournait.

"Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, gamine", dit-il finalement en entrant dans la pièce, "quel âge as-tu maintenant ? 18 ? 19 ?"

Kylie a roulé des yeux à sa blague et a regardé sur le côté de la pièce, amusée.
Kylie était peut-être la patronne de G-Dogg, mais l'homme s'occupait de la fille du mieux qu'il pouvait. En fin de compte, il a vu au-delà de sa façade la plupart du temps et s'est rappelé qu'elle était encore une adolescente de premier cycle qui n'en savait pas tant sur l'industrie de la drogue qu'elle ne le prétendait.

"Très drôle, mais allez, pour de vrai, je suis censée vous rendre visite les gars - vous vouliez me parler de quelque chose en particulier ?" Commença-t-elle en appuyant sa tête dans sa main.