chapitre 19 : quand la jalousie s'installe

263 34 18
                                    

Furieux, Jonathan balança son téléphone à travers son bureau en grognant. Jamais il n'aurait crû se faire autant de soucis pour cette femme rousse qui n'avait fait que foutre le bordel dans sa tête depuis qu'ils se connaissaient. Il était passé par tous un stade d'émotion avec elle mais la jalousie, c'était une première. Jonathan Donovan n'éprouvait pas de jalousie. Jamais. Alors pourquoi maintenant ? Et surtout pourquoi de cet homme dont il ne connaissait rien et qui semblait bien proche de Marjorie ? S'il le pouvait, il se serait précipité dans sa voiture et aurait roulé jusqu'à l'endroit où elle se trouvait mais c'était impossible puisqu'il ne savait pas où elle était. La colère le submergea à un tel point qu'il eût envie de tout casser et de mettre son bureau sens dessus dessous. Il fût sur le point de le faire quand la silhouette fine de Crystal se glissa dans son bureau, l'arrêtant dans ses projets destructeurs.

— Qui c'était ?

— Personne, cracha t-il hargneux.

— C'était ta greluche pas vraie ?

Jonathan tiqua. Cette femme le connaissait bien.

— Hum... c'est elle qui te fais autant bander dis moi ?

Sensuelle à souhait, Crystal combla l'espace entre eux et effleura du bout de son index sa verge tendu et assoiffé de sexe. Le coup de fil de Marjorie avait interrompu leur moment d'intimité et ce qui le mettait plus en rogne c'était qu'il avait été sur le point de jouir grace à la bouche de Crystal juste avant d'entendre la voix paniquée de Marjorie. Il aurait pû dire qu'elle l'avait refroidi mais ce n'était pas le cas, il était si tendu que son érection en était devenu douloureuse.

— Je parie que tu ne l'as pas encore baisé cette pétasse, lui souffla Crystal avec vulgarité comme elle savait si bien le faire.

— Ne commence pas.

— Ta belle gueule ne suffit pas on dirait ni ton argent. Me dis pas que c'est le genre de fille qui recherche désespérément l'amour.

— Va-t-en !

Au lieu de s'offusquer de le voir la chasser de chez lui, elle éclata de rire et s'éloigna de lui en faisant rouler son cul. Crystal adorait plus que tout le faire sortir de ses gonds. Ça avait tendance à aboutir à une partie de jambes en l'air particulièrement endiablée.

— Je ne t'avais jamais vu comme ça.

— Je suis sérieux Crystal, tu ferais mieux de t'en aller.

— Et te laisser dans cet état ? Non, c'est pas mon genre voyons.

— J'en ai plus envie, alors barre toi !

— Difficile à croire.

La belle blonde se mordit la lèvre sans cesser de fixer son membre toujours tendu avec envie. Ses fesses se posèrent sur le bureau de Jonathan et, un sourire digne d'une star de porno sur les lèvres, elle défit la ceinture de son peignoir en soie, lui dévoilant son corps de déesse, bronzé et prêt à subir tout ce que Jonathan aurait envie de lui faire.

— T'attends quoi ? Le déluge ? Viens donc me remplir, John.

Jonathan glissa un regard neutre sur ce corps qui autrefois lui avait fait tant envie mais plus maintenant et surtout pas ce soir. Marjorie tournait en boucle dans sa tête et en toute honnêteté, celle qu'il rêvait de remplir n'était autre que cette femme rousse aux yeux bleus.

— Quoi ? Tu voudrais peut-être que ce soit ta pétasse qui se trouve ici, offerte à toi de la sorte ? C'est elle que tu veux hein ?

A une vitesse ahurissante, Jonathan combla l'espace entre eux et la saisit par la gorge. L'entendre parler de Marjorie de cette façon le mettait dans une colère noire.

Marjorie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant