Avril - 9

253 35 112
                                    

Marvel, malgré son nom qui se rapporte à une autre grosse franchisse cinématographique/livresque, est un méchant. Ce n'est pas un méchant franchement important, mais je pense qu'absolument tout le monde le déteste et a été très heureux de le voir mourir avec la flèche de Katniss, pour la simple et bonne raison que c'est lui qui tue Rue, l'un des personnages les plus sympathique du tome un. 

(remarque homphobe/lesbophobes) 


En ce beau matin du vingt-neuf avril, jour de ma naissance, je me fais réveiller en fanfare par les voisins. Je tente de me rendormir en pestant contre eux en arabe, mais rien n'y fait. Ils s'amusent avec leur nouvelle voiture. Je les ai vus hier, en rentrant des cours. Ils étaient en train de l'observer, garée dans leur allée de garage. Elle fait très tape-à-l'œil, avec son modèle sportif, mais sa couleur est magnifique. Un beau rouge cerise, que l'on aurait presque envie de croquer.

Sauf que j'oublie tout ça lorsque je sors en furie de mon lit, balançant les couvertures par terre, ainsi que ma peluche Dark Vador, qui m'accompagne chaque nuit vers une galaxie très très lointaine. Je lui marche à moitié dessus, manque de glisser et me rattrape à ma chaise de bureau. Décidément, cette matinée commence fort mal.

D'un geste brusque, j'appuie sur le bouton pour relever les volets, et je ne le lâche pas, comme si le fait de le presser comme un citron m'aidait à le faire aller plus vite. Une fois que les lames sont bien au chaud dans leur caisson, j'ouvre la fenêtre et je me penche vers chez les voisins.

— Je te l'avais dit que ça marcherait Papa ! Regarde, il sort la tête.

Au lieu de balancer mille insultes sur les habitants de la maison d'à côté, je me focalise sur ceux de celle dans laquelle je vis. Et sur ma sœur qui se tient appuyée contre la voiture tape-à-l'œil que j'ai vue hier.

— C'était vous ?

Mon père sort du côté conducteur et me sourit. J'en ai presque le souffle coupé. Ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu comme ça.

— Oui. Nous voulions que tu sortes pour admirer ton cadeau d'anniversaire.

Mes yeux font des aller-retour entre la voiture et ma famille, et mon cerveau se réveille. Ils m'offrent une voiture. Une voiture.

— C'est vraiment pour moi ?

— Oui. C'est Asra qui a choisi la couleur. Ça te plaît ?

Un immense sourire illumine mes lèvres. Ça ne m'étonne pas.

— Bien sûr ! Vous m'attendez cinq minutes ? J'arrive.

— On y comptait bien.

Je referme la fenêtre et je commence à m'échauffer. Je ne m'y attendais pas. En vérité, je croyais avoir un nouveau téléphone pour mes dix-huit ans, parce que le mien commence à se faire vieux et que j'ai fait plusieurs allusions à sa lenteur ou son manque de batterie. Mais une voiture, c'était totalement hors de mon idée.

Je choisis des habits complètement au hasard — mais je sélectionne tout de même une chemise — et je les passe en me félicitant d'avoir pris ma douche. Un coup de déodorant et de parfum, un coiffage rapide des boucles et je descends en trombe les escaliers, mes chaussettes aux pieds. Mes converses, mon téléphone, mes clefs de maison et mon porte-feuille. Je suis prêt. Connaissant Papa, il va vouloir que je l'essaie. Et je sais déjà où je vais aller.

— Ah, le voilà !

Mon père me saute dans les bras et m'emprisonne dans les siens. Je lance un regard étonné vers Asra, qui hausse les épaules. Elle n'est au courant de rien.

Ciel d'hiver [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant