Chapitre 16

55 2 13
                                    

Des courbatures, des courbatures et encore des courbatures, j'avais vraiment mal partout.

Était-ce le meilleur réveil que j'avais eu jusqu'ici ?

Non.

Et surtout ce mal de tête atroce qui n'arrangeait en rien ma situation.

J'étais allongée de manière ingrate sur une surface très très dur, surface que je nommais communément sol. Apparemment encore cette fois-ci ils n'avaient pas eu la gentillesse de me porter jusqu'à mon lit...

J'aurais même préféré le canapé là !

Je me pensais naïvement dans le manoir haha, mais les courants d'air incessants m'effleurant la peau me firent très vite changer d'avis, avec en plus cette sensation d'être épiée qui n'arrangeait en rien mon humeur.
Je tournais ma tête à l'opposé, où j'avais sentie ce regard mais il devint bien vite le cadet de mes soucis quand j'eus aperçu de quelle manière j'étais retenue ici.

Je fulminais intérieurement de rage et de honte, me sentant humiliée, je regardais avec stupéfaction les entraves de fer qui me retenaient les poignets et sûrement les chevilles. Il n'y avait donc aucune considération pour moi dans cet endroit ?
Parce que je me demandais sincèrement pourquoi après tout ses rires et sourires échangés, j'étais aussi salement traitée.

Je pris le temps de me redresser, et je m'assis avec sûrement un faux air pensif, j'attendais pourtant que ma vision se stabilise et que ma tête arrête de tourner. Quand ce fut fait, je sursautais de peur avant d'observer autour de moi, l'air hagarde.

J'avais été jetée comme une mal propre ici, sur le sol et enchaînée comme une esclave, avec pour environnement un lieu abandonné.

Devant moi, une immense statue de loup, aussi imposant que le devait être un Alpha par rapport aux autres derrière lui, il avait un charisme et une prestance incroyable avec un regard d'où émanait l'indifférence, il était un poil inquiétant, les loups en arrière eux aussi sur leurs quatre pattes, affichaient des mines assurées et des regards pétillants, eux au moins avaient l'air accueillant.

Je me détournais d'eux pour continuer mon observation, le bâtiment avait pour « mur », des colonnes de pierres grises hautes et qui entouraient la totalité de la structure, il y en avait d'autres à l'intérieur qui m'encadraient circulairement mais tout en étant placés à une certaine distance de moi, assez loin pour tout dire, il me faudrait au moins dix ou quinze pas pour en atteindre une, moins hautes que les autres, elles soutenaient des sortes de lune sous différentes phases entravés de lianes et de plantes grimpantes.

Derrière moi, une entrée...énorme !
Elle était immense et très large, des dizaines de personnes pouvaient rentrer aux coudes à coude sans jamais se toucher, en gardant leur espace vitale intacte...
Une femme et un homme statue encadraient ce hall, incitant d'une main bienveillante les arrivants à poursuivre leur route à l'intérieur, habillés à la manière des romains à l'époque de Jules César. Les détails étaient tout aussi saisissant que ceux sur les statues des loups, on ne pouvait voir aucune similitude entre eux, chacun était une structure bien pensée et unique. C'était tout bonnement incroyable.
D'ailleurs à leurs pieds, deux fidèles loups étaient vaillamment assis le dos droit, et l'air heureux.

Le plafond à caisson quant à lui, renfermait une fresque visiblement stupéfiante, semblant conter l'histoire, plutôt les origines de ces créatures mi-hommes mi-animales...

Des motifs antiques étaient partout, sur les colonnes intérieures et le plafond, mais sur le sol, rien, il n'y en avait qu'une, de forme circulaire elle était si vielle et décrépis que je n'en discernais même plus l'idée, la forme qu'elle devait avoir à l'origine.

Irma : Dans tes yeux...[EN RÉÉCRITURE]Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt