chapitre 11

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Lorsqu’Esteban sonne chez Maxime, il est plus que chargé. Et quand Oscar, son petit-ami, lui ouvre la porte, il lui manque le contexte pour comprendre la raison pour laquelle il a autant de sacs dans les bras.

-Salut, c’est quoi tout ça ? demande-t-il en ouvrant grand la porte, et Esteban le remercie avant d’entrer et de lâcher ses sacs.

-C’est pour mon date. Maxime t’a pas raconté, lui qui aime tant les commérages ?

-T’as un date ?! s’exclame Oscar, avant de se raviser en voyant le visage d’Esteban : enfin, c’est pas que c’est incroyable, c’est que tu nous dis pas, d’habitude…

-J’ai un date et je me suis dit que je pouvais squatter votre cuisine pour le préparer. On va pique-niquer au parc… un joli parc que Maxime m’a montré…

-Monceau, complète Oscar, et Esteban sourit.

-Monceau, exactement. Comment tu sais ?

-Il me date souvent là-bas. T'as besoin d'aide pour cuisiner ?

-Non, je veux l'impressionner en ayant tout fait.

-Ah, gagner un Grand Prix, c'est pas assez ?

Esteban hausse les épaules.

-Je sais pas. Elle travaille pour Mercedes.

Oscar rit.

-Ah, c'est vrai qu'elle a l'habitude des victoires.

Finalement, Oscar ne prend pas part aux préparatifs, mais il reste aux côtés d'Esteban pour discuter. Maxime rentre du travail pile au moment où Esteban et son pique-nique s'apprêtent à partir.

-Bon courage, dit-il avec un clin d'œil, et Esteban s'en va sur ces mots.

Il a donné rendez-vous à Théa à dix-neuf heures, à quelques pas du parc Monceau. Il ne connaît pas assez bien le parc pour savoir s'il existe plusieurs entrées, il ne préfère pas prendre de risque. Quand il sort du métro, il la cherche du regard, mais elle n'a pas l'air d'être là.

-Salut, Esteban.

Il sursaute avant de se retourner, et de sourire en la voyant. Elle est encore plus belle que d'habitude, dans sa robe à fleurs qui lui va mieux que sa tenue Mercedes.

-Bonjour, dit-il, ne sachant soudainement plus comment tenir une conversation. Tu me suis ?

Elle acquiesce avec un sourire, et ils se dirigent vers le parc. Un silence gênant les accompagne au début, puis Esteban se souvient de son interrogation principale.

-Qu'est-ce que tu fais à Paris ?

Théa sourit.

-Je suis chez mes parents pour les vacances.

Esteban plisse les yeux.

-Donc.. tu es française.

-Absolument.

Il sourit, levant les yeux au ciel.

-Donc, on pourrait parler français depuis le début, dit-il en français, et elle hausse les épaules.

-C'est toi qui m'a abordé en premier.

-Je ne pouvais pas savoir que tu étais française. Tout le monde a l'habitude de se parler en anglais sur le paddock.

-Tu aurais dû demander, tu m'as bien demandé mon prénom.

-Qu'est-ce qu'une française fait chez Mercedes ? Non parce que excuse-moi de te dire ça, mais tu t'es trompée d'écurie.

-Il y avait une place de libre, et j'avais fait mes preuves.

Esteban s'arrête sur une étendue d'herbe, à bonne distance des personnes faisant la même chose qu'ils s'apprêtaient à faire. Il sortit sa nappe, et Théa l'aida immédiatement à l'installer.

Le date pouvait officiellement commencer.

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