Chapitre 9

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Michael Wolf me força à redresser mon visage en posant sa main sur le bas de ma mâchoire. Ce contact me fit réagir. Je tentais d'écarter mon visage dans un mouvement brusque. Or, la prise du flic était ferme et m'en empêcha. Je devais donc faire face à ses yeux bleus, à son air concentré. Je tentais d'échapper à son regard intense en promenant mes prunelles tout autour de moi. Le comprenant, le policier positionna sa seconde main à l'opposée de la première. Mon visage était désormais entouré par ses paumes et je sentais la chaleur de celles-ci. Ma bouche s'assécha, sûrement lié à ma panique naissante. J'étais certains de finir au poste. Il y eut de longues minutes où je sentis le poids de son regard et je m'obligeais donc à planter mon regard dans le sien. Mon cœur s'emballa lorsque je remarquais qu'il n'y avait aucune hostilité dans ses prunelles. Plus encore, j'eus conscience de tout. Je percutais que j'étais entouré de forces de l'ordre, que la situation dans laquelle était délicate, que Wolf semblait toujours apparaître dans ce genre de situation. J'étais aussi particulièrement alerte de son souffle qui venait se briser sur mon visage, de son parfum entêtant, de ses lèvres fines qui étaient étirées en une ligne droite et de chaque traits de son magnifique visage. Il avait été gâté à sa naissance. Ses traits fins, pourtant masculins, son nez en trompette, sa peau très pâle et ses iris aux couleurs du ciel étaient à couper le souffle. Mes yeux descendirent jusqu'à son cou fin, puis tombèrent sur son uniforme. Mes doigts me picotèrent soudainement et une envie de jouer avec ce col, de le défaire et de découvrir le reste de son corps me prit. Je me mis des gifles intérieures, tentant de revenir à la réalité.

« Tu te rends comptes de ce qu'il se passe Joshua ? Me dit-il d'une voix étrangement douce et basse. Je ne vais pas te faire la morale, mais rappelles-toi seulement que ton comportement n'est pas le bon. Ta petite action à des répercussions, sois-en conscient. »

Il me scruta avec intensité, analysant certainement l'effet de ses mots sur moi. Pourtant, j'étais bien trop concentré par le contact qu'on avait, par les pensées qui m'assaillaient. Des images qui me le montraient dans une position explicite, sous moi. Je serrais ma mâchoire, bloquant un son d'envie qui voulait se frayer un chemin dans ma gorge. Je tentais aussi de contrôler mes réactions physiologiques, avec beaucoup de mal. Cet homme m'attirait, et je le percutais seulement. Wolf desserra alors sa poigne, me permettant de reprendre pieds avec la réalité, et posa ses mains sur ses genoux. Il se releva, m'interdisant de faire un mouvement, alla voir un individu – sûrement son chef – articula quelques mots en me montrant du menton. Son interlocuteur hocha sa tête, avant de discuter avec lui puis d'embarquer le dealer vers la voiture. Michael revint vers moi et positionna à ma hauteur.

« On va te ramener chez toi. Tu remercieras mon supérieur de te laisser filer, exceptionnellement. »

Je ne pus qu'acquiescer faiblement. Mon cerveau était en ébullition. En effet, j'étais surpris de ma puissante attirance pour cet homme que je n'avais vu que peu de fois. Je devais vraiment être en manque. L'homme se redressa avec aisance. De mon côté, je restais quelques secondes encore à récupérer mes esprits. Je percutais que j'avais de la chance de la présence de Wolf. J'aurais certainement eu plus de problèmes, et finit au poste. Ma mère aurait crisé. Je me frottais le visage. La culpabilité m'assaillait. Ma mère était bien trop gentille avec moi. Wolf me tendit sa main, sûrement en signe d'impatience et en voulant que l'on bouge, que je saisissais. Avec force, il me donna l'élan nécessaire pour me remettre sur pied. Mais, l'un d'eux vrilla alors que je me redressais, si bien que Michael dû me bloquer avec son bras disponible. Je me retrouvais donc collé à lui, le nez dans son épaule et témoin des effluves de son eau de toilette. Je m'écartais avant que mon bon sens ne dérape. Or, à ma surprise, Wolf raffermit sa pression, passant sa main auparavant emmêlée à la mienne dans ma nuque. Il approcha sa bouche de mon oreille.

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant