Chapitre 25

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Mon premier réflexe fut de résister, posant mes mains contre sa poitrine pour le repousser. Pourtant, alors qu'il pressait plus encore sa svelte carrure contre moi, et que je sentis son désir pour moi, je ne répondis plus de rien. J'ouvris mes lèvres, lui offrant un passage pour sa langue et me permettant de répondre à ce baiser. Ses mains, désormais assurées que je ne fuirais pas, vinrent dessiner mon corps. Il abandonna mon visage et mon cou pour descendre vers mes pectoraux, dessinés par des années de sports. Il continua son avancée plus bas, tirant sur mon T-Shirt et cherchant le contact de ma peau. Dès lors que ses mains calleuses me touchèrent, je glapis de plaisir. Puis, je pris conscience que je devais peut-être m'activer à mon tour. Je saisis ses hanches, sans plus de cérémonie, et les pressais contre les miennes. Un rire fit trembler ma bouche. Michael ricanait de mon action. Je répondis en grognant, ce qui provoqua un nouveau gloussement de la part de mon partenaire. Alors que j'enroulais ma langue autour de la sienne, gémissant, le contact fut violemment coupé. Je fus hagard, et papillonnais des paupières plusieurs fois, tout en revenant à la réalité. Tout ce qui venait de se passer me frappa avec violence, et je rougis tout en sentant une gêne. On aurait pu nous voir, je m'étais laissé dépassé par la situation et notre conversation n'était pas vraiment terminée. Pourtant, lorsque Michael réitéra son injonction de me ramener, j'opinais. Bordel, ce que j'étais faible !

***

Le silence emplit de longues minutes l'habitacle. Je n'arrivais pas à réaliser tout ce qui venait de se passer, et encore moins je ne saisissais pas les enjeux d'une telle situation. J'étais bien trop perdu dans mon esprit, les idées encore en folies et le corps complètement en feu : un seul coup d'œil bien placé et n'importe devinerait ce dont j'avais envie, maintenant, dans cette voiture avec ce flic. Tous les fantasmes que j'avais fait taire quelques mois avant se réveillaient. Autant dire que les flashs de cet homme à ma merci n'aidait pas à calmer mes ardeurs. Surtout que je devais garder mon sang-froid. Nous n'avions pas terminé notre conversation, et je n'avais aucune clés concernant ses désirs. Je ne savais pas ce qu'il voulait, et s'il jouait. Je soufflais, m'encourageant mentalement pour amener ce sujet sur la table.

« Donc, tu n'es pas avec Julien ? Lançais-je avec une voix moins assurée que je ne le voulais. »

Wolf tourna sa tête vers moi, m'analysant un instant avant de se concentrer à nouveau sur la route.

« Non. C'était une relation purement charnelle. »

-C'était ? insistais-je.

-J'y ai mis un terme par ta faute. »

J'arquais un sourcil, sceptique. Un rictus amusé se dessinait sur les lèvres de mon interlocuteur. Je me mordis les joues, ayant envie de le renvoyer boulet à cause de sa moue. Il semblait si fier de lui et de la situation. Personnellement, j'étais perdu, agacé contre moi et toujours aussi dubitatif. J'étais incapable de lui tenir tête, ce qui augmentait mon irritation. Michael arrivait, et le mot non n'existait plus dans mon vocabulaire. Sale poulet !

« Ta sœur va mieux au fait ? s'enquit Michael.

-Elle a bien récupéré, oui. »

Il hocha la tête, notant certainement l'information dans un coin de sa tête. Alors que la voiture arrivait sur une des avenues de la ville, le flic posa sa main sur ma cuisse. Je la fixais, les sourcils relevés. S'il la remontait... Je secouais la tête, il fallait que je reste stoïque.

« Tu fais quoi ? L'attaquais-je.

-Je prends mes aises avec mon mec, déclara-t-il d'un ton plat. »

Je le dévisageais, tout en répétant mentalement ses paroles.

« Ton mec ? Fis-je, insistant.

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant