Il n'avait que 19 ans.

Vier

Le vent,
encore.

Aéla,
seule,
tout le monde est parti.

le toit,
sale,
avec ce pistolet caché près de cette cheminée.

Un bruit,
Non,
Deux bruits,
Des pas.

Le vent,
Fait frissonner la jeune femme,
Elle n'a pas peur ?
Elle a juste froid n'est ce pas ?
Elle est seule sur ce toit non ?
Ce n'est qu'un autre policier ?

N'est ce pas...?

La jeune policière se retourne lentement, tellement lentement, trop lentement peut-être ?

Rien,
ce toit,
vide,
sale,
elle et ce pistolet.

Aéla décidé de s'avancer vers le pistolet.
Il est taché de sang,
De sang ?
De sang.

Un bruit,
Encore ?
Des pas,
Et tout s'arrête.

Elle n'est pas seule sur ce toit.
Et sa présence n'est pas recommandée.
Tout comme ce pistolet oublié.

Elle avançait lentement, et essayait de se diriger vers la sortie.

Stop.

Elle n'avance plus.

Devant elle,
Sur ce toit pourtant vide.
Un homme,
La trentaine ou la quarantaine ?

Dans ses yeux, la mort.

Dans sa main, une arme à feu, un petit pistolet.

Sa taille, bien plus grande que la policière.

Sur son visage, un sourire moqueur et malsain, était-il le diable en personne ?

Non.

Le diable ce n'est pas lui.

Lui n'est qu'un des petits démons à son service.

"Tiens, tiens, mais que fait une si jeune fille dehors si tard ?
Tu sais que c'est dangereux la nuit non ?
Tes parents ne te l'ont jamais dit ?
À moins qu'ils soient mort quand tu avais 15 ans ?
N'est-ce pas Aéla ?"

Sa voix, roquailleuse.
Son ton, supérieur.
Ses paroles, déplacées.

La jeune femme déglutit difficilement.
Ce serviteur de l'ange déchu l'a connaissait plus qu'elle ne le voudrait.

"Je te préférais quand tu étais plus petite. Ton petit sourire adorable.
Tu étais à croquer Aéla.
Tu te souviens de moi n'est-ce pas, Lala ?"

Lala, comme dans les télétubbies, était le surnom d'Aéla.

"Je ne sais qui tu es, que me veux-tu ?"

La réponse de la jeune femme fit rire l'homme.

Son rire, gras et diabolique à la fois.

"Je veux ta mort, chérie."

Et
Tout
Se
Passa
Très
Vite.

Ce toit était vide n'est-ce pas ?
Alors pourquoi Aéla est-elle tenue en joug ses orteils dans le vide ?

"Je t'aurai bien épargné, mais j'ai autre chose à foutre que d'avoir de la compassion pour une flic."

Une phrase.
Aéla les pieds presque dans le vide.
La faucheuse l'attend, sa faux à la main.
Prête à couper le fil de sa vie.

Si elle ne meurt pas d'un plongeon dans le vide, elle mourra d'une balle dans la tête.

Sa vie avait pourtant tout juste réellement commencé.

Diplômée de l'école de police, accédant à des postes rapidement malgré son jeune âge.
Il est certain que la jeune fille aux beaux cheveux blancs aurait été une super servante de la justice.
Mourir à 24 ans ?
Juste après avoir disputé ses deux amis.
Morte d'une balle dans la tête ?
Ou d'un suicide forcé ?
Il y a mieux comme mort non ?

La jeune fille savait se défendre, mais là, elle ne pouvait pas.
Si l'homme la lâchait, elle tombait dans le vide.

Alors, Aéla priait, une larme cachée dans l'œil. De ne pas mourir aujourd'hui.
Pas maintenant.

Un coup de feu, des cris et une femme dans le vide.