Une année décisive [𝐌𝐢𝐜𝐤𝐚𝐫𝐨𝐥] (𝕋𝕠𝕞𝕖 𝟚)

Chapitre 18 : La fête des retrouvailles (Partie 1)

Karol

[Samedi 21 Septembre, 10h19, à l'appartement de Karol Sevilla & Carolina Kopelioff, Argentina]

Je grimace quand une douleur au ventre me prend. Je pose ma main la où j'ai mal en m'appuyant à la table.

Bon sang je ne pensais pas que je stresserais autant pour aller à une fête de Jorge et pourtant, la réaction de mon corps ne trompe pas. Ok c'est la première fête qu'on va faire depuis que Michael et moi ne sommes plus ensemble mais quand même...

Or je pense aussi que le fait que je vais réentendre la voix de mon ex après trois ans doit y être pour beaucoup... mon dieu suis-je vraiment prête à l'entendre chanter de nouveau ?

Mon cerveau me dit oui mais mon cœur pense l'inverse et même si je suis pratiquement sûre que c'est la deuxième option qui va se produire, je refuse de le croire et préfère me dire le contraire. Est-ce que cela sera suffisant pour que ça fonctionne ? Aucune idée mais je l'espère du plus profond de mon être.

—‌ Ça va Karol ?

Ma meilleure amie me fait sortir de mes pensées à l'instant où elle pénètre dans la pièce. Son regard préoccupé me montre qu'elle a bien vu que je n'étais pas au meilleure de ma forme, d'où sa question.

Pour ne pas l'inquiéter je lui souris, mais ça n'efface en rien sa mine inquiète. C'était sûr mais bon j'ai quand même tenté.

—‌ Oui et toi ?

—‌ Karol...

Son ton montre clairement qu'elle n'a pas envie que je tourne autour du pot et la fasse languir pendant une durée interminable. Elle souhaite que je passe directement à ce qui me tracasse.

Quand elle agit comme ça je n'ai pas d'autre choix que de me résoudre à tout lui dire, même si l'envie n'est pas vraiment présente à ce moment précis. Puis je sais très bien ce qu'elle va me répondre...

—‌ J'ai juste mal au ventre, rien de très grave.

—‌ Ça dépend la raison de ta douleur.

Elle sait très bien ce qui me stress et pourquoi je suis dans un tel état ce matin, or elle ne l'avouera pas d'elle-même car Carolina attend que je lui en parle, que ça vienne de moi et de personne d'autre.

Je finis par lâcher un soupir, à quoi bon faire semblant ? Carolina est ma meilleure amie et en plus elle étudie la psychologie, donc je ne pourrai pas la duper, pas elle.