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Chapitre 2

Je me lève en pestant contre mon réveil.

Je ne le faisait pas avant mais c'est devenu un réflexe. Je commence à ressembler, sans le vouloir, à celui que je voulait devenir avant. Je ne veut plus être celui que je suis devenu.

Je me demande si ce n'est pas cause perdu. Me sauver après 5 ans à vivre dans le mensonge est ce que c'est possible ? J'enfile un jean et un sweat sans me soucier de ce que j'enfile. Je ne pourrai même pas dire ce qu'il à dans ma garde robe.

À vrai dire je ne sais pas non plus à quoi ressemble la ville et je m'en fout, au moins je n'y suis pas pas attaché et c'est tout ce qui compte. Dans ma vie actuelle je ne suis attaché à rien. C'est exactement ce que je voulais. Pourtant j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose.

Je ne voulais avoir aucune attache, rien qui ne me retienne ici comme ça si je doit partir ce ne sauras pas compliqué. Je n'aurais jamais envie de revoir cette ville, elle ne me manquerais pas. Au contraire de mon petit village.

J'attrape mon téléphone sur la commode. Je n'ai même pas décoré mon appartement, mais je n'en ai rien à faire. Ça ne servirait absolument à rien puisque ça ne changerais pas mon passé. Puis je n'en ressent aucune envie ni motivation.

c'est ma façon à moi de prendre du recul et de ne pas être atteint. Je n'ai vécu que jusqu'à mes 18 ans dans mon village natale, mais je n'étais déjà plus vraiment de ce monde depuis deux ans. Puis je suis partit car je ne voulais pas voir mes proches souffrir. Je vit parce que j'y suis obligé et que je ne veux pas que mes parents se retrouve avec un deuxième enfant mort.

Mais que je soit partit ou mort je ne suis pas avec eux alors peut être que ça revient au même. Mais je n'ai jamais réussi à se résoudre à se suicider. Ce serait trop lâche de partir sans m'être battu. Selon moi le suicide c'est une solution pour les faibles et je ne veut pas être un faible. Ou peut être bien que je n'ai pas le courage de mourir par peur de me louper et de souffrir. Alors je trouve le courage de vivre même si ce n'est pas à fond.

Mais pourquoi je réfléchis encore à ça ? j'ai déjà fait le tour de la question des milliers de fois.

Je regarde ma montre. Si je continue je vais être en retards. Je remet mes esprits en place.

Je prends mon sac et sort de chez moi en fermant la porte à clé. Il pleut. Les maisons et immeuble ont les murs gris et terne. Les gens se sont réfugier à l'intérieur ou bien se cache sous un parapluie. Les voitures noires et blanche passe.

Tout est gris dans cette ville. Le ciel est rempli de nuage gris, les gens ne s'habillent jamais avec des vêtements coloré, les bâtiments son vieux et salit par la pluie et les habitants d'ici sont froids et terne. Je me fond bien dans la masse.

Je marche sous la pluie le long du vieux trottoir abîmé par le temps. Mes cheveux sont collés à mon front et les gouttes me tombent le long du visage et du dos. Mon sweat lui colle à ma peau.

Je marche sans y réfléchir. J'aime sentir la pluie contre moi et je suis bien mieux dehors trempé que derrière mon bureau au sec.

Je traverse la route sans regarder, il n'y as pas vraiment beaucoup de voiture à cette endroit là de la ville et je n'ai pas peur de la mort tant qu'elle est sans douleur. De toute façon elle est partout et elle nous atteindras forcément un jour alors à quoi bon en avoir peur ?

La mort fait partit de la vie. Je ne le sait que trop bien. Pendant 5 ans à ne faire rien d'autre que réfléchir j'ai vite compris que le dicton « la peur n'écarte pas le danger » était vrai pour la peur de la mort.

Et si je recommençais à vivre ?!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant