24. Arrangement.

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Benjamin

J'attends patiemment sur le siège que l'avion atterrisse. Je regrette toujours d'être parti comme ça, sans lui avoir dit "au revoir". Je n'ai même pas eu mon bisou hier soir. Deux jours... sans la sentir près de moi...  Qu'est-ce que je vais faire après toi, ma Elena ?

Comment ça va être quand tout sera fini ? On aura pratiquement pas le temps de se voir.

Elle doit sûrement faire une tête ronchonne à l'heure actuelle. Elle pense surtout à comment me tuer, c'est certain. Elle va me trucider à mon retour, mais sinon tout va bien. De toute manière, je reviens ici pour elle. Je veux la voir sourire. Je veux que sa peur disparaisse. Je veux qu'elle ait de nouveau confiance en quelqu'un et surtout en moi. Je n'ai pas voulu la réveiller ce matin lorsque je suis parti et c'est mieux comme ça. Elle sera encore plus heureuse de me revoir, je pense.

Je me dirige vers la sortie en attendant que Jules arrive. J'entends quelqu'un klaxonnera derrière moi.

- Hé, mon vieux.

Il me salue en passant sa tête à travers à fenêtre. Je monte dans la voiture en déposant la valise à l'arrière.

- Ça va ? Je le questionne.

- Tu gères ma sœur maintenant ?

Tout de suite, les questions sérieuses.

- Ouais, on peut dire ça comme ça si tu veux.

- Elle doit être insupportable.

Je lâche un rire.

- Seulement ses crises, mais sinon elle est géniale.

- Tu en es sûr ?

- Bon, allez, roule.

Au bout d'une demi-heure de conversation, je m'apprête à lui poser mes questions à mon tour.

- Alors tu en as parlé à tes parents ? Est-ce que tu penses qu'ils sont prêts à voir Elena ?

- Tout doux, je n'en ai pas parlé du tout si tu veux savoir.

- Attend, tu veux me dire que je vais vraiment arriver en mode " Salut. Votre fille est brisée. Réparez-la." ?

Il se met à rire comme un imbécile.

- Tu sais que ma sœur a de la chance de t'avoir...

- Au fond, c'est plutôt moi qui de la chance.

- C'est toi qui vas la réparer. Ça fait six ans qu'ils ne sont pas adressés la parole, tu crois que ça va changer maintenant ?

- Je n'en sais rien. On peut toujours tenter. Vendredi. Il y aura une fête de retrouvailles et j'ai juste envie de la voir heureuse.

- Vous êtes un peu trop mignons là. Je n'imagine même pas la scène si elle avait été avec nous, dans la voiture. Je n'aurai pas supporté autant d'amour.

- C'est ça.

Il est toujours insupportable. Ça doit être de famille. Il commence petit à petit de me parler de sa copine. Je regarde à travers la vitre. Jules a été un bon pote. Il savait me sortir de situation gênante lorsque j'étais en plein milieu d'une conversation à ses parents. Je n'arrive simplement pas à réaliser que j'ai quand même réussi à ne pas reconnaître leur fille du premier coup d'œil.

Après toi || Benjamin PavardOnde histórias criam vida. Descubra agora