CHAPITRE 2

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Nous sommes le 3 septembre 1918, et j'ai 18 ans.

Ce jour aurait dû être le plus beau de ma vie, mais il s'est avéré être le plus horrible que j'aie jamais vécu.

Déjà la veille, un sentiment oppressant m'avait envahi, comme si une sombre prémonition planait au-dessus de nous.

Au petit matin, le bruit des pas de ma mère résonne dans le couloir. Je sens son anxiété avant même qu'elle ne franchisse la porte.

"Oui, maman, tu peux entrer", dis-je d'une voix frêle.

Elle entre, les yeux rougis par les larmes, trahissant la tragédie qui s'est abattue sur nous.

"Que se passe-t-il, maman?", je demande, déjà craignant le pire.

"Chérie, tu devrais t'asseoir", répond-elle d'une voix tremblante.

La terreur s'empare de moi alors qu'elle prononce les mots suivants :

"Le père d'Edward m'a appelée. Lui et sa mère sont à l'hôpital. La grippe espagnole les a frappés de plein fouet."

À cet instant, mon cœur se serre, une boule d'angoisse se forme dans ma gorge.

"Non, maman, je t'en supplie, dis-moi que c'est une plaisanterie", supplie-je, priant pour que ce cauchemar prenne fin.

"Je suis désolée, ma chérie, mais c'est la triste réalité", murmure-t-elle, les yeux emplis de chagrin.

Je m'effondre alors, submergée par la douleur. Les larmes coulent à flots, emportant avec elles tout espoir de réconfort.

Quelques heures plus tard, nous nous dirigeons vers l'hôpital, chaque pas pesant comme un fardeau insupportable. Je refuse d'accepter l'inévitable, espérant contre toute logique que ce soit un cauchemar dont je finirai par m'éveiller.

Mais à mesure que nous nous approchons, la réalité s'impose cruellement à moi. Edward n'attendra pas devant ma porte avec des fleurs, mais gît dans un lit d'hôpital, sa vie suspendue à un fil.

En arrivant à l'hôpital, Élisabeth aperçoit le nouveau docteur qui venait d'arriver.

"Bonjour, docteur Cullen, vous allez bien?" demande-t-elle, tentant de dissimuler son angoisse derrière un sourire fragile.

"Bonjour, Élisabeth. Oui, ça va, merci de demander. Et vous?" répond-il, mais son regard trahit une sombre nouvelle.

"Ça va... ça pourrait aller mieux. Avez-vous des nouvelles d'Edward?", demande-t-elle, la voix tremblante d'appréhension.

C'est à ce moment-là qu'elle remarque l'expression grave du docteur Cullen.

"Je suis désolé... Il est parti pendant la nuit. Toutes mes condoléances", murmure-t-il avec compassion.

Tout son monde s'effondre alors, son cœur se brisant en mille morceaux. Comment cela pouvait-il être possible ?

"Non, non, non, non, je ne vous crois pas! Maman, tu m'as dit qu'il venait d'être amené à l'hôpital!" proteste-t-elle, refusant d'accepter cette cruelle réalité.

"Je suis désolée, ma chérie. Il était là depuis deux jours, mais je n'avais pas le courage de te le dire", murmure sa mère, les larmes aux yeux.

"Non..." gémit Élisabeth, sentant le sol se dérober sous ses pieds.

"Je suis désolé, vous devriez rentrer chez vous, Élisabeth", conseille le docteur d'une voix empreinte de compassion.

"S'il vous plaît, dites-moi que c'est faux, s'il vous plaît, je vous en supplie", implore-t-elle, les mains tremblantes agrippant le bras du médecin.

"Je suis vraiment désolé... Toutes mes condoléances", répète-t-il avec douceur, avant de laisser Élisabeth s'écrouler sous le poids de son chagrin.

Alors, elle décide de rentrer chez elle et de laisser libre cours à ses larmes, laissant sa peine déchirer son être tout entier.

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Voilà

N'hésitez pas à me dire si vous aimez.

Un Amour Perdu [ Twilight chapitre1 FASCINATION ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant