Il faut reconstruire...

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Je suis debout depuis 6 heures ce matin. Le temps de prendre une douche, un café, et me voila a chercher les meilleurs artisans d'Okinawa pour commencer au plus tôt la reconstruction du restaurant de Kojiro. Je sais que sa fierté lui interdit de demander de l'aide, mais je ne peux pas le laisser dans cette situation. Ses finances et son moral ne tiendraient pas le choc.

Une heure plus tard, j'avais trouvé des artisans dignes de confiance. Tranquillisé, je me mis à lire un livre en attendant que Kojiro se réveille. La nuit avait été longue, de part l'incendie, mais également parce qu'il m'avait fait l'amour jusque tard afin de changer les idées. Rien qu'en repensant à tout ce qu'il m'avait fait, je ne pu m'empêcher de rougir. Mais je reprend vite mes esprits. Je devais faire en sorte que les travaux du restaurant commencent au plus tôt. Je me chargeait d'envoyer un message à un ami travaillant pour la mairie pour voir s'il pouvait faire accélérer les expertises et les démarches pour commencer la reconstruction. Celui-ci me répondit qu'il s'y attelait déjà pour que les artisans commencent au plus tard la semaine prochaine.

Kojiro apparu devant moi, encore endormi. Je posai mon portable, et allait le prendre dans mes bras. Il sentais bon. Son odeur me réconfortai. Je sentis son étreinte se resserrer autour de moi. Il nicha son nez dans mes cheveux, respirant fortement. Puis il l'embrassa, tendrement. Je ne lui dit donc pas de suite que j'avais commencé à gérer les travaux. Je voulais lui faire la surprise. Je lui propose donc de rester se reposer dans le jardin en ce dimanche ensoleillé. Ce qu'il accepta avec plaisir. Il avait vraiment besoin de se changer les idées.

Je nous fit livrer des sushis pour le repas du midi, que nous dégustâmes près du bassin de carpes. Pendant le repas, je lui annonce que je m'étais occupé de trouver les artisans et de faire accélérer les procédures. Il râla pour la forme, mais je vis dans ses yeux qu'il m'était reconnaissant. Il vint s'asseoir dans mon dos, et me fit m'allonger contre son torse, la tête sur son épaule. Je m'attelais à lire mon livre pendant qu'il caressait nonchalamment mon bras gauche. Quand il se mit à bailler, je me redressais et m'écartais pour lui permettre de s'allonger. Je me rasseyais près de lui. Il somnolait en me regardant. Je lui souris. Il faisait penser à un animal blessé. Ce qu'il était. On lui avait enlevé tout ce qu'il possédait. Et pourtant, il arrivait encore à garder la tête haute. Je soupirai.

Une heure plus tard, il émergea, et m'enlaça. Il souriait doucement, ce qui m'attendrît.

- Kaoru...

- Oui ?

- Merci de t'être occupé de tout ça ce matin.

- C'est normal.

Il se colle un peu plus à moi, sa main cherchant innocemment à se glisser sous mon kimono.

- Que fais-tu Koji ?

- Il faut que je paie mes dettes...

Il se redressa pour m'embrasser, d'abord tendrement. Puis plus fougueusement. La main qu'il avait posée sur ma joue commença à descendre pour s'insinuer dans l'encolure de mon kimono, du bout des doigts, me faisant frémir de désir. Sa langue descendait le long de mon cou, léchant ma pomme d'Adam, et je gémit.

- Et si on allait dans un endroit un peu plus... intime...

- Ton pavillon d'été me tente bien Kao...

- On pourrait nous voir là... ah... là-bas... mmm...

- Si quelqu'un sonne, on n'ouvre pas... et même si on nous surprend, les gens verront toute la force de mon amour pour toi...

Il me souleva dans ses bras sans cesser de m'embrasser, et me porta jusqu'au pavillon d'été, de l'autre côté du bassin. Il m'allonge sur le futon qui s'y trouve, sans fermer la porte. Il s'affaira a m'ôter ma ceinture, et écarta les pans du kimono. Ses lèvres s'attardèrent sur mon téton droit, ses mains descendant vers mon boxer pour me l'enlever. Je voulais lui ôter son jean, mais il ne me laissa pas faire.

- Kao, non...

- Laisse moi te donner du plaisir...

- Non! Je ne veux pas te ramener...

- Ce n'est pas le cas ! J'en ai envie. Je veux te le faire. Vraiment. S'il te plaît, laisse-moi te donner du plaisir à mon tour...

Voyant que je ne céderai pas, il me laissa défaire son bouton, resigné. Quand il sentit que je baissait son boxer, il grogna. Je savais qu'il ne voulait pas me rappeler de mauvais souvenirs, mais ce n'était pas le cas. Je le poussais légèrement de manière à ce qu'il s'allonge sur le dos, moi à califourchon sur ses hanches. Qu'à je commençais à embrasser son torse, descendant petit à petit vers le V de ses muscles, il se raidit.

- Kaoru...

- Je vais bien. Je ne me force pas. J'ai vraiment envie de le faire. De TE le faire. Apprécie juste...

Quand mes lèvres entourèrent son sexe dressé, il ne put s'empêcher de se cambrer, ce qui me fit me sentir étrangement fier. Il gémissait sous mes mouvements. Quand ma langue glissait dans la fente de son gland, son souffle se coupait sous le plaisir. Il gémissait mon nom, ses mains cherchant à agripper le futon. J'avais vu sa main se lever et se diriger vers ma tête, mais il s'était repris et avait frappé le futon de son poing. J'avais très envie de le sentir glisser ses mains dans mes cheveux, mais n'osait le lui demander, de peur qu'il appuie sur ma tête.

Quand je me relevai, il se redressa et m'embrassa avec une telle fougue que je n'eut qu'une envie : qu'il me prenne jusqu'à me faire oublier le monde qui nous entoure. Il me remet sur le dos, et humidifie ses doigts entre ses lèvres avant de glisser vers mon intimité. Je voulais plus, tellement plus... « Koji... viens... ». Il me sourit avant de s'enfoncer de tout son long en moi, me faisant crier. Il bougeait avec force et douceur, tellement que je perdais pied à chacun de ses mouvements. Quand je jouis, il ne tarda pas à me suivre. Pantelant, il s'allongea à mes côtés, et caressait machinalement mon torse avant de se redresser à nouveau et de m'essuyer avec un mouchoir.

- Kaoru... ça va ?

- Oui... c'était tellement bon...

- Oui...

Inquiet par le ton qu'il prenait, je me redressai pour le regarder, et vit qu'il semblait gêné. Je caressa doucement sa joue pour le rassurer.

- J'ai particulièrement aimé m'occuper de toi. Tu as voulu tenir ma tête à un moment donné, non ?

-Non! S'écria-t-il. Non, reprit-il plus doucement, je voulais juste te caresser les cheveux, mais j'ai eu peur que ça te mette mal à l'aise...

- Si tu n'appuie pas, je veux bien que tu le fasses. J'ai envie de sentir à quel point tu aimes ce que je fais.

- Oh putain oui j'ai aimé !

Je mit à rire doucement. Je me sentait  étrangement fier d'avoir fait ça pour lui sans qu'il ne me le demande, ni qu'il ne me force. Heureux et comblé, je me rallongeai près de lui, et nous ne tardâmes pas à nous endormir, nus, blottis l'un contre l'autre.

Le thé vert et la fleur de cerisierWhere stories live. Discover now