Chapitre 2

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Après avoir vérifié pour la énième fois que son père dormait, et avoir prévenu la meute, Stiles était dans son lit avec Scott. Il avait besoin de se reposer lui aussi. Il avait plusieurs nuits blanches à rattraper. Le brun lui avait dit qu'il entendrait si son père avait besoin d'aide, même endormi. Il n'en était pas vraiment sûr, mais il était épuisé.

- Stiles. Dors.

- J'aimerai, mais je suis inquiet.

Il se figea quand Scott se colla contre lui.

- Tu fais quoi là ?

- Comme quand nous étions enfants.

Il sourit. Quand ils étaient plus jeunes, quand l'un d'eux n'allaient pas bien, ils s'étreignaient. Il se rappela aussi qu'il mettait toujours son nez dans le cou du brun car il adorait son odeur et que cette dernière le calmait.

Il le refit en se blottissant à son tour contre lui.

- Ça me manquait. Lui dit Scott.

- Quoi ?

- Dormir avec toi. Te serrer contre moi.

- C'est un peu ambiguë ce que tu dis.

Il sentit le sourire du brun contre son cou. Il frémit. Il l'entendit rire. Son ami avait dû sentir son frisson.

- Ne te moque pas. C'est une zone très sensible pour moi.

- Ah oui ?

Scott venait de parler en frôlant son cou. Il le frappa sur le bras gauche.

- Scott !

Il avait murmuré, mais de façon expressive.

- Dors au lieu de te foutre de ma gueule.

Le loup lui fit face.

- Je te taquine, mais jamais je ne me foutrais de toi. Tu es mon meilleur-ami, Stiles. Je ne sais pas ce que je ferai si tu quittais ma vie.

- Je ne te quitterai jamais. Mais toi...

Il ne put finir sa phrase que Scott avait posé ses lèvres sur les siennes.

- Jamais, je ne te quitterai. Cela a toujours été toi et moi. Même si j'ai Allison dans ma vie, et que je t'ai un peu délaissé ces derniers temps, saches que je pourrai vivre sans Allison, mais pas sans toi.

Il sourit, le cœur battant la chamade. Il ne savait pas pourquoi, mais il était heureux d'entendre cela. Alors, il fit comme le loup plus tôt, il posa ses lèvres sur les siennes pour un chaste baiser.

- Je ne pourrai pas vivre non plus sans toi.

Après un autre chaste baiser, ils fermèrent leurs yeux.

Pour eux, ces chastes baisers montraient juste leur amitié forte. Ils le faisaient souvent petits.

Il se serra un peu plus de Scott. Puis il se laissa aller au sommeil.

¤¤¤

Quand il se réveilla, il était toujours dans les bras de Scott. Il aimait être contre lui, mais il devait se lever. Alors délicatement, il enleva le bras du brun de ses hanches puis il se tourna pour regarder l'heure. C'était le début d'après-midi.

Il se leva puis après un passage dans la salle de bain, et vérifier que son père dormait encore, il alla préparer de quoi manger.

¤¤¤

Il finissait la première vaisselle quand son père et Scott descendirent.

- Vu l'heure, j'ai mélangé du sucré et du salé.

- C'est parfait. Merci. Dit son père.

- En tout cas, ça sent très bon. Dit Scott.

- Merci.

¤¤¤

Son meilleur-ami venait de partir. Il regarda son père.

- Papa. Je crois que tu me dois des explications.

- Je ne vois pas...

- Papa. On s'est dit, plus de mensonges. Tu n'as pas été prudent, ce qui n'est pas ton habitude. Je sais que tu étais fatigué, mais je sais, je sens qu'il y avait autre chose. Papa. J'ai vraiment eu peur pour toi. Je t'en prie, dis-moi ce qu'il y a.

Il vit son père soupirer.

- Bien. Allons au salon.

*****

Noah regardait son fils qui était assis à ses côtés sur le canapé. Comment allait-il lui avouer ce qu'il s'était passé ? Pouvait-il lui raconter ? Comment son fils le verrait après ça ?

- Papa.

Il prit une grande inspiration avant de se lancer.

- Pour que tu comprennes, il faut que je revienne plusieurs années en arrière. C'était pendant les vacances juste avant que je rentre en huitième grade. J'avais donc quatorze ans. J'étais un peu comme toi, aimant partir à l'aventure dans les bois. Un jour que j'étais à la rivière, j'ai rencontré un petit garçon. Je ne sais pas pourquoi, mais dès que j'ai croisé son regard bleu, j'ai ressenti qu'il avait quelque chose de spécial. Il avait cinq ans de moins que moi. Je l'ai pris sous mon aile. Je m'en suis occupé comme si c'était mon petit-frère. Un jour, presque trois plus tard, quand j'allais rentré en onzième grade, alors que je lui avais dit que je ne pouvais plus le voir comme avant, j'ai vu ses yeux devenir dorés. Il s'énervait. Il disait que je ne voulais plus être son ami. Que je ne l'aimais plus. Ses crocs sortaient. Je ne sais pas pourquoi, mais je l'ai pris dans mes bras. Je lui ai dit que ce n'était pas parce que je ne l'aimais plus, mais que j'allais être plus occupé. Et là, il m'a avoué que... Enfin, il...
- Il t'aimait.
- Oui.
- Tu savais pour les loups-garous avant que je t'en parle alors pourquoi tu as réagi ainsi ?
- J'avais peur de retourner dans ce monde et surtout que toi, tu y sois impliqué.
- Ce garçon qui t'aimait, c'était qui ?
- Tu le sais.
- Oui. Du moins, je pense savoir. Mais dis-moi son nom.
- C'était Peter Hale.

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