Chapitre 14

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Point de vue Harry:

Ouvre la porte. Allez. Ouvre la porte s'il te plaît Abby. Je pris à l'intérieur de moi pour qu'elle ouvre.

Quand j'étais dans ma voiture, conduisant vers chez moi, j'ai cogné mon volant et fait un détour vers l'immeuble où habitait Abby. L'avoir vu dans cet état m'a boulversé. Je sens du mouvement derrière la porte, elle est sûrement en train de m'apercevoir par le judas.

Ouvre, s'il te plait..

Je vois la clanche de la porte bouger, elle m'ouvre. Dieu merci.

Je laisse un soupir de soulagement m'échapper et elle se tient à côté de la porte. Elle est immobile et silencieuse. Je vois à travers ses yeux que si elle ne parle pas, c'est car elle me laisse parler en premier, ou qu'elle n'a pas la force d'ouvrir la bouche.

Elle me fixe dans les yeux, alors que je suis en train d'examiner son corps, enroulé dans une serviette blanche. Putain, qu'elle est belle. Il est vrai, elle s'est beaucoup aminci depuis la dernière fois, et ses cernes sont très grandes, mais son visage encore un peu humide, ses cheveux bruns trempés attachés en chignon lui donnent un côté innocent et naturel. Elle tient sa serviette contre sa poitrine pour qu'elle ne tombe pas. Néanmoins, il faut qu'elle reprenne du poids. Je préférais ses hanches développées. Avant, elle n'étais pas grosse, mais pas maigre non plus, elle était parfaite, pas la peau sur les os. Ses yeux marrons me dévisagent, elle attend.

-Abby, je suis tellement désolée..

Elle lève sa main libre pour m'arrêter.
Ce n'est pas un geste brusque, loin de là.

-Ce n'est pas grave, tu avais raison de toute façon.

Ça voix est faible. Je ne sais même plus ce que je lui ai dit.. Un truc sur la pitié ou la honte je crois..

-Non Abby. Je n'avais pas le droit de dire ça, je te dois des excuses.

-Ne t'inquiètes pas..

Elle commence à refermer la porte. Si elle fait ça, c'est juste qu'elle se coupe du monde, pas qu'elle est en colère contre moi. Je glisse mon pied entre la porte et le mur pour l'empêcher de fermer.

-Attend!

Elle entrouvre un peu la porte, et ne dis toujours rien.. À vrai dire, je ne sais pas quoi dire non plus, mais il faut que je trouve quelque chose avant qu'elle ne veuille plus m'entendre.

-Je veux t'aider Abby.

Ses yeux s'écarquillent à mes mots.

-M'aider?

-Oui.

Je sais qu'elle veut plus d'informations et que j'en dise un peu plus, mais elle ne parle pas. Au lieu de ça, je rentre chez elle. Elle ne me repousse pas, de toute façon, elle n'en a pas la force, et referme la porte.

Je suis debout, devant elle, puis elle se retourne pour se diriger quelque part. Je présume qu'elle va se changer. J'en profite pour examiner un peu son salon..
De son canapé, on peut apercevoir sa petit cuisine. Les murs sont blancs et la plupart des meubles sont en bois et de couleur beige. Je ne vois pas de grande table à manger, c'est parce qu'elle doit être seule qu'elle n'en possède pas. Elle doit sûrement manger sur la table basse, devant la télé.. Ou dans la cuisine? Je rentre dans cette petite pièce, où il y a un frigidaire, une cuisine aménagée et une fenêtre qui donne sur le parc jardin qui se situe en bas. Je peux voir grâce à la poussière sur la gaziniere qu'elle n'a pas cuisiné et donc manger de vrai repas depuis longtemps. Je prend une serviette en papier et j'enlève la poussière qui est là. Je ne la vois même pas s'adosser contre la porte..

-Tu veux m'aider à faire le ménage?

Sa voix était sortie comme un murmure et je n'ai pas pu m'empêcher de lâcher un petit sourire.

-Aussi.

-Tu n'as pas besoin, je vais bien.

Que répondre à ça? Je ne veux pas la vexer en lui disant "non tu ne vas pas bien." Changeons de sujet.

-Que direz tu de tester mes talents de cuisinier?

Elle haussa les épaules, comme si c'était la première fois que quelqu'un lui parlait. Mais depuis quand est-ce qu'elle avait parlé avec quelqu'un plus de 2 minutes?

-Est ce que tu as des pâtes?

Elle ne répond pas, mais se rapproche de moi, se baisse et prend un paquet de coquillettes puis me le tend.

C'est parti, Harry, sois le roi des pâtes.

Je crois que je mérite d'être appelé roi des pâtes pour le reste de ma vie. Nous sommes tous le deux dans la canapé, un bol de coquilles au fromage sur les genoux et je la voie et son expression sur son visage m'indique qu'elle se régale. Ce sont ces petites choses là, comment manger des pâtes tous les deux devant la télé, que j'aime.
Mais malgré ce bon moment, je ne sais pas comment elle se sent, j'aimerais savoir si je lui ai fait plaisir, si elle va mieux, qu'est ce qu'elle pense de moi. Ses yeux marrons sont fixés sur l'écran de la télé, elle évite mon regard je crois. J'ai un peu l'air bête habillé de ma chemise bleue marine, mon jean noir et mes bottines en daim, pendant qu'elle est en leggings et pull. On a l'impression que je sors d'une réunion ou d'un baptême. J'espère qu'elle ne me prend pas pour un fils à papa riche comme la plupart des gens que je connais.

-Alors?

Elle tourne son visage vers moi, et hoche la tête, tout simplement. Mais elle rajoute quand même un:

-C'est très bon.

Car elle a dû remarquer que j'attendais une réponse orale.

Nous passons une partie de la soirée comme ça, devant la télé, les pieds sur le table basse.

-Abby?

Elle m'adresse un regard et un petit sourire.

-Comment tu as rencontré Zayn?

J'ai beau connaître un peu Zayn, j'aimerais savoir comment ils étaient tous les deux.

-Au lycée, j'avais 16 ans.

-Vous étiez dans la même classe?

-Non, il avait 17 ans, et il était en terminale. J'étais en première.

-C'était ton premier amour?

-Euhm.. Ouai.

-Tu l'aimes toujours?

Elle hausse les épaules. Je vois ses yeux briller. Je devrais peut-être lui dire, je m'en veux tellement..

-Abby je-

-Non Harry. Je ne veux plus en parler s'il te plaît..

-Mais,

-S'il te plaît, je suis fatiguée.

Ok, je lui dirais une prochaine fois.

C'est la nuit au musée 2 qui passe à la télé. Je l'ai déjà vu une dizaine de fois.

Point de vue Abby:

Le film est enfin fini, je ne l'avais jamais vu et j'avoue que le film et Harry m'ont remonté un peu le moral. Quand Harry me posait des questions par rapport à Zayn, j'étais vraiment mal à l'aise, et je veux passer à autre chose. Parler de lui ne m'aidera pas. Quand je me lève, Harry ne bouge pas. J'ai beau lui secoué l'épaule, il ne répond pas. Il dort profondément. Je ne peux pas le faire partir.. Il est tard et il pourrait avoir un accident à cause du manque de sommeil. Comme il est en position assise, je pousse délicatement son buste sur le canapé, et je porte ses grandes et fines jambes pour qu'il soit allongé. Je vais lui chercher une couverture et lui place un de mes deux oreiller sous la tête. Je lui enlève ses chaussures et part dans ma chambre. Peut-être que je réussirai à bien dormir, cette nuit.

Chambre 202Where stories live. Discover now