Imagine - Rafe

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   - Tu n'es qu'une petite merde ! Me hurle mon père alors que je suis enfermée dans ma chambre.

   Cela fait peut-être dix minutes, voir même plus, que je suis enfermée dans cette petite pièce et que mon père me hurle dessus à travers la porte. Ce n'était pas arriver depuis longtemps... javais tellement d'espoir qu'il puisse changer et puis la réalité m'a réveillée de mon doux rêve.

   - Ouvre moi cette porte ! SINON JE TE DÉFONCE !

   Il avait bu je ne sais combien de bouteilles de différents alcools. C'était beaucoup trop. Ça fait trop longtemps que je subis ça. Les coups, les blessures, les menaces et les insultes. Ce soir il m'a frappé deux fois, une fois dans à la lèvre - qui se met à légèrement à gonflé et à changer de couleur - et une autre fois dans mes côtes. Je n'ose même pas relever mon t-shirt pour voir apparaître un énorme bleu.

   Alors qu'il continue de frapper contre ma porte à s'en faire saigner les fallanges je me tourne vers ma fenêtre. Je me dirige vers elle presque en courant et l'ouvre dans la précipitation. S'il continue à se ruer sur cette porte, il va finir par la fracasser et ensuite me fracasser à mon tour.

   Je passe une jambe à travers la fenêtre puis une autre et je me retrouve entièrement dehors. Il fait à peine 6 degrés dehors et je meurs de froid mais je m'en fous. Je me met à courir de toute mes forces jusqu'à mon point de repère, la plage. Je cours à m'en faire perdre haleine. Des larmes coulent encore et encore sur mes joues sans s'arrêter. Tous mes membres tremblent. J'ai envie de hurler, de crier ma peine.

   Arrivant sur le sable chaud je m'effondre au bord de l'eau. Je ne cherche plus a retenir mes larmes et je pleure comme ça pendant des minutes qui me paraît des heures. Il fait froid au bord de l'eau alors je me recroqueville sur moi-même.

   Quand le froid devient insupportable je me lève et me met à marcher je ne sais où. Je marche et essaie de me réchauffer comme je peux. Soudainement au loin je perçois la maison des Cameron. Je pense à Sarah, qui m'a toujours dit que si j'avais un problème je pouvais venir. Je me met à avancer plus vite et arrive vers le grand portail qui est encore ouvert. Je remercie Ward intérieurement et rentre dans la propriété. Je marche dans le jardin et arrive vers le porche.

   Je m'avance toute tremblante vers la porte. Je frappe deux coups et attends. J'attends encore mais ça ne répond pas. Quand je me décide à refrapper je suis prise de court. La porte s'ouvre sur une silhouette que je connais trop bien. La dernière personne que j'avais envie de voir se tient debout devant moi. Rafe Cameron.

   - Ivy ? Me demande-t-il alors que ses sourcils se fronce, qu'est-ce que tu fous là ?

    - Je... rien... je veux dire rien... laisse tomber.

   - Putain Ivy ! Il fait moins quarante dehors et tu te trimballe en pyjama.

   Je baisse mon regard vers ma tenue, effectivement je suis en pyjama. C'est donc pour ça que je claque autant des dents. Je relève ma tête et plonge mon regard dans le sien. Il s'avance précipitamment vers moi et m'attrape par le bras pour me faire rentrer dans la maison. L'air chaud de la maison m'enivre tout doucement. Je soupire de soulagement.

   - Est-ce que tu peux m'expliquer ce que tu fous dehors à une heure trente du matin ?

   - Oh tu sais je me baladais tranquillement en pensant à la vie et tout, répondis-je sur un ton des plus sarcastique.

𝐈𝐦𝐚𝐠𝐢𝐧𝐞𝐬, 𝐢𝐦𝐚𝐠𝐢𝐟𝐬 | 𝐎𝐮𝐭𝐞𝐫 𝐁𝐚𝐧𝐤𝐬Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin