Chapitre 31

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— Bonjour chers élèves, Je suis Harry Lazaros et je serai votre nouveau directeur.

Attendez... Lazaros comme Betty Lazaros ?

— Les raisons quant au départ de votre ancien proviseur ne vous regardent aucunement. Je suis aussi le frère aîné et le cousin de vos chers camarades ici présent.

D'un mouvement du bras, il fit s'avancer mes deux amis. Aucun n'émirent le moindre son.

Je n'avais jamais vu cet homme. Seul son nom m'évoquait quelque chose. On disait de lui que malgré sa sévérité, ses « méthodes » donnaient lieu à de très bon résultats. Rarement en faveur des humains, loin de la même. La haine qu'il éprouvait envers ces derniers n'était un secret pour personne, il ne s'en cachait pas.

— Sachez seulement qu'à partir de maintenant, les règles vont changer. Vous humain, cracha-t-il, vous n'êtes que des vermines et serez considéré comme telles.

Une vague d'effroi me traversa et Milly m'agrippa fortement le bras. Je regardai Alex qui baissa la tête en serrant les poings.

— Vous n'êtes rien, continua-t-il. Votre utilité en ce monde ne se résume qu'à une chose, une seule, nous nourrir. J'octrois le droit à chaque vampire, d'obtenir par la force s'il le faut, obéissance et soumission de là part de n'importe lequel d'entre vous. En tant que vampires, ils vous sont supérieurs, ne l'oubliez jamais.

Sans nous laisser réagir, il attrapa la femme à ses côtés et tira fermement sur ses cheveux blond, dévoilant son cou. Ses crocs percèrent sans douceur sa chair et un couinement sortit de la bouche de la pauvre dame. J'allai intervenir mais d'un regard Alex m'en dissuada. Betty, elle, fermait les yeux alors que tout son corps était empli de frissons.

Milly sanglotait alors que de mon côté, j'observais la scène sans ciller. En réalité, bien que mes yeux étaient grand ouvert, je ne voyais rien. Des taches noirs me flouttaient la vue alors que je revoyais ma mère se faire arracher la gorge par l'un de ses maudits vampires contaminés.

Un bruit sourd me fit revenir au moment présent et j'agrippai mon siège pour ne pas tomber. Je regardai impuissant, le corps de la jeune femme étendu au sol.

Je retins mon souffle et c'est avec soulagement que je vis sa poitrine se soulever par saccade. Elle respirait toujours mais restait en boule au pied de celui qu'elle devait considérer comme son maître.

Mon cœur bouillonnait tandis que mon corps vibrait de colère. Cette situation était tout bonnement insupportable car voilà ce que c'était, une simple démonstration de puissance. Pour cela il lui fallait faire souffrir et humilier une pauvre âme innocente.

Tous les humains étaient silencieux, ou tout du moins, aucun sons ne sortaient de leur bouche si ce n'est leur sanglots qu'ils n'arrivaient pas à réprimer. Tous étaient choqués de la vision d'horreur qui se déroulait devant leur yeux alors que je sentais une légère agitation du côté des dents longues. Même pour moi, l'odeur de son sang était largement perceptible.

Le nouveau directeur releva la tête et sonda la foule d'élèves. Son regard croisa le miens pendant une fraction de seconde et un sourire satisfait prit place sur ses lèvres. Il devait être ravi de la peur qu'il inspirait. Désormais, plus aucune barrière ne nous protégerait de leur pulsion sanguinaire.

Je me rendis alors compte que ce matin, quand je l'avais croisé, ce n'était pas moi qu'il méprisait mais ma condition humaine. De mon côté, j'éprouvais désormais moi aussi une haine indescriptible contre cet homme. Je ne pouvais même pas le considérer comme telle. C'était un monstre, rien d'autre. Rien ne le différenciait de ceux ayant massacrés mes parents.

Regard d'Ambre [BxB] Where stories live. Discover now