Chapitre 40

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Bonjour à tous! Je suis désolée pour cette publication tardive, je n'avais vraiment pas le temps hier. Bonne lecture!

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Les funérailles de Sigurd se passèrent dans le plus grand des silences. Ivar avait l'air vraiment mal. Je l'ai vu dans son regard. Malgré les avertissements d'Halfdan, j'ai passé une très grande partie de la nuit à parler avec Ivar. Tous le voient comme un monstre. Après les funérailles, Ubbe, Hvitserk, Ivar, Harald, Halfdan et moi étions sous une tente. Personne n'osait parler. Quand Bjorn arriva, Ivar dit :

« Je sais très bien ce que vous pensez. Mais vous vous trompez. Je ne voulais pas le tuer. C'est lui qui m'y a obligé. Il m'a provoqué en se moquant de moi. À ma place, qu'auriez-vous fait ? J'étais son frère. Il n'avait pas le droit de me lancer ces... Calomnies.

-Quelles calomnies Ivar ? Demanda Hvitserk.

-Tu sais très bien ce que je veux dire Hvitserk, railla Ivar.

-Il t'a dit que tu n'étais pas vraiment un homme, répliqua Hvitserk. »

Ivar respira bruyamment. Il fit tout pour ne pas exploser une nouvelle fois puis il questionna : «Comment aurais-tu réagi si c'était toi qu'il avait calomnié ? Qu'est-ce que tu ferais, toi, si on mettait en doute ta virilité ? Je jure devant les Dieux que je n'ai jamais eu l'intention de tuer Sigurd. C'est la colère qui a eu raison de moi. J'ai perdu la tête. Et croyez que je le regrette. ». Personne ne répondit. Ivar décida donc de partir. Une fois qu'il fut hors de la tente, Ubbe dit :

« Tu ne peux pas lui laisser le commandement de la grande armée.

-Ca, c'est ton problème Ubbe, répondit Bjorn. Tu es son grand frère. C'est toi le chef. Je te l'ai dit, ça ne me concerne plus. Moi, je dois retourner en Méditerranée, avec Halfdan et Freyja.

-Franchement, commençai-je. Vu comment est Ivar, je suis plus très sûre de vouloir aller en Méditerranée.

-Quoi ! S'exclama Halfdan.

-Ivar est complètement paumé, continuai-je. Il faut quelqu'un qui puisse le contrôler un minimum avec lui.

-Et tu penses que c'est toi ? Demanda Harald.

-Ivar a plus confiance en moi qu'en n'importe lequel d'entre vous, répliquai-je.

-Comment sais-tu ça ? Questionna Harald.

-Toi, tu le prends de haut, expliquai-je. Halfdan en a rien à faire de lui, Bjorn, as joué le grand frère, tu l'as éloigné de toi. Et Ubbe et Hvitserk, en voulant le « protéger », vous n'avez fait que l'enfoncer dans sa solitude. Quand on est allé à Paris tous ensemble, Harald l'a nargué, Halfdan et Bjorn l'ont ignoré et vous, vous l'avez abandonné.

-Et toi ? Répliqua Ubbe. Tu es bien venue avec nous à Paris.

-Oui mais moi, repris-je. Je lui ai ramené des trucs de Francie, comme il me l'avait demandé. Dès qu'on est revenu, il s'est précipité sur moi pour que je lui raconte tout ce qu'on avait vécu. J'étais fatiguée, je n'avais qu'une envie : rentrer dans le Götaland pour dormir dans mon lit mais je suis restée éveillée toute la nuit pour lui raconter. Apparemment, je suis la seule à faire un minimum d'effort pour lui, ça ne m'étonne pas qu'il me fasse plus confiance qu'à vous. De plus, il me l'a dit lui-même. À ce moment-là, il aurait préféré ne m'avoir pour seule sœur plutôt que d'avoir quatre frères qui le sous-estiment.

-Maintenant il pense différemment ? Demanda Hvitserk.

-Je ne sais pas, répondis-je. Tu n'as qu'a lui demandé. Tu sais, tu peux lui parler, c'est ton frère. Enfin, pour résumé, maintenant que Ragnar et Aslaug sont morts, Ivar est complètement paumé. Il ne sait plus à qui il peut faire confiance alors il agit comme un enfant apeuré.

La GuerrièreWhere stories live. Discover now