𝐁𝐄𝐋𝐋𝐀𝐃𝐎𝐍𝐄 [Ciel x Oc]

𝟑𝟐 | 𝐉𝐨𝐲

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MON MARIAGE EUT FINALEMENT LIEU. 

8 mois après mon retour forcé chez le vicomte. Je n'ai guère besoin de vous raconter le traitement auquel j'ai dû me soumettre. Enchainée, était le mot qui correspondait le plus à ma situation. Je n'avais aucun droit de sortir de mes appartements, seulement, pour ma toilette ou bien pour manger en compagnie de ce magnifique vicomte..

On peut dire qu'Emilie était la seule personne à qui je pouvais parler « normalement ». Heureusement, notre plan semblait avoir fonctionné, elle n'avait été victime d'aucune représailles de la part de ma famille et et du vicomte. Selon elle, aucun ne savait comment j'avais réussi à m'évader, bien que j'ai eu droit à un interrogatoire celui-ci n'a duré que peu de temps au vu de mon expression des plus glaciale, se sont totalement abstenus. Ils savaient que j'avais retrouvé la mémoire, et ils ont fait en sorte, que je ne puisse plus rien contrôler. J'avais tout perdu.

*

Vêtue d'une robe entièrement blanche, et d'un voile me permettant de cacher mon visage déformé par la colère. Je fulminais totalement, je haïssais mes parents qui m'avaient mit volontairement dans cette position des plus regrettables, ce vicomte qui éprouvait pour moi une grande attirance, moi; de mon incompétence face à une situation aussi critique. Et je haïssais par dessus tout, Ciel, celui qui était la cause de tout mon malheur, à cause de sa trahison, et du fait d'avoir joué avec mes sentiments. Je détestais cette vie merdique, tout simplement. 

Et il était même venu, accompagné de son fidèle et diabolique majordome. Il avait osé participer à ce mariage. À cette mascarade. Et sous son regard dont l'émotion ne se lisait que très peu, je défilais, je me dirigeais à grande enjambée vers ce destin funeste qui se dessinait petit à petit devant moi.

Et mon coeur se brisait à nouveau, de ce qu'il en restait du moins. Cela était si douloureux.

« Mademoiselle Camelia Labastice promettez-vous..., débuta le prêtre ».

Je n'entendais déjà plus rien, espérant silencieusement un geste de mécontentement de sa part, sa fine silhouette entrain de se lever accompagné d'une lueur de tristesse dans ses yeux, où sa voix s'élèverait en un perturbant écho dans cette immense église. Mais il n'en fit rien. Il resta impassible. 

Je souris à cette pensée. J'étais devenue bien pitoyable à espérer le moindre geste de ce garçon, j'avais faiblit, et j'étais devenue dépendante.. Faible..

« Mademoiselle Labastice ?, s'inquiéta le prêtre.

― Excusez-moi. Oui, je le veux, déclarais-je tout en fixant Ciel ».

A quoi pouvait-t-il penser ? Pourquoi était-il venu ? Comment pouvait-il supporter de me voir me marier à un autre être que lui ? Car moi je n'aurai pu supporter de le voir promettre fidélité à une autre.