𝐀Ï𝐃𝐄𝐍.𝐓𝟐

Chapitre 8

Olivia

-Eh mais c'est l'ex du patron !

-C'est vraiment elle qui est sorti avec le beau gosse qui nous sert de patron ?

-Non mais je suis choquée ! Je ne m'attendais pas à la voir ici.

Ce sont les murmures que j'entends depuis que je suis là et c'est encore pire dans l'ascenseur.

-C'est vraiment elle qui est sorti avec lui ?

-Mais oui puisque je te le dis et c'était sérieux entre eux ! Je ne sais pas pourquoi ils se sont séparés.

Je ne sais pas si elles font exprès pour que j'entende ou si elles murmurent vraiment.

-C'est donc à cause d'elle s'il a fait cette dépression ?

Dépression ?

-Qu'est-ce que vous venez de dire ? Aïden a fait une dépression ?

-Oh mon Dieu, elle l'appelle même par son prénom !

Toi, ta gueule.

-Vous ne le saviez pas ? Il a fait une grosse dépression après votre rupture. Il ne cessait de rechuter et ça s'aggravait à chaque fois.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et je sors, complètement hébétée.

Pourquoi on ne m'a rien dit ? Je ne savais pas qu'il avait fait une dépression...

C'est donc pour cette raison que Mickaël et Sarah avaient peur lorsqu'il avait le couteau dans les mains. Ça veut tout dire, il a fait des tentatives de suicide lors de cette période...

Je ne vais pas me blâmer pour sa dépression mais je me sens quand-même mal de savoir qu'il a rechuté alors qu'il luttait désespérément pour ne pas que ça arrive.

Tout à coup, je me stoppe.

Mais oui, putain !

Il savait qu'il allait rechuter, ses efforts étaient en vain et comme il ne voulait pas me le faire vivre avec lui, il a préféré me quitter pour éviter que je voie ça. Je me rappelle que sa plus grande peur était que je le vois en dépression et il m'avait juré de m'épargner ce triste spectacle.

Tout s'explique désormais.

Le coin est étrangement calme. D'habitude, il y avait un petit rassemblement de quatre ou cinq secrétaires en train de raconter des commérages sur les gens de l'entreprise mais aujourd'hui...tout le monde est à sa place et il y a un silence d'une salle d'attente dans le couloir.

-Allez ! Je t'ai dit que je vais t'aider, cesse de faire ton idiot, entendis-je.

-Je t'ai dit de t'en aller, tu m'as assez emmerdé comme ça.

Aïden ?

Il discute avec une fille que je ne connais pas et je comprends maintenant d'où vient ce silence d'enfer.

Le grand patron est hors de son bureau aujourd'hui.

-Et ce n'est que le début, mon p'tit gars. Je ne te laisserai tranquille que lorsque mon objectif sera atteint.

-Pourquoi tu refuses de le comprendre ? C'est bon, je ne veux plus revenir avec elle. Je vivais sans elle, je vais continuer sur cette lignée.

Aïe.

C'est de moi qu'ils parlent.

-Olivia ?

Je me retourne vers Eleanor qui avance vers moi toute souriante.