Chapitre onze

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Like Real People Do - Hozier

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Like Real People Do - Hozier

— HARRY —
Novembre 2020.

Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit. J'ai un mal de crâne affreux. Mes draps sont encore trempés de larmes. Je me redresse, passe une main dans mes cheveux et quitte mon lit en marchant nonchalamment jusqu'à la salle de bain. Je m'observe dans le miroir, un vrai cadavre. J'appuie sous mes yeux pour étirer mes cernes puis mes joues. Je soupire et saute dans la douche. Une fois terminée, je sors, enroule une serviette autour de ma taille et m'en vais rejoindre ma chambre pour m'habiller. J'enfile un jean et un t-shirt noir puis je me parfume. Je laisse mes cheveux décoiffés, j'ai une flemme immense en ce matin et mon allure est la dernière chose qui m'importe. Mon téléphone se met à vibrer sur ma table de nuit. Je m'avance et le prends en main.

📩 Haz, réponds-moi. Il faut vraiment qu'on parle.

Je fixe le message pendant quelques secondes et une boule d'angoisse se forme dans mon estomac en voyant le surnom, je range rapidement mon téléphone dans ma poche. Je ne veux pas lui parler. Je veux encore moins le voir. Je ne veux plus de lui dans ma vie. C'est terminé depuis bien longtemps. C'était une grosse erreur, la plus grosse erreur de ma vie.

Dans la cuisine, je tombe sur Léna qui prépare du café. Mes lèvres s'étirent dans un faible sourire qu'elle remarque mais ne relève pas.

Tu as bien dormi ?

— Ça peut aller oui... Merci d'être venu à la maison hier soir.

Elle fronce les sourcils en faisant couler le café dans sa tasse puis s'approche de moi derrière le plan de travail. Sa main glisse sur mon front pour le dégager de mes boucles rebelles et je la laisse faire en silence.

C'est normal. Tu sais bien que je serais toujours là pour toi. Il suffit que tu m'appelles et j'accours, comme un chevalier qui va sauver sa princesse.

— Je ne suis pas une princesse.

— Dommage parce que je suis sûr que tu serais sublime en robe !

Elle se met à glousser et je lui donne un coup d'épaule en me servant à mon tour.

— Dommage que tu aies coupé tes cheveux d'ailleurs, tu sais à quel point je les aimais. Elle marque une pause, le temps de verser sa fin de café dans l'évier, j'hausse les épaules en la regardant faire. Tu pleurais hier soir ? Je t'ai entendu depuis le salon.

Je manque de me brûler mais essaie de rester de marbre, de ne pas me démonter devant elle.

— Je ne veux pas trop en parler, c'est compliqué.

Tu sais que tu peux tout me dire.

Elle s'approche de moi avec un soupir, pressant ensuite mon épaule pour me rassurer.

La fièvre dans ses yeux [L.S]Where stories live. Discover now