«Quatre ans sans parler.»

.5.

~La nuit tu ne dors plus..~

"Vous voulez voir la puissance ??"

Moi je reste plantée là, le regard au sol, je suis gèné comme jamais je l'ai été.
Je commence à me retourner pour monter chez moi..

Mais ça ne s'est pas passé comme je le voulais ..
Le gars me retourne violament par le bras en appuyant bien sur l'un de mes bleu, je le regarde avec un regard neutre et attend qu'il parle.
Je remarque alors Ali un peu plus loin, il parle enfin pour me défendre.

"Oh frère qu'est-ce que tu fait ?"

"Je tape la discute "

"Fait gaffe a toi c'est la p'tite a Wacil."

Ma folie reprenant le dessus je leur répond mentalement.

Oh bonjour, oui je vais bien et vous? La famille les keh, les chicha tous va bien ? Enfaite je voulez juste vous dire que je suis encore là, alors si vous voulez bien faire en sorte de me mettre dans la fin conversation ou de me laisser partir se serais pas mal.

Je reprend mes esprit quand le lourd de service reprend la parole

"Bat les klewis, elle a qu'a parler cette p'tite conne."

Bon tant pis on va rester ici ça devient intéressant ! -rire-

Voyant que je commence a sourire et qu'Ali explose de rire il sert un peu plus sa main autour de mon bras. Ali reprend son sérieux et en commençant à s'énerver déclare

"T'es fada kho, la ti-pe elle parle pas, même a Wacil elle lui adresse pas un mot et c'est a toi qu'elle va parler? Allez naschave de là !"

Le mec me lâche et je sens son regard sur moi.

Ça faisait bien longtemps qu'un teneur de mur ne m'avait pas parlée, je veux dire quand les gens apprennent que je ne parle pas ils me lâche comme si j'avais la peste, moi ça me fait rire.
Les gens se disent fidèle mais dés qu'ils rencontrent un problème ils fuient.
Je ne juge personne, j'ai toujours était solitaire, et ça depuis la naissance.
Je n'ai besoin de personne a part ce que j'ai déjà.

Je remonte dans l'appartement et je pense. Je me souviens. Je  me rappelle. Ma vie avant cet accident, avant ce monstre, avant que je devienne un corp sans âme, une personne sans sentiments, sans émotions.

J'ai trop de mauvais souvenir. Ça me fait mal mais j'ai appris à encaissé, à être forte face aux remarques, aux paroles, au regards. Certain dirons que je suis forte, d'autre que je suis faible. Je ne suis ni l'un ni l'autre. J'ai 21 ans, 14 ans de galère derrière moi. Depuis que mes parents ne sont plus là ma vie n'est rien d'autre qu'un brouillon.

J'ai réfléchi toute la nuit, comme un petit soldat je cogitais dans mon coin, je me disais que le monde est égoïste, que les gouverneur n'ont aucune pitié, massacré des peuple pour des guerres qui n'en valent pas la peine. La justice est injuste, un dealeur va prendre plus cher qu'un violeur. Je refaisait le monde, un monde que je pensais juste, qui pour moi est juste. Mais c'est pas une fille de cité, orpheline et avec un traumatisme qui va faire changer quelque chose.