Fiction OrelxGringe - Un simple ami.

Partie 5 - La fin de soirée.

« Guillaume ? »

Il jeta un regard par-dessus son épaule en entendant la voix d'Aurélien derrière lui et il sourit, venant écraser sa cigarette sous la semelle de sa chaussure. Julien était parti cinq minutes après Claude et Aurélien, les laissant seuls lui et ses amis, et en voyant que Claude n'était toujours pas revenu après quelques minutes , il était parti fumer devant le petit bar pour calmer sa colère. Il se sentait encore énervé pour comment Julien l'avait pris à parti, exposant devant tout le monde sa vie d'avant. Sa vie décadente. Ses amis étaient au courant bien sûr, mais Aurélien... D'ailleurs, il ne savait pas bien si c'était ce qu'il avait dit à propos de lui devant ce dernier ou si c'était ce qu'il avait osé dire sur le fait de se taper des filles devant Aurélien qui l'énervait le plus. Comment il osait sortir un truc comme ça devant son copain, merde ?!

« Ah, salut... balbutia-t-il en souriant à Aurélien qui s'approchait de lui doucement et il remarqua qu'il avait à présent le poignet bandé. C'est Claude qui t'a fait ça ?

— Oui... dit Aurélien en venant le rejoindre contre la barrière sur laquelle il était accoudé pour fumer. J'ai moins mal maintenant... »

Il le vit frôler de ses doigts son poignet bandé et il sourit tristement en repensant à ce qu'il s'était passé pour qu'il en arrive à être blessé ainsi. Puis il se dit que vraiment, comment son ami se comportait avec ce garçon le surprenait de plus en plus. Jamais il n'avait vu son ami aussi inquiet pour une personne, pas même pour les filles qui lui tapaient dans l'œil. Claude avait paru... protecteur. Il semblait vouloir protéger le plus jeune de toute contrariété.

« Julien... dit-il alors en repensant à ce dernier et il vit Aurélien arrêter tout mouvement à ses côtés. Est-ce qu'il est toujours comme ça ? À dire ce qui lui passe par la tête sans réfléchir ?

— Qu'est-ce que... tu veux dire ? balbutia Aurélien et il détacha son regard de son poignet pour le regarder.

— Ce qu'il a dit sur la vie de couple. Que c'était plan-plan. Ça t'a blessé, n'est-ce pas ?

— N-Non...

— Aurél, ne mens pas, s'il te plaît. Tu vas pas me refaire le coup du poignet, hein ? »

Il vit le plus jeune se mordre la lèvre inférieure, semblant hésiter, avant que celui-ci ne hoche la tête doucement.

« Oui, c'est vrai... Ça m'a fait un peu mal... Mais il a le droit de le penser... N'est-ce pas ?

— Oui, bien sûr mais... Je trouve que c'est pas cool de sa part de dire ça devant toi, même s'il le pense. »

Aurélien resta silencieux un petit moment, puis il le vit hocher la tête avant de lui offrir un petit sourire triste dans la nuit. Il ne put s'empêcher de se dire que ses yeux avaient l'air humides, comme s'il avait pleuré ou qu'il était sur le point de le faire.

« C'est pas grave, Guillaume. Il a le droit de le dire s'il le pense. Je ne vais pas lui en vouloir pour ça.

— Tout va bien entre vous deux, Aurélien ? Je sais que c'est pas à moi de te demander ça... vu qu'on se connaît pas trop mais bon...

— Oui, tout va bien. Il est juste un peu ailleurs en ce moment alors ça aide pas trop... Mais sinon ça va. Je t'assure.

— Mm... Ok, si tu le dis... »

Il dit ça en lançant un regard méfiant au plus jeune, incertain de s'il pouvait le croire réellement.

« Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais, maintenant ? demanda-t-il et il vit une buée se former dans les airs lorsqu'il parla, au froid qu'il faisait à présent.

— Je pensais rentrer... Julien m'a dit qu'il allait me remplacer pour la soirée. Et toi ?

— Je sais pas trop. J'ai plus vraiment envie de rester, il se fait tard... Je crois que je vais rentrer chez Claude, il m'a filé un double des clés, expliqua-t-il et il laissa un blanc passer avant de reprendre. Est-ce que tu veux... que j'en profite pour te raccompagner ? »

Aurélien lui lança un regard surpris avant qu'il ne voit un fin sourire s'inscrire sur ses lèvres.

« Oui... Ce serait avec plaisir, Guillaume, je veux bien... Merci.

— Ok. Ben go, alors. On y va ? »

Aurélien hocha la tête et il se détacha de la barrière pour commencer à marcher avant de se rappeler qu'il ne savait pas où habitait Aurélien :

« Euh... Par où ? lui demanda-t-il en se tournant vers lui, un peu embarrassé, et Aurélien lui sourit de son air bienveillant.

— Par là, suis-moi. »

Il lui emboîta donc le pas et le laissa le guider sur le chemin jusqu'à chez lui. Et tout du long du trajet, alors qu'il marchait à ses côtés dans la nuit, toujours cette même chaleur qui l'enveloppait. Il savait que c'était dû à sa présence près de lui, mais il ne comprenait pas pourquoi il ressentait ça. Qu'est-ce que ce garçon lui faisait réellement ?