Partie 17 - La discussion.

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5 jours plus tard.

« Tu devrais le laisser tranquille. »

Il se redressa en entendant une voix qu'il reconnut comme celle de Julien s'adresser à lui alors qu'il était en train de se passer de l'eau sur le visage dans les toilettes de L'Embuscade. Il se retourna brusquement et fronça les sourcils en voyant l'autre garçon qui le regardait d'un air sévère.

« Je te demande pardon ?

— Aurélien. Je ne veux plus que tu l'approches, lui dit Julien en s'avançant vers lui et il écarquilla les yeux, choqué.

— Qu'est-ce que tu racontes ?

— Il m'a tout raconté, tu sais. Encore.

— De... De quoi tu parles ? bafouilla-t-il en voyant Julien plisser les yeux, le regardant d'un air méfiant.

— Aurélien. Il m'a dit qu'il pensait avoir des sentiments pour toi.

— Quoi ? se mit-il a paniquer en l'entendant dire ça. Quand est-ce qu'il t'a dit ça ?

— Il y a à peu près deux semaines. Après ma fête d'anniversaire. Et il me l'a aussi dit, pour le baiser, lui dit Julien et il sentit sa respiration se couper dans sa poitrine, se demandant pourquoi Aurélien était allé lui raconter tout ça. Il ne sais pas mentir, tu sais, Aurélien. Il ne supporte pas, alors il a préféré tout me dire. Alors je ne veux plus te voir avec lui. De toute façon, tu ne partage pas ses sentiments, non ? »

Il resta bouche-bée devant la tirade de l'autre garçon. Aurélien lui avait vraiment tout raconté ? Mais pourquoi avait-il fait ça. En l'entendant lui parler du baiser, il se rappela de ce dernier et il frissonna en se rappelant de la douceur qu'avaient eu ses lèvres en se posant sur les siennes. Cela avait été doux. Et tellement agréable.

« Guillaume ? entendit-il Julien l'appeler et il sortit brutalement de ses réflexions.

— Mm... Oui ?

— Tu ne partage pas ses sentiments, n'est-ce pas ? Tu ne l'aimes pas ?

— J-Je... N-Non... bégaya-t-il alors qu'il sentait ses joues le brûler. Bien sûr que non... En tout cas... Pas de cette manière, non. Aurél est juste... un simple ami pour moi. Et il le sait, je lui ai dit...

— Très bien. C'est ce dont je voulais m'assurer. Tout va bien, alors, dit Julien en le regardant fixement avant de tourner les talons pour sortir des toilettes.

— Attends ! s'écria-t-il en sortant soudain de son état d'inertie et Julien se retourna pour lui lancer un regard interrogateur. Où... Où c'est qu'il est là, Aurél ? Pourquoi il est pas là. Ça fait déjà plusieurs jours... Depuis...

— Il est malade, le coupa Julien alors qu'il se disait qu'il n'avait pas vu le plus jeune depuis qu'il s'étaient retrouvés encore une fois dans l'arrière cour de L'Embuscade cinq jours plus tôt.

— Encore ? dit-il en fronçant les sourcils et il vit Julien se tourner complètement vers lui à ça.

— Oui, encore. Il est fragile, Aurélien. Un rien et il tombe malade. Un rien et il se fait mal, rajouta Julien et il pensa alors à la trace qu'il avait vue sur sa joue ainsi qu'à son poignet blessé.

— V-Vraiment ? Est-ce qu'il va bien..? Pour de vrai...? demanda-t-il, ne souhaitant pas révéler à Julien qu'il était au courant de la violence de leurs disputes.

— Oui, il va bien. Pourquoi je te mentirais. Il a juste un peu de fièvre, mais ça va passer. »

Il lança un regard hésitant à l'autre garçon, quasiment sûr qu'il lui mentait. Mais il n'avait aucun moyen de le savoir. Il avait déjà envoyé des messages à Aurélien pour savoir s'il allait bien en voyant qu'il était absent depuis quelques jours et celui-ci ne lui avait pas répondu. Ça lui faisait penser à quand il lui avait envoyé des messages pour lui demander s'il voulait qu'ils se voient en ville pour faire des courses pour la fête de Julien. Aurélien ne lui avait pas répondu de la semaine avant de le faire seulement le soir-même, une heure même pas avant que la fête ne commence. Il s'était excusé, lui disant qu'il n'avait pas vu ses messages avant et l'avait remercié, lui disant que tout était bon pour la fête.

« En tout cas... Sache que Aurélien est à moi, Guillaume, lui dit Julien en le sortant de ses pensées. Alors ne t'avise pas à me le piquer. Je sais que tu es hétéro, mais bon, je suis aussi le premier à savoir que ça ne veut rien dire quand ça le concerne. Alors fous-lui la paix. Ça ne pourra que lui faire du bien. »

Il resta bouche-bée en l'entendant lui dire cela et il le suivit des yeux quand Julien tourna les talons afin de sortir des toilettes. Fous-lui la paix... Cette phrase résonnait dans son esprit. À croire que c'était lui qui en était amoureux. Et pas Aurélien de lui. Quelle blague. Il soupira et se tourna vers le lavabo dans son dos pour se mouiller le visage de nouveau, reprenant là où il en était avant que Julien ne débarque et ne l'interrompe. Il espérait qu'il ne lui avait pas menti et qu'Aurélien allait vraiment bien.

Fiction OrelxGringe - Un simple ami. Where stories live. Discover now