Sad.

Sous la pluie.

(Right now, One Direction)

C'était noir. C'était beau. Il pleuvait. C'était triste, mais c'était poétique. Ils marchaient. Les gens marchaient sous la pluie légère. L'eau fraîche mouillait mes cheveux et le bout de mon nez. Il y avait peu de lumière dehors, c'était beau, c'était poétique. J'ai souris. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai étiré mes lèvres pour les former en un petit rictus. Je marchais sous l'ombre des arbres, sous la pâle lueur de la lune, la musique dans mes oreilles. C'était beau, c'était calme, il n'y avait pas ces gens heureux à envier autour de moi, il n'y avait plus ces gens immatures qui ne cessent de crier et de parler. Il n'y avait que moi, mes pensées, la noirceur, la pluie et la musique. Je me foutais de ce que j'avais l'air, je... Je pouvais respirer. J'ai chanté, j'ai dansé, puis j'ai éclaté de rire. Parce que je le savais maintenant, je le savais que j'étais moi, moi et l'obscurité, moi et la musique, moi et mes pensées, moi et la pluie. Je le savais maintenant, je le savais qui j'étais. J'étais elle, j'étais "L'artiste mélancolique et dépressive". Je m'en foutais bien, parce que oui, j'étais une artiste, l'artiste de la tristesse, de la mélancolie, l'artiste peut-être dépressive. Mais j'étais bien, je savais ce que j'étais, ce que j'avais à faire dans cette vie. J'ai levé les yeux au ciel, et j'ai vu les étoiles, penchées au dessus de moi, qui me regardaient. La pluie ruisselait sur les traits de mon visage pâle, et le faisait frissonner de bonheur. Je l'ai su, que ma place, elle était là, sous la pluie, sous les étoiles. J'ai ouvert les bras vers le ciel de la nuit, et... Et j'ai respiré. Personne, plus personne n'était là pour me demander si j'allais bien, personne ne pouvait essayer de me rendre heureuse, personne ne me demandait pourquoi j'étais triste. Et j'en étais tellement heureuse. Parce que je sais que même si les gens me le demandent, ils n'en ont rien à faire, et ils ne peuvent rien faire. Et ça me plait qu'ils ne puissent pas m'agacer de cette façon à cet instant. Les bras ouverts vers le ciel, le regard fixé aux astres scintillants, je l'ai su. Je l'ai su, que je voulais ça. Je voulais voyager. Voir les paysages varier, les étoiles briller dans mes yeux et dans le ciel en même temps, je voulais voir des nouveaux visages, je voulais marcher toute la nuit pour voir les couchers et les levers de soleil, je voulais tomber amoureuse et voyager encore. Je voulais entendre la musique résonner dans ma tête quand je regarderais la pluie tomber sur le sol de New York, je voulais voir les gens prendre des photos du paysage s'offrant à nous en Irlande, je voulais voir les vélos rouler autour de moi à Amsterdam, je voulais regarder avec admiration les couleurs du Maroc, je voulais voir, découvrir, je voulais vivre. Je savais qui j'étais. J'étais l'artiste dépressive et mélancolique qui voulait voyager sous les étoiles avec la musique forte, avec la noirceur ainsi que la tristesse la suivant partout, j'étais celle qui voulait voyager pour retomber amoureuse, pour retrouver le sourire, j'étais... J'étais cette fille, celle qui voulait vivre sous la pluie.