𝗖𝗛𝗔𝗘𝗕𝗢𝗟 재벌 ↠ ᶜʰᵃⁿᵇᵃᵉᵏ ↞

- XVII -

Je suis maintenant de retour chez moi et je n'arrête pas de penser à ce qu'il s'est passé dans cette chambre et surtout, pourquoi j'ai réagi comme tel. Je le trouve changé. J'avais l'impression d'avoir à faire à un autre Chanyeol, ce qui était assez déroutant à vrai dire. J'essaie de ne plus y penser, mais je n'y arrive vraiment pas. Il faut que j'aille prendre l'air, j'ai l'impression qu'il fait de plus en plus chaud ici. Mais en sortant de chez moi, quelle surprise de trouver Chanyeol adossé au mur, regardant dans le vide.

— Je peux savoir ce que tu fais ici ?

— Baek-Baekhyun je suis désolé pour tout à l'heure je ne voulais pas te mettre mal à l'aise c'est juste que je ne sais pas ce qui m'a pris je n'étais pas moi-même et je pense que tu as dû le remarquer-

— Stop ! Doucement ok. Déjà comment tu as su où j'habitais ?

— Je suis Park Chanyeol, ton patron ne me refuse rien, même ce genre de d'information.

— Ok alors lui et moi on va devoir avoir une discussion et ensuite, tu es venu jusqu'ici pour t'excuser ?

— Oui. Je me sentais mal après t'avoir laissé partir. Ça faisait un moment qu'on ne s'était pas vu et j'ai fait le con. Je suis désolé.

Je le fixe du regard, curieux. Je ne sais plus quoi penser de tout ça. Je ne sais pas comment réagir, ni même si ses excuses me font réellement quelque chose. Á vrai dire, je suis pour la première fois, paumé. Je reste alors les bras croisés devant lui et ne dis rien.

— Baekhyun tu m'entends ?

— Oui, c'est juste que, je ne sais pas quoi te dire. C'est vrai que tu m'as assez surpris tout à l'heure et ça m'a beaucoup perturbé. Je ne t'avais jamais vu comme ça auparavant, alors ça m'a fait tout drôle. Mais on ne peut pas dire que je sois en colère contre toi, c'est juste que ... je ne sais pas quoi te dire.

— Après tout ce temps où on ne s'est pas vu, tu n'as rien à me demander ? Rien que tu veux savoir de plus ?

— Je t'aurais bien posé une question, mais je pense déjà connaitre la réponse.

— C'est quoi ? Dis toujours !

— Tu m'aimes encore ?

Je le vois se crisper et faire un pas en arrière. Ma question était si inattendue ? Je le regarde alors, attendant sa réponse, qui tarde d'ailleurs à arriver.

— Oui, je t'aime toujours.

— Alors laisse-moi te poser une autre question. Qu'est-ce que tu faisais dans cette chambre avec cette femme ?

— Si tu veux savoir si on a une relation intime, loin de là. C'est ma psy.

— Tu vois une psy dans une chambre d'hôtel ? Et torse nu en plus ?

— Parce que personne ne doit le savoir et oui j'étais comme ça quand elle est arrivée, alors je suis resté ainsi pendant toute la séance. Et pourquoi ces questions disons-le indiscrètes ? Tu es jaloux ?

— Pourquoi je le serais ?

— D'accord je vois, tu étais juste curieux c'est ça ?

— Exactement. Et pourquoi tu dois voir une psy ?

— On peut rentrer pour en parler ? Quelqu'un pourrait entendre.

Je retourne alors chez moi avec lui. Il s'installe et moi, je nous sers quelque chose à boire. Il se met à l'aise et commence à me raconter.

— Ma mère connait mes sentiments pour toi et elle m'a dit de les cacher au maximum pour qu'il n'y ait pas de problèmes. Disons que les cacher m'a rendu ... invivable. Je me suis renfermé sur moi-même, ne rentrant même plus chez moi. Je dormais dans mon bureau. Je ne parlais plus à mes parents, alors un jour, ma mère a débarqué et m'a présenté cette femme. Elle voulait que je parle à quelqu'un. Elle disait que ça me ferait du bien. Et c'est là que je me suis rendu compte qu'avant ça, tu étais la seule personne à qui je parlais et me confiais. Te raconter ma vie tous les jours me faisait certainement du bien, vu que tu étais la seule personne présente pour moi. Alors au début, je ne voulais pas lui parler. Je restais silencieux pendant des heures et un jour, à force d'insister j'ai commencé à parler. Á lui raconter comment je me sentais, comment je pensais que les autres me percevait et autres choses. Je lui ai aussi parlé de toi, mais comme elle ne peut rien dire à cause d'une clause de confidentialité, je lui ai parlé de mes sentiments pour toi. Elle n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit, mais juste de m'écouter.

— Qu'est-ce que tu aimes chez moi ?

Je ne sais absolument pas pourquoi cette question est sorti de ma bouche. Sûrement à cause de la bière que je viens de vider en quelques secondes en l'écoutant parler de ce qu'il ressent pour moi. Lui est assis sur le canapé, moi au sol, juste devant lui. Je ne le regarde pas, n'ayant pas envie de croiser son regard. Et en attendant sa réponse, j'ouvre une autre bière.

— Ce que j'aime chez toi ... C'est compliqué de tout dire, il y en a tellement.

— Alors 3 choses seulement.

— La première chose que j'aime chez toi, c'est ton courage. On se connait depuis très longtemps et j'ai vu comment tu as évolué et comment tu as dû me supporter et supporter les coups de mon père, sans dire quoi que ce soit. La deuxième chose, c'est ta façon d'être. Disons que tu es tout à fait mon opposé. Tu es calme, réfléchis, beaucoup plus mature et tu sais prendre sur toi. La troisième chose est que tu es quelqu'un de magnifique Baekhyun et je ne parle pas que de la beauté de ton cœur ... Si tu veux je peux encore t'en citer d'autres. J'aime quand tu souris, même si ça n'arrive que très rarement. J'aime aussi ton air sérieux, ça te rend ... très sexy.

— Bon ok, ça suffit.

— Baekhyun, ça ne va pas ?

— Non, ça ne va pas ! Arrête de m'aimer !! lui dis-je en me levant brusquement.

— Quoi ?

— Arrête ! Tu sais que c'est impossible entre nous ! Tout le monde nous montra du doigt ! Ton père te reniera et moi je perdrais certainement tout ce que j'ai !

J'ai peut-être dû trop boire, puisque je ne contrôle plus ce qui sort de ma bouche. J'ai bu ces bières si vite qu'elles me sont très vite montées à la tête. Chanyeol se rapproche de moi, me tenant les bras, essayant de me calmer.

— Ok, je vois, tu n'aurais pas dû boire aussi vite. Calme-toi.

— Non ! Laisse-moi ! Pourquoi je dois t'aimer ? Je ne veux pas t'aimer ! lui dis-je en commençant à crier.

— Alors ne m'aimes pas, d'accord ?

— Mais c'est trop tard !!

— Qu-Quoi ?

Et là, c'est le trou noir.