Epilogue

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Aurore était en train de lire un livre, entourée de ses amis. Seul Jungkook n'était pas présent. Il ne cessait de vagabonder du Conseil à l'extérieur sans que personne ne sache ce qu'il faisait de ses longues journées.

Celait faisait deux semaines que la prophétie avait été accomplit et si au début les six personnes conscientes avaient paniqué sur la durée de l'inconscience du monde entier, ils s'étaient détendus, quand, au bout d'une semaine, tous s'étaient réveillés. Tout le monde allait bien, il n'y avait eu aucun blessé et comme si tout ce qui avait engendré cette destruction n'avait jamais existé, toutes les personnes qui avaient péri tragiquement à cause de l'Ombre destructrice de Taehyung, étaient revenus à la vie. Sans aucune exception.

Mais le plus étrange avait été que personne ne se souvenait des derniers mois, comme s'ils n'avaient pas connu le chaos le plus complet. Ils recommençaient à vivre, humains comme Sensoriels, comme si tout allait bien.

Quand Yoongi s'était réveillé, Aurore avait été soulagée et l'avait serré dans ses bras. Même s'ils étaient mariés par convenance et que le véritable amour de la jeune femme resterait pour toujours Hoseok, son affection pour le Traqueur était très présente. Lui, il avait semblé gêner en se réveillant, comme si quelque chose n'était pas à sa place et il l'avait questionné. La blonde lui avait donc raconté que le monde entier était tombé dans l'inconscience après le sacrifice de Taehyung.

Cependant, elle ne s'attendait pas à ce que son mari lui demande qui était Taehyung. Il avait eu l'air sincère en lui disant qu'il ne se souvenait pas de lui, à aucun moment. Et elle s'était rendue compte que c'était également le cas de Matt, Artémis et Apollon.

Personne ne se souvenait de lui sauf eux six.

Jungkook, en l'apprenant, était parti voir les parents de son défunt petit ami, mais eux aussi ne se souvenaient pas de lui. Comme s'il n'avait jamais existé et que sa vie n'avait été que pour une seule chose : contrer la prophétie.

Heureusement qu'il restait des photos du jeune homme, prouvant bel et bien qu'il avait foulé cette terre, sinon Jungkook aurait commencé à perdre la tête. Le fait que personne ne se souvenait de la bonté d'âme qu'était son homme, l'énervait plus que tout. Lui, ne pourrait jamais oublier l'amour qui lui portait, ni ses sourires, ni ses yeux larmoyants, mais eux le pouvaient. Dans un sens, au début, il les avait enviés, mais s'était finalement raccroché dans le fait qu'il était heureux de se souvenir de lui. Son amour serait éternel, il le savait.

Alors, à partir de ce moment-là, il avait commencé à beaucoup plus sortir, quitté le Conseil, vagabonder dans les rues, rencontrant beaucoup de monde. Il sortait tôt le matin et revenait tard le soir. Parfois, il retournait à l'université pour surveiller Hoseok et les autres, au cas où et parfois, il errait dans les couleurs pour se rappeler sa rencontre avec Taehyung. Il souriait souvent en se remémorant ces moments et pleurait en se rappelant la finalité.

Six longs mois passaient et Jungkook devenait de plus en plus absent, inquiétant ses amis. Mais il revenait toujours au bout de quelques jours avec de nouvelles excuses à fournir. Quand il rentrait, il passait son temps enfermé dans l'appartement qu'il partageait avec Taehyung ; il dormait dans ce lit qui les avait vus sous toutes leurs formes, nus, habillés, s'embrassant, se disputant, se réconciliant, mais surtout, amoureux.

Chaque soir avant de se coucher, il s'enroulait dans les draps en serrant fortement la peluche qu'il avait gagnée pour son petit ami. Il n'arrivait plus à s'en séparer, ainsi, dans ses bras, il avait l'impression de ressentir Taehyung et ça lui faisait du bien.

Il prenait également beaucoup de photos, que ce soit des paysages ; tout ceux qu'il rencontrait ou de lui-même. Il faisait beaucoup d'albums souvenirs, pour que tout le monde puisse se rappeler. Il écrivait également, couchant ses pensées sur papier. Même si c'était long, il aimait la sensation d'écrire et non de taper sur un ordinateur. C'étaient des poèmes ou parfois des phrases qui n'avaient ni queue ni tête.

RefletWhere stories live. Discover now