1950's love story

chapitre 27

Donna

Pourquoi faut-il que nous nous embrassions une nouvelle fois ce soir ? J'ai l'impression que c'est fait exprès par le destin... mais d'un côté, ça m'arrange de devoir l'embrasser lui plutôt qu'un autre. Je l'ai déjà embrassé, alors je sais à quoi m'attendre. Les autres je ne les ai pas embrassé, à part Rhett, et je n'aurais vraiment pas été ravie de devoir l'embrasser à nouveau. John se lève, et s'approche de moi. Je vois Marty me fusiller du regard une nouvelle fois. Il va falloir qu'elle se calme, John n'est pas à elle et ça paraît évident qu'elle ne l'intéresse pas.

- Tu m'laisses t'embrasser ? demande-t-il en se penchant à ma hauteur.

- Tu demandes la permission maintenant ?

Un sourire s'affiche sur son visage. Il se rapproche de moi et pose ses lèvres sur les miennes. Nous nous embrassons pendant quelques secondes avant qu'il ne s'éloigne et retourne s'assoir.

- Pff, elle dit pas non celle-là hein, fait Marty.

- Pardon ?

- John veut t'embrasser alors immédiatement tu piques ton fard et tu dis oui. Mais sache que tu ne représentes rien pour lui, on a fait bien plus ensemble qu'un simple baisé nous.

- Mais t'es complément folle, dit Cassie.

- Mêle-toi de ton cul toi tu veux.

- T'es quand même au courant que j'ai baisé avec toi parce que j'avais envie de me vider les couilles et pas parce que je ressens quoique ce soit pour toi j'espère.

Marty entrouvre la bouche et immédiatement, lève la main pour le gifler. Sauf qu'il l'intercepte en l'attrapant par le poignet.

- Je te conseil vraiment pas de faire ça, dit-il.

Elle bougonne tandis qu'il relâche sa main. Elle se lève et part, énervée, vers la fenêtre du dortoir pour rentrer j'imagine.

- Je vais la raccompagner, dit Rhett en partant à ses trousses.

Il est toujours prêt à profiter de la moindre occasion lui. Personne ne dit rien et une fois qu'ils sont loin, je prends la parole.

- Je pense qu'elle t'aime vraiment beaucoup.

- Elle est complètement givrée c'te nana. Jamais de la vie je ne tomberai amoureux. Et encore moins d'une fille comme elle.

- Fais gaffe à ce que tu dis, le prévient Louisa.

- T'es comme elle, alors essaye pas de la protéger, dit-il.

- Wow, on se calme, fait Charlie. On est là pour passer une bonne soirée, pas pour se prendre la tête.

- Ouais, répond brièvement John avant de boire quelques gorgées de vodka.

Je lui prends la bouteille des mains et en bois à mon tour, même si j'ai déjà la tête qui tourne légèrement.

- On devrait tous aller se coucher, en faite, dit Cassie.

Je hoche la tête et me lève.

- Bon, je vous souhaite une bonne nuit alors, ajoute-t-elle avec un regard appuyé vers Gary.

- Attends, reste un peu avec moi, dit-il.

Elle sourit. Elle n'attendait que ça.

- Bon, bah moi je vais rentrer, j'annonce.

- Je vais t'accompagner, dit John.

- En quel honneur ?

- Faut que je marche un peu pour évacuer l'alcool de mon organisme.

Alors je ne suis pas une professionnelle, mais je ne suis pas persuadée que ça soit la meilleure des techniques. N'empêche, je ne dis rien et me contente de hocher la tête. Il se lève à son tour, tanguant légèrement, et nous commençons à marcher jusqu'à la fenêtre qui mène au dortoir des filles.

- Tu n'es pas obligé de raconter à tout le monde ce qu'il s'est passé ce soir, je dis.

- C'était pas prévu, mais de toute façon le suçon que t'as dans le cou ne leur laissera pas vraiment place à l'imagination, surtout quand ils savent qu'on a passé un certains champs ensemble seuls dans la foret toi et moi.

Bon, il n'a pas tort. Ça ne me dérange pas que les gens s'imaginent des choses, mais je n'ai pas envie que l'on raconte des choses fausses sur moi telles que j'ai déjà couché, voilà tout.