Évasion

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L'horloge faisait du bruit dans la cuisine comme des doigts qui claquaient. Tu es allongée dans ton lit, serrée dans tes couvertures, comptant les secondes alors que la nuit passait. Tu n'étais pas sûr du pourquoi tu étais éveillée. Tu étais désespérément fatiguée, mais l'obscurité n'a pas beaucoup aidé à t'endormir. Tu as regarder fixement ta fenêtre sans lune. Tes orteils se sont recroquevillés de frustration.

       Ridicule, tu as pensée avec une grimace. Tu as balancé tes pieds sur le côté de ton lit et tu t'es tenue debout, une ou deux articulations éclatant au mouvement soudain. Peut-être qu'un Nyquil t'aidera.

Tu t'es rendue à la salle de bain, en marchant légèrement sur les douces planches de bois. Tu savais que même le plus petit son réveillerait ta mère. Elle dormait légèrement contrairement à ton frère, et la réveiller ne ferait qu'empirer ta nuit. Tu pouvais entendre l'énorme ronflement de ton frère alors que tu passais devant sa chambre. Tu détester le son; il semblait toujours qu'il le faisait exprès juste pour te contrarier. Tu as marché à ton rythme.

La salle de bain avait une petite veilleuse à côté de l'évier, et tu t'es détendue à mesure que les ombres s'apaisaient. En regardant ton reflet dans le miroir, tu as grincé des dents aux sacs sous tes yeux, intensifié par la faible lumière. Tes cheveux emmêlés et négligés, se pliés vers le haut; sans parler de la bave errante sur ta lèvre inférieure. Tu ne ressemblais à rien.

Ton père a stocké le Nyquil quelque part ici. Il t'a toujours dit de ne pas le boire trop souvent. Il craignait intérieurement que tu ne devienne accro au liquide bleu comme si c'était quelque chose que les gens font. Tu ne pouvais pas t'empêcher de rouler des yeux juste en y pensant. Délibérément, tu as ouvert l'armoire et plissée les yeux sur les étagères: ordonnances, bandages, une vieille brosse à dents, bâtonnets de chap non ouverts....Ah ! Tu as attrapé le Nyquil. En en versant dans la tasse à mesurer, tu as avalé quelques gorgées du médicament et l'a remis dans l'armoire. Si tu ne dormais pas auparavant, tu le ferais maintenant.

Avec un bâillement dramatique, tu t'es retirée dans ta chambre à coucher. Cette fois, les draps t'ont accueillis et tu t'es bien installé dans leur chaleur. En roulant sur le côté, tu as fermé les yeux.

Crrrrrrk...

Tu as sursauté, tes yeux scrutaient fiévreusement ta chambre. Qu'est-ce que c'était ? Quelqu'un était-il chez toi ? Tes parents se sont assurés de verrouiller la porte et les fenêtres tous les soirs. Il n'y avait aucun moyen ! Pourtant, le son devenait plus fort, plus proche. Tu avais senti la sueur couler le long de ta colonne vertébrale alors que ton regard se déplaçait vers ton placard. La porte était ouverte. Ne l'avais-tu pas fermé avant d'aller te coucher ? Tu ne te souvenais pas de l'avoir ouverte.

Un bruit étrange. Tes oreilles se sont tendues. Tu as tourné la tête pour regarder ton poteau de lit et tu as haleté brusquement. Une silhouette planait au bord de ton lit, sa peau blanche brillant à travers l'obscurité. Paralysé de peur, tu as regardé la créature lever une grande main griffue et s'enfoncer sur le lit. Son corps était squelettique et criblé de kystes en colère, et tu ne pouvais pas comprendre ce que tu voyais. Avec son regard prédateur entraîné sur toi, il avançait avec un grondement. La noirceur est venue trop vite pour que tu puisses crier.


 La noirceur est venue trop vite pour que tu puisses crier

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Room Without A View (Creepypasta x Reader)Where stories live. Discover now