Chap. 18 Stress

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Hey hey hey me revoilà avec la suite ! Bonne lecture !
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Chap. 18 Stress

[Kagami]

    "J'avais pas pensé à ça...
-De ? demandai-je sans détacher mon regard des vagues.
-Les surfeurs.
-Qu'est-ce qu'ils ont ?
-C'est des clichés de gars que t'as envie de sauter."
Je virai au rouge pivoine. Il n'avait pas tort.
"La farandole des mecs va recommencer !
-Nan, j't'ai dit que je voulais pas. J'vais juste baiser et me concentrer sur le basket.
-C'est ça, j'y crois, se moqua-t-il. Nan parce que tu le lâches pas des yeux le gars là."
Je détournai la tête, agacé.

    "Tu le trouves pas bien ?
-Si, si, mais contrairement à toi, je sais me canaliser. Et puis j'ai la flemme de chercher si le gars est gay ou pas. J'me laisse approcher, ou j'y vais quand je suis sûr. J'perds pas mon temps à baver sur des hétéros."
Je haussai les épaules ; le métis attrapa assez durement mes joues d'une main et tourna ma tête vers la plage.
"Et voilà son mec, à ton beau surfeur. Il a des sacrements gros boobs pour un gars quand même. J'me ferai bien le couple, tu vois.
-Sale pervers.
-Essaie, ça te plairait sûrement.
-Mm, je verrai.
-Faudrait que j'essaie avec deux gars aussi..." souffla-t-il pensivement.

    Il s'arrêta de marcher, m'attrapa l'avant-bras et me montra une voiture qui venait de passer. Une limousine. Je ne pus qu'éclater de rire.
"Va falloir t'habituer, me moquai-je.
-T'en as une ?
-Nan, ça sert à rien. Mais tu vas en croiser pas mal, surtout dans le coin.
-T'es vraiment un gosse de riche."
Je ne pouvais qu'opiner.

    Son regard changea un instant, il avait dû penser à mon père. Cinq jours que nous étions ici, et il ne l'avait toujours pas vu. Pourtant mon père rentrait dormir quand il en avait le temps. Ça nous arrangeait quelque part ; nous n'agirions pas de la même manière s'il était là. Aomine et moi jouions beaucoup de notre complicité, malgré la bêtise du premier jour.

    Il balança son haut et retira son pantalon avec la même hâte. Son regard joueur me poussa à l'imiter. Et nous courûmes à l'eau.

    Nous nous écrasâmes l'un contre l'autre au milieu des vagues. Immédiatement, nous commençâmes à nous couler l'un l'autre, entre rires et concentration. D'un coup un peu plus puissant que les autres, il me bascula sur sa jambe. Je me retins à ses épaules pour le faire tomber avec moi. Nous nous enfonçâmes dans l'eau. Nos torses s'accolèrent, nos jambes s'entremêlèrent pour se battre, pour retenir l'autre sous l'eau.

    Nous finîmes par nous laisser remonter, respirâmes un grand coup avant de rire à pleine voix dans une accolade.

    Il ne restait que quelques jours avant que nous n'entrions à l'université. J'avais hâte. Le métis était un peu stressé. L'anglais l'inquiétait. Je lui apprenais toute la matinée, amusé et surpris par ses efforts. Il progressait vite. Le basket le rendait doué partout. C'était presque flippant.

*

    Je pouffai. Il me donna un coup de coude.
"Ne me remercie pas pour ça, c'est normal d'accueillir les amis de son fils. J'ai vu certains de vos matchs lors du championnat international, c'était vraiment impressionnant. Vous avez une connexion particulière tous les deux.
-Ouais, on joue beaucoup ensemble, j'pense que ça nous a permis de développer ça."
Mon père acquiesça avec intérêt et frotta doucement mes cheveux.
"T'as grandi quand même...
-Papa... c'est gênant...
-Pardon, pardon."
Le hâlé riota ; je lui fis un doigt discret.

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