Après un épisode des plus traumatisants, vient ensuite la plus difficile des parties, de remettre sur pieds. Retrouver un semblant de vie, retrouver ses habitudes, s'habituer à cette nouvelle vie. C'est ce que va tenter de faire Adana Richardson.
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ADANA KIMBERLEY RICHARDSON
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Vingt jours.
Vingt jours que je n'arrive plus à dormir sereinement. Même le fait de me dire que je suis dans la Maison Blanche, et que rien ne m'arrivera, ça ne m'empêche pas de faire des cauchemars. Moi qui pensait ne pas être affectée par toute cette histoire, me voici. En même temps, comment vivre mieux en sachant qu'on a frôlé la mort de si près ? Je veux dire, avez vous déjà porté un gilet explosif contre votre gré ? Personnellement oui, et des milliards de personne ont vu ce spectacle.
Mes réseaux sociaux et mes messages sont inondés de mots bienveillants et me souhaitant d'aller mieux. J'ai osé regarder la vidéo, autant dire que ça m'a retourné l'estomac. Mon père aussi aurait pu mourir, mais il a choisit de rester à mes côtés. Même si son action n'avait rien d'un calcul politique, mon père avait eu une montée dans sa quote que ça soit à l'international ou dans le pays même. Un père qui était prêt à donner sa vie pour sa fille. Je crois que s'il n'avait pas été là sur ce moment avec moi, j'aurais paniquée et j'aurais entraînée ma propre mort.
Lorsque j'étais revenue à la Maison Blanche, je n'avais jamais vu ma mère dans cet état là. Je me doute qu'avoir un gilet explosif lui a rappelé de très mauvais souvenirs, celle de la mort presque similaire de son premier enfant. Elle avait faillit perdre un autre. Elle a même dormit avec moi, les jours qui ont suivis jusqu'à hier. Mon père avait fait installé un matelas dans ma chambre également, et dormait dans la même pièce. J'avais bien grandie pour dormir dans le même lit que mon père.
J'avais refusé la visite de tout le monde, mise à part mes grands parents qui ont forcés pour me voir. Je souhaite être seule, ou avec monsieur Freen, le psychologue qui a été mis à ma disposition. C'est un psychologue très familier avec des cas comme moi, des enfants enlevés plus longtemps que moi, et qui ont été victimes de groupes terroristes ou autres. Ou pour les militaires après la guerre.
Lorsque je ressors de ma salle de bain simplement vêtue d'un jogging, et d'un manche longue, au même moment, la porte de ma chambre s'ouvre sur ma mère qui tient un plateau contenant mon petit déjeuner.
— Holá hija.
— Holà.
Elle m'offre un léger sourire, et dépose le plateau sur la table basse du côté séjour de ma chambre. Elle s'avance vers moi et pose ses lèvres contre mon front et ma joue. Elle prend mon peigne que j'avais entre les mains, et délicatement se met à peigner mes cheveux humides.
