Chapitre 36

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Dans le couloir une atmosphère presque lourde et érotique avançait en même temps que leurs pas pressés et mouvementés divaguèrent de façon improbable due à l'effet de l'alcool et de ses vapeurs si prenantes qui saisissait l'esprit comme l'envie soudaine de parler de tout et de rien. Pour même, parfois balancer de sentiments déjà connu à l'autre. Gonflant cette espèce de désire qui enfle un peu plus à chaque fois. Les escaliers ne semblaient pas droits, mais bancale. Les pas étaient comparables à des vagues et le sol dansait sous leurs pieds. Qu'est-ce qu'il se passait...
La chambre paraissait froide, et pourtant la chaleur de leur corps en avait décidé autrement. Le regard plongé de celui de l'autre ; l'envie débordante.
Le calme ne voulait pas tombait, et les autres continuaient de hurler en bas. À chaque qu'ils se disaient non ; afin de ne plus faire de soirée et de s'éprendre aux jeux malsains de l'alcool comme des gamineries engendrées dans l'ambiance. Ils y replongeaient tout le temps et inévitablement. Être sobre devenait alors une vertu, que quelques-uns perdaient assez tôt, alors que d'autre ne se contentait de presque rien, ou de très peu. Le bruit du lit se froissa, un corps chaud s'y posa dessus. La lumière fut allumée par une autre silhouette qui se précipita pour verser deux verres d'eau agréable pour la suite. Leurs orbes témoignaient d'une chose naissante, leur abdomen bouillait et pourtant aucuns d'entre eux ne disaient quelque chose... il y avait juste une imitation de silence dans la chamade de leur cœur et de leurs entrailles bouillantes. Ils se fixèrent comme ça encore un moment avant de faire une occupation totalement autre.

Hakkai parlait pour ne rien dire, il semblait ailleurs complétement à l'ouest. Son esprit semblait bien atteint des liqueurs amères qui rendaient son corps et son cerveau ivre. Il ne pouvait cependant détacher son regard de ce garçon, qui devenait l'objet de convoitise qu'il n'arrivait plus à tenir... pourquoi gardaient-ils encore cette fichue règle entre eux. Le coude posé contre le mur, adossé au bureau de la chambre, Mitsuya expira gravement avant de retirer son pullover, laissant entrevoir une fine musculature sous son tissu. Alors que le bleu souhaitait plus que tout regarder une fois encore, son désir reprenait les devant petit à petit. Le vent souffla un court instant frappant les vitres de la chambre qui laissait augmenter étrangement la température. Soudainement, les événements tournèrent précipitamment.

La fenêtre permettait une vue saisissable de dehors. La vaste étendue banche qui dormait sous le rayon palpitant et plein de la lune, qui parait le ciel telle une pierre précieuse accrochée en guise de pendentif dans cette nuit bien entamée. Le violet finit par s'assoir sur le bureau, regardant son amant, qui lui sourire, se plaignant qu'il fasse trop chaud dans la chambre. Il devait se calmer, pourtant il faisait exactement le contraire de ce que l'autre attendait. Il souhaitait plus que tout de goûter à ses lèvres presque interdites, de toucher ce corps qui le rendait fou chaque fois que Takashi saisissait chaque infime partie de son corps pour le faire venir. Il réclamait inconsciemment les ondulations des leurs bassins qui se frappaient dans une passion hardante... oui Hakkai avait besoin d'un souffle chaud qui le refroidisse.
Mitsuya commença par le regarder de loin, de haut en bas, remarquant que son amant semblait instable. Le bleu avait les joues rouges, le pantalon desserré au niveau de la ceinture ainsi qu'un vulgaire sourire qui appelait au désir. Son corps réclamait un peu de luxure, mais il fallait briser ces règles que sans doute beaucoup avait franchi depuis un moment... devrait-il respecter les règles qu'il avait donné ? Quel exemple donnerait-il ? Le violet crut déglutir tant il voulait profiter de cette vue. Les cheveux mi-long du bleu retombaient sur ses épaules, alors que Takashi ébouriffa ses cheveux toujours en regardant ce garçon... il se redressa quittant son trône. Avançant lentement vers Shiba, pour voir quelle serait sa réaction s'il provoquait un peu leur envie...
Ils étaient l'un en face de l'autre, et tout prenait enfin son sens. Ils devaient franchir cet interdit, même pour une nuit. Peu importe, la frustration des derniers jours, les crises des colères. Mais aussi de se rendre compte que rien ne tournait si quelques règles n'était pas posé les agaçaient. Ils se rendaient enfin à l'évidence, que cette interdiction les poussait à franchir ce à quoi il avait dit non, pour y renoncer vers la fin. Ce fut avec le regard luisant que les deux commencèrent à se dévorer volontairement.

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