Chapitre 43

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Souvent la fin d'un voyage, s'apparente à une phase de deuil. Un peu comme un sentiment teinté d'une fine tristesse emplit d'une nostalgie. Comme quand on arrive à la fin d'un livre incroyable, ou d'une musique enivrante que l'on relance aussi vite afin que cette fin ne nous paraisse surtout pas lointaine.
Mais dès lors que le voyage commence et le vide vous submerge, comment résister quand quelqu'un que l'on désir et si loin depuis une semaine, bouchant vos artères pulmonaires de cette oxygène essentiel... comment faire vivre cet amour à distance quand vos deux cœurs semblent accablés d'un manque étranger mais si familier, qui doit se combler par cette personne. L'après d'un voyage est renvoyé à la déprime, mais là, il se lie étroitement au bonheur qu'il se termine enfin ; comme si l'éternité les avait frappés. Un lieu trop lointain, si étrangé qui prend sa fin dans une renaissance amoureuse. La redécouverte de son amant après : sept jours, cent soixante-huit heures, six cent-quatre mille huit-cent secondes sans avoir un baiser ou même un bref contact charnel avec cet amant fou.

La douce joie de la fin d'un voyage, laissant l'air un peu mélancolique quitter vos veines. Le regard divaguant et cette envie plus qu'impatiente de retrouver cette personne. Quittant ce lieu avec empressement. Laissant la nostalgie un peu plus loin. À la première heure déjà, ils étaient partis de là où ils se trouvaient, désertant ce lieu presque beau, fuyant avec passion pressante cet endroit de confinement. Il fallait combler ce manque.

Le point de rendez-vous n'était que simplement ce bar délaissait lui aussi d'un amour qu'ils avaient oublié. Et sans le monde agréable qui venait l'envahir matin, midi et tard le soir ; sous la multitude de rires et d'envies, le bar semblait si seule. Un manque naissait de fatigue lassante. Le Black Trombman paraissait mal aimé, tant d'images lui avaient manqué. Les bavardeurs, les amants, les querelles et les amateurs de musique. Ce malaise difficile à expliquer, ce sentiment d'abandon... ils ressentaient envers ce manque de l'amour dans ce bar et de ces individus qui n'allaient pas tarder à arriver.

- « Shin ! » hurla Baji, alors que Draken avait fini par faire démarrer sa moto.

- « Quoi ? »

- « Ils arrivent quand ? »

- « Waka m'a dit qu'ils en avaient pour quelques minutes de routes encore. » ils soufflèrent lourdement, puis Hakkai vint s'assoir sur une dalle en pierre.

- « J'ai hâte de revoir Taka ! »

- « Tu crois que Yuzu peut me pardonner ? » questionna Emma en direction du bleu alors que l'ébène soupira par manque de son amant.

- « Elle est amoureuse de toi. C'est-ce qu'elle m'a dit la semaine avant que je parte avec Taka... »

- « Je... »

- « Eh Emma ! » fit Draken. « Tu sais, Mikey te pardonnera, et tant que tu es heureuse et à l'aise tout va bien ! Fais-toi confiance. »

- « Je suis d'accord p'tite sœur ! » assura Shinichiro. « T'as pas à avoir honte, ou à avoir des regrets. » la blonde se mit à sourire rendant une étreinte à son frère pour sourire au grand natté.

- « Koko m'a dit qu'ils allaient arriver dans deux minutes. » annonça Inui qui avait mis sa paire d'escarpin rouge au pied. Rindo lui se posa à côté de Baji qui se décala aussitôt.

- « Vous croyez qu'on a des problèmes ? » interrogea le blond aux mèches bleues.

- « De gros problèmes. » assura Kazutora avant de souffler l'air de ses poumons. « On les a appelés comme des faibles, on attend désespérément leur retour... et on parle tout le temps d'eux. »

- « Imaginez ils nous ont oublié, et qu'ils ont trouvé mieux que nous... » dit avec désespoir Shinichiro.

- « Fuyu ne me ferait jamais ça. » assura le noiraud en secouant sa tête dans tous les coins laissant ses cheveux de jais voler dans les airs.

𝘓𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘑𝘢𝘻𝘻 | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ ᵈʳᵃᵏᵉʸ ᵐⁱˢᵗᵘᵏᵃⁱ |Where stories live. Discover now