CHAPITRE I : AU CAVALIER CHARMANT

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 L'immense cheminée enveloppait la cuisine de sa douce couleur ocre

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L'immense cheminée enveloppait la cuisine de sa douce couleur ocre. À l'aide d'un torchon, Maho souleva le couvercle du chaudron. L'odeur de thym, d'origan et de laurier tapissa ses narines. Il trempa la cuillère dans le jus et goûta. Quelque chose manquait. Avant de se précipiter vers la table, il se saisit des oignons qui séchaient en grappes, accrochés sur la hotte, et d'un bouquet de persil. Il fit danser le hachoir qui, au contact du bois, jouait une rythmique qui s'accordait à l'ébullition du ragoût et au chant des flammes. Dans une poêle, Maho invita à valser le blanc et le vert qui se parèrent de dorure parfumée. Alors que son commis, Arwel, tournait la manivelle des broches, les pintades furent conviées à rejoindre le menuet culinaire. Le cuisinier versa le mélange dans le chaudron qu'il remua avec soin.

Cadine déboula dans la pièce.

— Alors ? C'est prêt ?

— Hum... Je ne sais pas trop...

Maho affichait cet air contrarié qu'elle connaissait si bien. Il n'était toujours pas satisfait.

— Fais-moi goûter.

Le ton autoritaire de son épouse lui signala qu'il ne devait pas discuter. Il versa une cuillerée dans une soucoupe qu'il lui tendit. Cadine la sentit puis avala le contenu. Son visage s'éclaira.

— Comme d'habitude, c'est délicieux Maho, ne t'inquiète pas, s'extasia-t-elle en caressant son ventre arrondi par un petit habitant qui y grandissait depuis six mois.

— Peut-être, mais je ne parviens pas à obtenir le goût que je recherche. C'est tellement frustrant !

Cela faisait des semaines que Maho travaillait sur cette nouvelle recette de ragoût. Au fil des jours, il avait considérablement amélioré la saveur et la texture. Cependant, il avait beau se creuser la cervelle, il ne trouvait rien qui puisse apporter cette touche subtile de caractère qui transcenderait le plat.

Cadine le sortit de sa réflexion.

— En attendant, les clients s'impatientent. Alors, dépêche-toi de dresser les assiettes.

Une fois de plus, le ton se révéla sans appel. Maho signifia à son commis qu'ils devaient s'exécuter. Au fur et à mesure que les rations s'alignaient, Cadine entama les allers-retours de la salle à la cuisine jusqu'à ce que le chaudron se vidât et que les pintades désertassent la broche.

 Au fur et à mesure que les rations s'alignaient, Cadine entama les allers-retours de la salle à la cuisine jusqu'à ce que le chaudron se vidât et que les pintades désertassent la broche

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