ÉPILOGUE

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— Les musiciens sont en train de répéter dans la salle de bal que les domestiques ont presque terminée de décorer

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— Les musiciens sont en train de répéter dans la salle de bal que les domestiques ont presque terminée de décorer.

Cadine respira un bon coup quand elle sentit les liasses de feuilles trembler entre ses doigts. Elle lança un regard vers Meurig Pembroke qui lui montra d'un signe de tête qu'elle s'en sortait bien. Elle reprit avec plus d'assurance :

— Presque tous les invités sont arrivés. Nous avons installé la reine Helga dans les appartements de l'aile ouest. Quant au prince Aoric d'Estraria, il visite les jardins du palais en compagnie de sa cour.

La reine, qui jusqu'à présent écoutait en consultant des documents, leva son visage.

— Qu'en est-il de l'Ospana ?

— D'après nos informateurs, le roi Telestis et la reine Manilia se trouvent à mi-chemin entre Dralun et Marbéliard.

— Bien. Concernant les artificiers ?

— Ils assurent que le temps est idéal, tout est prêt pour ce soir.

— Excellent, sourit la reine.

Cadine soupira de soulagement. Cela faisait quelques mois que Meurig lui laissait de plus en plus d'autonomie et se tenait en retrait. Il partirait dès le lendemain s'installer à Arvan, auprès de sa famille, pour une retraite bien méritée. Depuis qu'elle avait appris la nouvelle, elle avait l'impression que ses intestins se mettaient au tricot à chacune de ses interventions.

— Vous pouvez disposer Meurig. Quant à vous, Cadine, j'aimerais m'entretenir sur un ou deux points avec vous.

Le vieux secrétaire s'inclina et sortit en lançant un clin d'œil à son élève dont le visage se crispait. Que pouvait bien lui vouloir Darina ? Cette dernière la fixait, accoudée à son bureau, le menton posé sur ses mains jointes et le regard énigmatique. Dès que la porte se ferma, l'expression de la monarque passa d'une posture charismatique à une gesticulation affolée.

— Vous devez absolument m'aider, Cadine, mes seins vont exploser !

L'apprentie secrétaire constata qu'effectivement une auréole humide se dessinait sur son corsage.

— Par tous les esprits... Laissez-moi réfléchir un instant. En ce moment, le petit prince est en train de dormir en compagnie de sa nourrice. Prenez le passage secret qui mène à sa chambre. Je vous ouvrirai, dès que la voie sera libre.

La souveraine acquiesça et appuya sur l'œil de la sculpture d'un buste du roi Dagon. Elle se faufila par le fond de l'âtre de la cheminée où une entrée était apparue. Cadine se précipita en direction des appartements du prince.

Elle pénétra précautionneusement dans la chambre. Le Prince Iben dormait à poings fermés dans son berceau, tandis que sa nourrice brodait paisiblement. Quand cette dernière aperçut Cadine, elle posa son ouvrage, se leva et la salua respectueusement. L'apprentie secrétaire fit de même puis lui chuchota :

Le RagoûtWhere stories live. Discover now