Chapitre 3

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C'était la panique dans tout le Scylla, dans les couloirs et escaliers, les mécaniciens et ingénieurs couraient pour se préparer à ce qu'il redoutait le plus, une bataille navale. De mon côté j'avais réussi à me frayer un chemin parmi tout ce monde jusqu'au périscope le plus proche, celui sur le pont principal afin de voir qui nous attaquait. Au travers du tube dont le regard était tourné vers les profondeurs, je distinguais une silhouette imposante qui s'approchait du navire. Cela pouvait être n'importe quoi, un moloch comme un sous marin. Mon cœur battait à toute allure, c'était la première fois que je devais faire face à une situation du genre.

-Alors, qu'est-ce que tu vois Peter ? Me demandait le capitaine, assis sur son fauteuil tel un paresseux.

-Une silhouette, rien de plus

Aussitot, le sonar s'affola, quelques choses se dirigeaient vers le sous marin à une vitesse folle, comme une sorte de torpille. Au périscope je ne voyais rien, jusqu'à ce que je plisse les yeux, je le voyais maintenant, le projectile. C'était une sorte de harpon gigantesque attaché à un long câble métallique. Il se dirigeait vers le haut du Scylla, vers les Sas. Lorsque l'objet pénétra la coque du Scylla, un choque si fort avait retenu dans le navire que je me retrouvai propulsé en arrière ; Heureusement que des barrières m'avaient empêché de tomber d'un étage. J'avais pris un coup sacré, la rambarde métallique était rentrée en contact avec mon torse, me faisant tousser quelques fois. Une fois revenu, je constate au travers un hublot que le navire ennemi n'était plus qu'à quelques mètres du Scylla,

-C'est quoi ce bordel. S'écria un jeune homme à ma gauche totalement dépassé par les événements.

Une fois mes esprits retrouvés, je me jetai à nouveau sur périscope pour observer la bête métallique qui se ruait sur nous. Je voyais les torpilles du Sylla foncées à toute allure vers le vaisseau ennemi. C'était un sous-marin militaire en forme de cigare, sur lequel était dessiné un immense logo, celui des séparatistes, un groupe extrémiste dont les objectifs étaient de noble cause comme le combat contre les libertés mais certains extrémistes s'attaquaient généralement au sous -marin d'explorations/de transports par plaisir ou alors pour voler des informations de la coalition d'Europe. L'utilisation de l'harpon-grapin était une de leurs plus grandes distinctions par rapport au reste des sous-marins utilisés sur l'Europe.

-Ce sont les séparatistes capitaine, ils passent à l'abordage ! Criai-je

-Merde, il va falloir que vous défendiez ce vaisseau comme si c'était vos mères mes amis. Expliqua le capitaine, qui comprenait une raison pour nous envoyer à la mort, mais c'était notre travail.

Je lâchai le périscope, pour me ruer vers une armoire qui contenait tout ce qu'il fallait pour faire face à cette situation. Je m'étais donc équipé d'une mitrailleuse, d'un bâton électrique, de menottes et surtout d'un gilet par balle. Pendant que je chargeais mon arme à feu, je réfléchissais à la personne qui allait être triste pour moi, si jamais je ne revenais pas de cet affrontement. Les images de ce rêve celui qui me revenait en tête, celui que j'avais fait quand j'étais jeune, où je mourrai, que devait-je vraiment faire, survivre ou mourir.

-Allez les gars on va leur mettre une raclée ! Disais Aaron, un gars de mon unité, le plus gradé, dont l'enthousiasme était dangereux.

-Oui justement ! on va leur montrer à qui ils s'attaquent. Répondre à un autre agent de sécurité

J'étais le seul à ne pas être enthousiaste ou motivé à l'idée de courir me battre contre les séparatistes. Je me contentais juste d'être au dernier rang, en tenant ma mitrailleuse. Nous étions 6, disposés en 2 rangées de 3. Dans les couloirs, le bruit de l'alarme n'avait toujours pas cessé, de quoi rendre quelqu'un complètement fou. A chaque virage j'avais peur qu'ils nous tombent dessus, c'était si oppressant. Nous étions désormais face à un carrefour de trois couloirs qui partaient dans des directions complètement opposées. Aucun d'entre eux ne paraissait différent de l'autre, rien ne nous indiquait quels couloirs prendre.

Le traîtreDonde viven las historias. Descúbrelo ahora