Chapitre 13

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Pdv Five

Lila venait de prendre mon bras. Elle me tirait vers le milieu de la piste de danse. Je regardais derrière moi. Je réussis à voir le bar mais elle n'était plus là. Je me retournais vers Lila. J'enlevais mon bras de l'emprise de Lila. Je venais de me rendre compte qu'avec elle, j'étais mal à l'aise.

Lila : mais t'as quoi encore ?

Moi : tu ne vois pas que j'étais occupé

Lila : occupé ?

Moi : oui avec mon amie

Lila : mais on s'en fout d'elle

Moi : moi je ne m'en fous pas. Elle est importante pour moi

Lila : qu'est ce que tu veux dire par importante ?

Moi : je m'inquiète plus pour elle que pour toi

Lila : et pourquoi tu dis ça ?

Moi : parce qu'il faut que ça finisse nous deux. Je viens de me rendre compte que tu n'es rien à côté d'elle

Lila : pardon ?

Moi : en dix minutes, elle m'a fait plus rire que toi en trois mois

Elle ne parlait plus. Elle me regardait, indignée.

Moi : ne me parle plus. Tu n'es plus personne

Je me retournais et je sortis de la salle. Une fois dehors, je regardais à droite et à gauche. Personne à part des personnes bourrées qui vomissaient. Je me remémorais notre conversation. Après deux bonnes minutes à réfléchir, je me souvins.

Je marchais alors d'une marche rapide. Je voulais m'expliquer au plus vite. J'arrivais dans une rue. C'était celle que je recherchais. Je passais la porte d'entrée de l'immeuble en me téléportant. J'allais ensuite à l'étage indiqué. Je cherchais la bonne porte. Là ! J'ai trouvé !

Je frappais à la porte puis j'attendis. Trente seconde. Une minute. Ça commençait à être long. Je me téléportais de l'autre côté de la porte. Personne. Il faisait noir mais je devinais qu'il n'y avait personne. Je cherchais alors dans les pièces de l'appartement. Rien. Il ne restait plus qu'une pièce. La chambre.

Je mis ma main sur la poignée. Je m'arrêtais. Je frappais à la porte. Aucun bruit. Je décidais quand même d'entrouvrir. La pièce avait aussi l'air d'être dans le noir.

Moi : je peux entrer ?

Aucune réponse. J'ouvris la porte. Je la vis enroulé dans sa couette. Je m'approchais sans un bruit. Je m'assis juste à côté d'elle. J'entendais avec difficulté qu'elle pleurait. J'avais quand même un doute car je ne voyais pas son visage. Il était caché par la couverture. Je me sentais mal.

Moi : s'il te plait dis-moi ce qu'il se passe

Rien. Je décidais d'enlever mes chaussures. Je m'allongeais à côté d'elle puis je la serrais contre moi. Je ne sais vraiment pas pourquoi je fais ça mais en tout cas, ça me détend.

Epione : ne fais pas ça

Moi : pourquoi ?

Epione : tu as une copine je te rappelle

Moi : nan

Elle ne bougeait plus. Je continuais de la regarder pendant que je commençais à jouer avec ses cheveux.

Moi : j'ai rompu. Tu m'as fais comprendre à quel point je ne l'aimais pas...

... elle. Ce n'est pas elle que j'aime du moins.

Epione : je suis désolée

Moi : ce n'est pas un reproche. Je te félicite même. C'est beaucoup mieux comme ça

Passa une ou deux minutes de silence.

Moi : pourquoi tu pleurais ?

Epione : j'ai... j'ai repensé à quand je t'es vu mourir

Quoi ? Je suis mort. Je la serrais encore plus dans mes bras.

Moi : je suis désolé. Mais au moins je suis vivant maintenant

Epione*à peine audible* : ouais

Moi : et on était proche à quel point dans l'autre 2019 ?

Epione : assez pour que ça me fasse mal

Le silence s'installa une nouvelle fois.

Epione : et Allison, elle a retrouvé sa fille ?

Moi : oui. Elle a enfin eu la garde. Maintenant son ex-mari viens tout les jours chez nous pour essayer de récupérer sa fille mais en vain. Pourquoi ?

Epione : Allison s'était mariée en 1963

Moi : vraiment ?

Epione : oui. Pendant trois ans

Moi : faut lui raconter ça !

On rigola puis on continua à parler de tout et de rien. Mais au bout d'un certain moment, on s'endormit sans s'en rendre compte.

Deux académiesWhere stories live. Discover now