Chapitre 69

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Je descends lentement les marches jusqu'à qu'il lève enfin son regard vers moi. Il n'a pas l'air énervé mais il me regarde d'un air différent. Je reste stoïque près des escaliers alors qu'il est devant l'accueil à me regarder. Je n'ose même pas parler et je sais que ça l'énerve mais je ne sais pas quoi lui dire. Je veux pas m'énerver contre lui. Je n'ai vraiment pas la patience pour quoi que ce soit aujourd'hui.

- Tu veux m'punir avec ton silence ? Ça te suffit pas de pas répondre depuis deux semaines.

- Tu m'appelles depuis trois jours seulement, dis-je d'une petite voix.

- C'est un jeu pour toi ? Me demande-t-il en s'approchant de moi.

- Non.

- Le silence c'est pas le meilleur moyen de résoudre les conflits, ça me fout les boules qu'on soit tellement fière, trop fière même jusqu'à ne pas se parler pendant 2 semaines. Tu t'en rends compte ? 2 putain de semaines. Ça aurait duré combien de temps si j'serais pas venu aujourd'hui ?

Pour le coup, je n'ai plus rien à répondre. Il a totalement raison.

- J'men fous de ce son, si tu l'aimes vraiment pas, s'il te dérange à ce point-là. Il sortira jamais. Mais faut que tu m'expliques les choses.

- C'est pas vraiment le son le problème.

- C'est quoi alors ? Dit-il en croisant les bras.

- Bien sur que ça me met mal à l'aise que tu dises des choses intimes dans tes sons, parce que c'est notre intimité et t'y invites n'importe qui. Mais la chose qui me blesse le plus est que c'est quelque chose d'important pour moi, je t'ai tout donné de moi et t'en parle détaché, tu arrives à en parler comme si ce n'était rien comme si j'étais une fille comme ça que tu sautes quand tu as envie.

- Quoi ? T'as bien écouté mon son ?

- C'est ce que j'ai ressenti.

- Putain Chi'. Tu m'rends dingue je te promets.

Je lève enfin les yeux vers lui sans répondre.

- T'as toujours besoin que je t'explique tout, tu sais que j'y arrive pas, poser des mots sur ce que je ressens. Dans ce son, je me livre, peut-être pas de la meilleure manière je te l'accorde mais j'ai jamais parlé d'une meuf comme ça. Tu comprends ?

- Bon j'avoue je suis resté bloqué à t'aimes les positions hors du communs... Je veux pas passer pour une fille légère.

- Une fille légère ?

- Facile quoi, tu parles de truc comme ça comme si j'étais une tass.

- Hein ? Mais grave pas. Tu pars trop loin, ça n'a rien à voir.

- C'est l'impression que tu donnes, les gens vont penser ça.

- Écoute deux minutes, on s'en bat les reins des gens. Toi tu sais la vérité, moi je la sais. On sait qu'on a galéré à trouver notre équilibre ensemble. Mais on l'a trouvé. Je t'ai trouvé donc arrête de trop penser. On s'en balance des autres Chi'.

- Mais ma famille va écouter ça.

- Si tu veux pas que le son sorte, il sortira pas.

- Vraiment ?

- Oui, il rigole doucement. C'est qu'un son et tu sais que je parle mal c'est ma façon de parler. . Je fais le mec dans mes sons c'est comme ça. Tout le monde le sait.

Je sais qu'au fond, il a raison. C'est qu'un son.

- Mets le dans ton projet, je souffle en souriant légèrement.

- T'es sah ? tout ça pour qu'au final tu veuilles du son?

- Il n'est pas si mal que ça.

Il lève les yeux au ciel en rigolant.

- T'es pas un gars comme les autres hein ? je rigole en faisant référence au son.

- Crari hein, rétorque-t-il en s'approchant de moi.

- T'as écrit un son sur moi alors qu'on n'était même pas ensemble ? je rigole en mettant mes mains dans son dos.

- Au final tu l'aimes vraiment ce son, souffle-t-il.

- Un peu.

- Heureusement parce qu'on va le clipper, t'imagines la tête de Flav si je lui dis que je veux plus du son.

- Il va me détester oui.

- Aussi, il ricane.

- En tout cas, t'es un gros mytho hein ! Ça fait trois jours tu me téléphones pas 2 semaines.

- T'as capté.

- Je préfère du mal de toute façon.

- Ah ouais ? Pourquoi ?

- C'est une jolie manière de parler de ton mal-être, la production lente avec les paradoxes que tu dresses. C'est peut-être un peu trop noir et presque sans espoir mais c'est le vrai toi. Tu devrais finir avec ce son là, une petite fin ténébreuse hein, dis-je en rigolant légèrement.

Il me scrute du regard sans répondre.

- Qu'est-ce qu'il y a ? dis-je en haussant un sourcil.

- Je kiffes trop quand tu parles de rap.

Je lève les yeux au ciel.

- Tu sais que j'veux l'appeler ténébreux.

- De ?

- La mixtape.

- Ah bah voilà, finit avec Du mal.

- Et tu sais que je vais finir avec du mal ?

- Jure ?

- Je te promet, j'ai décidé ça en début de semaine avec Flav.

- J'suis trop forte.

- Tu comprends surtout, dit-il en plongeant son regard dans le mien.

Mes lèvres brûlent hésitant à lui dire que je le comprends surtout mais le connaissant vaut mieux ne pas la brusquer.

- Comment tu savais que j'étais ici ? je demande en essayant de changer du sujet.

- Je savais pas, je me suis dit si je fais comme si je savais t'allais sortir de ta cachette.

- J'me cachais même pas, je serai allée très très loin si je me cachais.

- Je t'aurais retrouvé quand même.

- On parie ?

- Non, il rigole avant de me prendre la nuque pour sceller nos lèvres ensemble.

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bonsoir!! j'ai oublié de vous dire un grand merci pour vos votes et commentaires. vous pouvez pas savoir à quel point ça me fait plaisir et me donne envie de vous produire des chapitres!

j'ai encore quelques chapitres d'avance donc ne vous inquiétez pas je ne ferai pas la morte pendant les prochaines semaines haha

Sourde tempête - PLK 1Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz