CHAPITRE 47

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— Ho bordel de merde...

— Ouais hein, ça fait toujours cet effet, la première fois.

— Vous parlez de la taille de la queue de qui ?

— Putain Arthur ! Apprends un peu la délicatesse nom de Zeus !

Le concerné rit avant de s'engagea vers les marches du perron. Il évoluait dans le domaine comme s'il y avait passé toute sa vie. C'était un peu le cas, d'ailleurs, car il connaissait Morgan depuis l'âge du bas à sable.

— Tu ne m'avais pas dit qu'ils vivaient dans un manoir...

— Mmh, héritage familial. On ne se demandera pas pourquoi il est blindé.

— Est-ce qu'ils ont aussi des portraits sur les murs ?

— Aux dernières nouvelles, non. Mais entre, tu vas voir par toi-même !

— On dirait que tu es chez toi, c'est dingue.

— J'y passais autant de temps qu'à la maison, alors... Ouais, un peu.

Les deux hommes suivirent Arthur qui se battait avec sa valise pour la monter marche par marche. Elle était bien trop lourde pour lui, donc Elijah vola à son secours en se moquant gentiment de l'absence de muscles qu'il possédait. Archibald lâcha un petit « Whaou » lorsqu'ils pénétrèrent dans le hall qui était carrelé de noir et de blanc. Cela donnait tout de suite le ton. Souvent, les gens n'osaient même pas marcher avec leurs chaussures sur le carrelage, laissant leurs affaires à quelques centimètres de l'entrée. Pour que les prochains arrivants ne s'étalent pas de tout leur long, les hommes posèrent leurs bagages vers l'escalier.

— Hey ! On ne vous attendait pas aussi tard, les gars !

— Les stars se font attendre, non ? railla Elijah en saluant Marius.

— Toi, je ne sais pas, mais Arthur en est clairement une, lui ! Milo ! Viens !

Il y eut un bruit monstrueux et une exclamation avant qu'une porte ne claque. Archibald regardait un peu partout autour de lui pour comprendre l'architecture du manoir. Dans une embrasure qui semblait donner sur la cuisiner, une tête brune apparut, suivie par un immense chien des Pyrénées. Les longs poils blancs de l'animal se baladaient en même temps que ses mouvements. Elijah se jeta presque à genoux et le chien lui sauta dessus pour lui lécher la joue avec enthousiasme.

— Jaïko ! Mais la langue ! Pas la langue ! scanda-t-il en riant.

— Tu sais bien que s'il peut galocher, il le fera, répliqua son humain.

— Regarde ce que j'ai pour toi mon bonhomme...

Elijah se releva et farfouilla dans son sac pour en sortir le ballon de football un peu usagé par le temps. En réalité, il l'avait innocemment subtilisé au département sportif du lycée, avec l'accord de l'une des professeurs. De toute manière, cela ne servait à rien d'apprendre la discipline avec du matériel trop défectueux.

— Mais quel homme au grand cœur, railla Milo.

Ce dernier embrassa les deux joues d'Arthur avant de caresser la tête de son chien qui battait énergiquement de la queue, heureux de l'attention que le châtain venait de lui porter. Après avoir obtenu l'autorisation de son humain, il fila vers la porte par laquelle il était entré dans le hall, tout content de sa trouvaille.

— Et bien mon vieux, tu as un peu maigri, non ? s'inquiéta Marius.

— Je ne crois pas... Je n'ai pas vraiment le temps de manger, en fait.

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