Antoine et Mathieu tentent depuis presque un quart d'heure de rentrer dans la maison, ils se retrouvent obligés d'escalader le portail qui les empêchent d'accéder au jardin.
- Mec si quelqu'un nous voit, ils vont appeler les flics là
- Tant pis, si je dois être arrêté ils vont lui faire du mal
- Je disais surtout ça pour que tu te dépêches un peu plus polakMathieu grogne en poussant une dernière fois sur ses bras pour passer de l'autre côté. Il gémit un peu en retombant sur son genou mais rien ne l'empêchera de courir au secours de sa brune.
- Mec on se détend, je suis sûr que les potes de Clovis sont au courant d'un truc, alors agis normalement, et mets ta capuche
- Vas-y mais viens on traine pasLa traversée de la maison se fait sans encombre, mais l'accès au deuxième étage est bien évidemment surveillé. D'un regard les deux meilleurs amis de toujours se comprennent, et sans chercher plus loin, se jettent dans le tas.
Du sang commencent à sortir de leurs arcades et de leurs poignets, mais tout ça ne valait rien à côté du regard de soulagement que Lana a lancé quand les garçons ont réussi à ouvrir la porte.Le cerveau de Mathieu, lui, n'a pas supporté la vision d'horreur qui lui était offerte. Clovis allongé sur Lana, prêt à coucher avec elle qui ne peut pas bouger, et qui pleurent de toutes ses forces dans des sanglots étouffés par le bandana que lui mis Edouard dans la bouche. Mathieu voit rouge écrase son poing dans le visage de Clovis pendant que Antoine s'affaire à délivrer sa cousine et la prend dans ses bras pour la faire sortir de la chambre malgré ses hurlements destinés à Mathieu.
Les hurlements de la jeune femme ont alerté beaucoup de monde, mais Antoine se débrouille pour la faire sortir de la maison sans croiser trop de personnes et la bagarre semble tout de suite plus intéressante pour tout le monde.
Antoine s'allonge avec elle sur le trottoir quelques rues plus loin, au pied de sa voiture. Lana n'arrête pas d'appeler Mathieu en vain, il n'apparaît pas, et même Antoine commence à s'inquiéter. Mais lorsqu'il arrive en courant, les cousins sont soulagés, et Lana pleure à nouveau.
- Je suis là, je suis là, ne pleures plus je t'en prie Lana
- Math...
- Excuse moi de pas avoir été là, je suis désolé
- Non
- Si Lana, j'aurais du lui casser la gueule quand il nous a virer ce chien
- Je t'aime
- Quoi ?
- Je t'aime Mathieu, ne me laisse plus, promets le moiQuand il entend la demande de promesse de sa brune, les yeux de Mathieu se tourne vers son abdomen qui se vide de son sang sur le trottoir.
- Mathieu, qu'est-ce qui s'est passé ? Mathieu parles moi !
Lana laisse échapper un petit cri de surprise et attrape le polonais par les épaules et le secoue d'avant en arrière en lui hurlant de donner des réponses. Antoine passe sa main derrière la tête de son meilleur ami en lui demandant si tout va bien.
- Je suis fatigué, lance Mathieu
- Putain, j'appelles les secours
- Mathieu je t'en prie reste avec moi, ne me laisse pas
- Ne pleures pas bébé, tout va bien
- Je t'aime Mathieu, s'il te plaît restes avec moi, je t'aimeLana serre ses bras autour du blond qui embrasse sa joue. Antoine revient en courant et dit :
- Une ambulance arrive
- T'as entendu bébé, une ambulance arrive, tiens bon je t'en supplie, ne m'abandonne pas
- Ne m'oublies pas
- Arrêtes Mathieu c'est plus drôle maintenantLe soupire de Lana est un mélange de rire et larmes, mais quand elle se rend compte que le corps du polonais devient étrangement lourd et qu'il ne répond plus, et s'agite et son visage ne trahit plus que de la tristesse quand elle murmure son nom entre deux sanglots.
Clovis et Edouard observe la scène du coin de la rue, regrettant presque la tournure qu'a pris leur petite vengeance. Mais quand Clovis entend Lana appelé Mathieu « bébé », sa rage ne fait que s'accentuer. Il serre les poings et était prêt à retourner lui casser la gueule si l'ambulance n'était pas arrivée à cet instant.
Antoine les aperçois du coin de l'œil, et leur jette un regard qui les fait fuir instantanément ne voulant absolument pas subir sa colère.- Mec c'est peut être allé un peu loin cette histoire
- Ed, écoute moi bien , t'as entendu la même chose que moi, elle l'a appelé bébé, elle chiale parce qu'il est blessé elle m'a trahi
- Tu l'as bien planté quand même
- Tu fermes ta gueuleAvant que Edouard n'ait pu réagir, Clovis le plaque contre le mur de la maison.
- Je n'ai jamais planté ce gars, je n'ai pas fait peur à ma copine, il ne s'est rien passé t'as compris ?
- Ouais t'inquiètes gros, arrêtes çaClovis relâche son meilleur ami, et ils entrent dans la maison de Louis, comme si de rien n'était, alors que Mathieu s'accroche à la vie dans l'ambulance qui l'emmène à l'hôpital. Le coup que lui a porté Clovis était, malheureusement, bien placé et ça ne l'a pas empêché de continuer à lutter, ce qui a fait couler son sang deux fois plus vite.
En voyant la tâche de sang sur le trottoir, Lana n'en croit pas ses yeux. Elle ne voit plus rien, et un sifflement apparaît dans sa tête qui lui parait lourde et engourdie. Son cousin la fait monter dans sa voiture et il démarre en trombe pour rejoindre l'hôpital. Lana, elle, est toujours absente de tout ce qui l'entoure.
- Lana ? Lana tu m'écoutes ?
- Quoi ? Dit-elle d'une toute petite voix
- On est arrivés, descends avec moiElle acquiesce d'un mouvement de tête avant de rejoindre le hall de l'hôpital. Quand les regards se posent sur elle, elle réalise qu'elle est toujours vêtue simplement de sa robe de satin et qu'elle est pieds nus car ses chaussures sont restées dans la chambre chez Louis.
Quand elle se tourne et qu'elle tombe nez à nez avec son reflet dans le miroir, elle quitte le hall pour retrouver son sac à main dans la voiture et enlever tout ce maquillage qu'elle a partout sur le visage à cause de ses larmes incessantes depuis presque deux heures. Elle se tourne vers Antoine qui se tient derrière elle, sans dire un mot.
- Tu n'as pas un pantalon qui traine ? Regarde comment je suis habillée
- Si attendsAntoine fait le tour de sa voiture pour ouvrir le coffre et en sort un jean et un pull.
- Ça risque d'être grand
- Je m'en fiche, répond Lana dans un reniflementElle enfile alors le sweat et le jean de son cousin avant de fourrer ses pieds dans des chaussettes et des claquettes.
- On dirait un vrai mec de quartier, rit gentiment Antoine
- T'as vu ça ?
- Continues de sourire, il va s'en sortirLana sourit tout en laissant échapper quelques larmes avant de prendre son cousin dans ses bras.
- Je lui ai dit que je l'aimais, il ne m'a même pas répondu
- Parce qu'il a peur de te faire du mal
- Il ne m'en fera jamais
- Imagine s'il t'avais qu'il t'aimait, et qu'il ne s'en sortait pas
- Au moins je l'aurais su
- Parce que là tu n'en est pas sûre ?Lana se tait et serre son cousin encore plus fort dans ses bras avant de rejoindre le hall et de prononcer le nom de Mathieu à l'accueil.
- Je ne sais pas si c'est lui, mais un jeune homme vient d'arriver après s'être fait poignardé à l'abdomen, mais je n'ai pas son identité
- Il est blond? Très blond ? Genre blond décoloré ?
- Oui
- C'est bon Lana, calme toi, merci Madame, on va attendreL'hôtesse d'accueil leur sourit et les deux cousins vont s'installer sur les banquettes en attendant ne serait-ce qu'une petite nouvelle de Mathieu.

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Ivresse * PLK
FanfictionL'ivresse de l'amour s'empare de deux jeunes amants un matin de septembre. Tout les oppose et pourtant, ils sont attirés l'un vers l'autre comme deux aimants. Lana, une jeune femme absolument sublime et naturelle, coincée dans une relation ennuyeus...