Valentine's Day in Hogwarts [L.S]

Valentine's Day...

          Harry sort de la maison d'Hagrid avant de se diriger à pas rapide vers l'intérieur du château. Il ne devrait pas être là, et encore moins à cette heure-ci. La nuit est tombée depuis une bonne demi-heure au moins, et il sait que s'il se fait prendre, non seulement il sera puni – et sévèrement – mais aussi, cela gâcherait tout ce qu'il prépare depuis un certain temps. Il continue de marcher mais le ciel est sombre en ce treize février, alors il sort sa baguette avant de chuchoter un léger lumos maxima. Alors, au bout de sa baguette en bois de houx, s'allume une petite boule de lumière, éclairant ainsi son chemin. Un coup de vent froid lui fait accélérer le pas et, alors qu'il ne regarde pas où il met les pieds, il trébuche dans une branche vide de feuilles. Il peste avant de lancer un sort faisant voler le bâton de bois qui atterri quelques mètres plus tard. Il a froid, il est fatigué, et il n'a qu'une envie, celle de se blottir dans les bras de son petit mécheux.

Alors qu'il arrive à quelques pas de l'école, il ouvre son sac et en sort sa cape d'invisibilité. Il l'enfile, fait attention d'être bien recouvert, puis reprend sa marche en direction d'Hogwarts. Une fois arrivé devant les grandes portes du château, Harry stoppe le sort et la lumière s'éteint. Il traverse le grand couloir, silencieusement, son chemin seulement éclairé par les quelques chandeliers muraux présents. Après quelques minutes de marches et un certain temps à attendre que ces satanés escaliers se décident à tourner pour qu'Harry puisse poursuivre son chemin, il arrive enfin devant la discrète entrée de la salle commune des Gryffondor. Immédiatement, il se sent coupable ; il va devoir réveiller la Grosse Dame afin d'entrer. D'abord, il l'appelle doucement, mais évidemment, cela ne marche pas – la Grosse Dame a un sommeil si profond! Il tente un peu plus fort, mais toujours aucune réaction. Alors, il hausse un peu la voix et, n'obtenant toujours rien, il sort sa baguette, chuchote un nouveau lumos maxima et, éblouie par la lumière soudaine, la Grosse Dame se réveille en sursaut. Elle regarde partout autour d'elle, cherchant qui a bien pu la réveiller alors qu'elle rêvait de sa jeunesse révolue. Aussitôt, son regard se pose sur le jeune bouclé et, immédiatement, elle dégaine sa tête sévère.

«Ne vois-tu pas que certains essaient de dormir jeune homme? Ce n'est pas une heure décente pour se promener. Éteint-moi cette lumière et dépêche-toi de me donner le mot de passe avant que je ne me décide à aller chercher Rusard!»

Tout de suite, Harry éteint sa baguette en s'excusant vivement, ne voulant vraiment pas que Rusard soit averti. Le bouclé est persuadé que ce vieillard a une dent contre lui, alors si en plus, il découvre que le jeune Gryffondor se balade dans les couloirs en pleine nuit, Harry sait qu'il sera définitivement fichu. Il chuchote finalement un Fortuna Major suivi d'un tout petit désolé. La grosse Dame acquiesce avant que son tableau ne se détache du mur, laissant alors apparaître une ouverture menant à la salle commune de la maison rouge et or. Harry entre, chuchotant un dernier désolé. La porte derrière lui se referme et Harry se retrouve de nouveau seul. Directement, il enlève sa cape qui ne le couvrait jusqu'à présent qu'à moitié. Il la plie – la roule en boule serait plus juste – et la glisse sous son bras avant de monter les escaliers en colimaçon menant à son dortoir.

Arrivé dans la petite pièce ronde, il pose – balance – sa cape et son sac à dos sur son lit, enlève tous ses vêtements à la hâte et dépose sa baguette sur sa table de chevet avant de se précipiter vers le lit déjà habité de son petit-ami. Grâce à la lumière du clair de lune, Harry peut discerner la forme endormie du petit mécheux et il sourit à cette vision. Doucement, il soulève la couette et se glisse en-dessous. Il soupire à l'agréable chaleur des draps et il s'installe correctement dans le lit, mais un gémissement suivi d'un mouvement à ses côtés le fait se figer. Il arrête alors tout mouvement, croisant ses doigts aussi fort qu'il le peut pour que son chéri ne se réveille pas. Malheureusement pour lui, Louis continue de gigoter. Le mécheux finit par émerger faiblement après avoir taper dans le torse froid d'Harry. Ses yeux papillonnent, semblant chercher quelque chose dans la sombre luminosité de la chambre.