Chapitre 7 : Je suis désolée

47 6 2
                                    

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle fut éblouie par une forte lumière, elle plissa les yeux et essaya de redresser sa tête, sans réussite. Elle était allongée sur un lit et elle avait froid, elle avait froid et tourna presque instinctivement sa tête vers ses bras. Elle n'y parvint pas non plus, c'était comme si sa nuque refusait le mouvement, comme si on l'empêchait de bouger. Cette idée de se retrouver bloquer comme ça l'affola et elle entendit un « BIP » qui continué à augmenter.

Quelqu'un s'approcha d'elle et lui demanda de se calmer, à ce moment, elle ouvrit grand les yeux et essaya de parler, rien ne sortit de sa bouche, pas un son n'osa franchir ses lèvres sèches. Une personne au contour indiscernable s'approcha d'elle et lui parla, lui demanda de respirer pour se calmer, car tout allait bien maintenant. Elle lui dit qu'elle s'était évanouie à la suite d'un trop-plein d'émotions, que ce n'était rien de grave et que ses parents seraient bientôt là pour la chercher.

Angela, à l'évocation de ses parents sentit son cœur se serrer, elle n'osa pas imaginer leur réaction en la voyant tout à l'heure. Elle n'eut pas le temps de réfléchir plus qu'elle s'endormit à nouveau.

À son nouveau réveil, elle bougea la tête et celle-ci obéit, elle regarda ses bras et vit qu'ils étaient bandés au milieu de chaque avant-bras, elle tourna la tête ne voulant pas en voir plus, ne voulant pas se dire que sa torture avait était vu et bandé par des personnes inconnues.

Quelqu'un entra dans la pièce et elle n'eut pas le temps de cacher ses bras alors elle les ramena contre son torse.

« Ça sert à rien de les cacher, je les ai vus pendant que tu étais endormie tu sais ? » Cette voix lui rappelait quelqu'un, mais elle ne mit pas de prénom tout de suite, elle savait juste qu'elle avait honte.

Honte que ce soit lui qui les avait vu.

Honte d'elle.

Elle garda ses bras près de son torse, comme pour se serrer un peu plus, comme pour se cacher, pour disparaître de cette pièce.

« Écoute Angie, euh... Je les ai vu alors s'il te plait ne me les cache pas plus que nécessaire, ne me cache pas ta douleur s'il te plait. Pourquoi tu t'infliges ça au juste ? Si ça n'allait pas, pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Depuis qu'on a 6 ans je te répète que je serais toujours là en cas de problème, tu l'as oublié ça !? »

Angela baissa les yeux, honteuse d'elle.

« Dit quelque chose Angela, s'il te plait. Je... Je veux juste qu'on en parle... » sa voix se brisa et Angie vit ses yeux briller.

« Je suis désolée Noah » Fut les mots qu'elle parvint à dire pendant que des larmes tombaient le long de ses joues, des larmes de tristesse cette fois-ci.

Il y eu un silence entre eux, et dans le cœur d'Angela quelque chose eut l'air de se craquer, de se fissurer. C'était la relation avec Noah, pour la première fois leur distance malgré leur proximité devenait intenable pour elle, c'était comme si un gouffre sans fond se creusait entre eux, les séparant.

Noah sortit de la pièce en se frottant les yeux.

Angela resta là, assise en boule, en répétant telle une prière les dernières paroles qu'elle avait dites, de sa bouche ne sortit que trois mots,

« Je suis désolée... »

Elle est moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant