Poudlard-Wiltshire

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La Grande Salle est splendide quand nous y entrons à 21 heures 04. Draco paraît ravi d'être accompagné de Astoria. Blaise est avec sa fameuse Serdaigle, forcément, Daphné et Theo sont ensemble. Pansy est avec le frère d'Oliver et Oliver lui même parle avec une Serpentard qui est dans la même année que Astoria. Lorenzo, qui avait un tas de prétendantes, a choisi une Poufsouffle aux longs cheveux châtains.

Aucune trace de joie ne s'affiche sur le visage de mon cavalier et ça m'énerve vraiment. Il pourrait au moins faire semblant d'être contant d'être en ma compagnie.

De toutes façons, il peut se cacher tant qu'il le veut, l'autre soir, il n'avait pas l'air déçu par notre compagnie.

-Tu ne pourrais pas sourire, pour une fois ?

-Non.

-Pourquoi as-tu accepté de venir avec moi si tu n'es même pas un minimum heureux d'être là ? Tu n'avais qu'à rester au dortoir.

-Je n'ai même pas accepté, c'est moi qui ai proposé.

-Oui. Dans ce cas, tu peux sourire. Qu'est ce qui ne va pas ? C'est ma robe ?

-Non, c'est bon. Tu es très bien, ne t'inquiètes pas.

Je me dirige vers une table libre mais Mattheo me tire vers lui.

-Non. Non, tu ne vas pas t'asseoir. Tu viens de te plaindre alors, on va danser.

-Nous ? Nous, on va danser ?

-Oui.

Il m'entraîne sur la piste de danse sous le regard mi-choqué mi-narquois de Pansy et tous les autres.

-

Le train ralentit, nous arrivons. J'ose un bref coup d'œil à Draco, il paraît si confiant dans son costume noir. Il me donne ma valise et ne paraît pas le moins du monde appréhender notre retour au manoir de Wiltshire. Je ne parle même pas de Riddle qui est toujours assis sa place et discute nonchalamment avec Nott. Pansy rigole avec Daphné dans le couloir. Toutes deux ont déjà leurs bagages en main et attendent que le train s'arrête.

Sur le quai, une multitude de parents attendent leurs enfants. Parmi tous ces visages heureux, je repère la mère des Weasley, elle est aussi rousse que ses enfants et porte de minables vêtements. Son mari n'est pas présent ; Lucius hait particulièrement Arthur Weasley, il méprise sa passion pour les moldus. Il méprise tout ce qui touche aux moldus.

Il méprise tout.

Un secousse fait basculer Pansy dans les bras de son James et le train s'immobilise. Je salue nos amis et les laisse sortir en premier du train. Lorenzo m'adresse un clin d'œil avant de disparaître dans la foule, ce geste amical me rassure un peu avant le fatidique retour.

Riddle est si mal habillé que je lui lance un mauvais regard, Draco qui a suivi mon regard fronce les sourcils.

-Mec, tu ne pourrais pas arranger tes vêtements ? Histoire qu'on ne nous prenne pas pour ce que nous ne sommes pas.

-C'est à dire...? demande ce dernier en glissant sa chemise blanche dans son pantalon et en prenant son bagage à main.

-Laisse tomber.

Le quai s'est un peu vidé depuis notre arrivée, le train aussi. Nous sortons de la cabine et traversons les couloirs du Poudlard Express dans un silence angoissant. Malfoy est le premier à descendre du train et à se diriger vers sa mère qui ne peut s'empêcher de le prendre dans ses bras. Je le suis et précède Mattheo. Quand elle me regarde, je ne ressens pas la déception que je m'étais imaginée dans ses yeux. Elle paraît même un peu soulagée ou triste ; je n'arrive pas à déceler son expression. Elle me sourit et nous sortons de la gare.

votre meilleure amie [Mattheo Riddle]Where stories live. Discover now