22. Plan A...ou B.

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Ryo Moreno

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Ryo Moreno

- Bah tu m'étonnes que tout le monde t'abandonne, commentais-je à voix haute en me regardant dans le miroir, t'as vu la dégaine que tu as ? Pauvre fille...

J'étais prête pour la soirée. Après avoir préparé un plan tout l'après-midi, nous nous étions tous dispersés pour se préparer.

Aria m'avait prêté une robe.

D'un noir intense et d'un tissu d'une douceur enivrante, elle me tombait sur mes chevilles fines, couvrant entièrement mes jambes mises à part une grande fente sur le côté droit laissant place à ma peau quand je faisais un mouvement.

À bretelles et dos nu, la robe laissait place à mon épiderme. Elle me marquait la taille et me collait les hanches.

La robe était belle. Pas moi.

J'étais dégoûtée, mais avec ce vêtement, j'avais moins envie de vomir en me regardant.

Aria m'avait également prêté des talons noirs aussi, par chance nous faisions la même pointure. À ma plus grande surprise, j'arrivais à marcher avec, même si j'avais l'impression d'être sur des échasses et que la paire donnait l'illusion que mes jambes étaient interminables. Ce qui me déplaisait.

La sœur Keuton avait fini la touche finale de ma préparation avec un peu de maquillage. Dans la glace, j'admirais son travail qu'elle avait fait sur mon visage fatigué. Mes cernes avaient disparu, mes cils étaient allongés par le mascara, mes sourcils étaient définis à la perfection. C'était à la fois léger et intense, juste ce qu'il fallait.

J'étais presque belle.

Il ne restait plus que le rouge à lèvres, elle m'avait confié la tâche, car elle m'avait dit qu'elle dépassait à chaque fois.

La main tremblante, j'appliquais le rouge à lèvres. Le silence planait, un mal de ventre me prenait à cause de l'angoisse et je tentais de me concentrer sur mes lèvres pour appliquer correctement le rouge à lèvres qui glissait contre ma peau.

C'était sans compter sur Elyo qui s'appuyait dans l'encadrement de la porte.

La main en l'air, je me médusais en le voyant habillé pour le bal de ce soir à travers le miroir. Lui aussi était entièrement en noir. Dessous sa veste de costume, il portait un col montant noir également laissant tout de même entrevoir son tatouage, et son pantalon lui allait parfaitement.

Il était beau. Comme d'habitude.

On déglutissait difficilement tous les deux en même temps en se regardant.

- Qu'est-ce que tu viens faire là ? Brisais-je le silence en reportant mon regard sur mes lèvres.

Je finissais d'appliquer la touche finale du maquillage, et je faisais glisser mes lèvres entre elles pour correctement répartir la couleur écarlate.

VENDETTAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant