Love

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Il y a des jours, des soirs, des nuits où c'est dur, des moments où ca fait mal, ca brûle à l'intérieur. Le fait de savoir que l'on est seul.e est déjà violent en soi, mais s'endormir alors qu'on a connu la vie à deux , ça pèse. Ça fait trois ans que je l'ai viré, je ne l'aime plus, je lui ai pardonné, sa vie n'était pas facile, il fait comme il a pu , comme il a appris ... piétiner mon corps et mon cœur, comme son père faisait avec sa mère, mais là n'est pas la question. Là n'est plus la question, je crois que je suis en mal d'amour, je ne suis pas en mal de toi, mais du sentiment même qu'est l'amour, d'aimer et d'être aimé. Ça fait mal , souvent, d'être à la recherche de quelqu'un, pour remplacer le vide que tu a creusé dans mon cœur, malgré toi . Tu a peut-être placer la barre trop haute, la douleur que tu m'a infligé a peut-être repoussé l'amour de ma vie ... je ne sais pas, je ne sais plus , peut-être que si j'avais refusé de t'aimer je ne serai pas là aujourd'hui, et peut-être que si j'avais refusé ça, je n'aurais jamais goûté au bonheur d'être amoureux.se.

Il faut savoir que l'amour est un sentiment égoïste, en réalité nous n'aimons pas vraiment l'autre personne, nous aimons notre reflet dans leur yeux, une version édulcorée de nous mêmes, sans défauts et sans peines , sans éclats et sans cicatrices. Nous ne voyons plus que la tasse est ébréchée , tant qu'elle reste utilisable. Mais une fois que l'amour est parti, la cassure devient une cicatrice qui, à chaque regard nous glace le sang, nous pétrifie et vient crever, bout après bout, un trou béant au fond de notre cœur. La profondeur dépend bien sûr de l'expérience en elle même et d'à quel point on souffre de ça . On souffre forcément d'un cœur brisé puisque l'amour nous force à enlever notre armure et nous faire courir a travers les flammes ardentes de la vie. Pas étonnant qu'on se brûle les doigts...

En fait j'ai mal, de voir tout mon entourage accéder au bonheur à deux, l'une trouve un copain, l'autre une copine, celle qui est avec depuis cinq ans et l'autre qui le rencontre dans l'ascenseur. Quand j'ouvre mon téléphone, j'ai sans arrêt des rappels que je suis seul, une fois par semaine au moins je vois les +1 de mes collocs, c'est chouette ! À chaque repas de famille on me demande si j'ai un copain. On parle de celui de ma cousine de 18 ans, du fait que mon frère ait un enfant et que moi j'ai adopté un chat. Un chat qui d'ailleurs préfère dormir dans le lit de mes collocs plutôt qu'avec moi ...
Parfois j'ai l'impression que le problème vient de moi, et quand j'en parle à mes ami.e.s, la même réponse revient, il faut laisser le temps au temps...
Mais j'en ai besoin... Il y en avais un.e, iel ne me convenait pas, iel ne voulais pas être exclusif.ve, j'ai du raviser, puis il y en a eu un autre, qui s'est servi de moi pour faire bander son mec et lui...
Depuis c'est le calme plat, j'attends, je pleures...
« Le jour sourira, la nuit pleurera » tel est mon existence... je ne cache pas que si j'étais en train d'écrire ceci sur du papier, il serait tellement trempé que la page serait déjà déchirée. Elle illustrerait ce sentiment profond, qui n'est pas descriptible par mes mots...
Pour l'instant la seule personne qui semble m'avoir compris c'est Lil Nas X dans « that's what I want » ou il dit « I want, someone who wants me, I need someone who needs me »
Ce qui signifie, « Je veux quelqu'un qui veut de moi, j'ai besoin de quelqu'un qui ait besoin de moi »
Le problème c'est que je suis dans un monde ou avoir un cœur est pour les faibles et , ou le sex prime/s'exprime -> pun intended

Franchement ? C'est tant demandé que d'être aimé ?


Ps: je possède les droits sur la photo de mon chat qui pleure

The Part Of Me Where stories live. Discover now