Constellation ☆

°•☆ xoxo ☆•°

Si mal dans mon corps, dans ma peau. C'est comme si c'était de l'eau sale, quelque chose de liquide et glacé, une chose souillée et repoussante.

Si mal dans ma tête, dans mes pensées. C'est comme s'il n'y avait que du brouillard sablé, ça me pique les yeux et me fait tousser, c'est étouffant.

Leurs yeux sont le miroir de ma peine, je peux y voir se refléter mon visage malade et triste.

Lorsque la pluie tombe et m'inonde, c'est comme si mon cœur crachait un océan de peine dans les méandres de mon esprit.

Lorsque le soleil se dévoile et me brûle, c'est comme si un feu m'étreignait et me faisait exploser.

Ils ne comprennent pas, personne ne fait l'effort de comprendre. Je me sens si seule, mise à l'écart, oubliée. Mais la solitude, n'est-ce pas ce que je recherche ? Pourquoi cela fait-il si mal, alors, de constater qu'à leurs yeux, je ne suis plus rien ? Rien qu'un vulgaire fantôme, fait d'eau sale et glacée, brûlé par leur indifférence et un espoir trop cendré.

Je pourrais tellement donner pour eux, mais en ai-je réellement envie ? Je ne sais pas s'ils feraient la même chose pour moi. Pour une fois, j'aimerais me concentrer sur ma personne, me faire du bien. Pourquoi ai-je si peur de m'aimer ?

Pourquoi ai-je si peur d'eux, de tout ?

Est-ce qu'un jour on comprendra ce que je ressens, est-ce qu'un jour on verra la véritable moi ? Est-ce qu'un jour on cessera de ne me prendre que pour un fil invisible ?

Je suis là, moi aussi. Je traverse ces couloirs au même titre qu'eux, je m'assois sur ces chaises comme ils le font, je regarde mes messages comme tout le monde. Je suis entourée de gens. Alors pourquoi je me sens si seule ? Si décalée ? Trop vieille pour le monde ?

Peut-être qu'au fond, je ne suis pas vraiment là.

J'ai envie de changer beaucoup de choses dans ma vie. Mais par où commencer ? Et surtout, comment faire ?

Je veux vivre. Je veux rire, sourire, serrer des gens dans mes bras, voir le beau côté de la vie. Apprécier ce que j'ai, aimer les gens que je veux aimer, écarter les gens que je veux écarter.

Mais c'est si dur, de prendre des décisions. C'est si dur, de ne pas se laisser atteindre. C'est si dur, de se persuader qu'on se fait des films.

Mais si je disparaissais, cela changerait-il réellement quelque chose ? Après tout, je suis la petite personne sympa du coin, rien de plus. Le petit fantôme tranquille sans problèmes. Évidemment.

Pourquoi je reste, alors ? Pour me persuader qu'un jour, je finirai par réellement compter ?

J'aimerais tant compter à tes yeux, à vos yeux. Tu peux le comprendre ? Je pense que toi, tu m'apprécies, non ? Mais toi. Toi, m'apprécies-tu ? Non, ce n'est pas à toi que je parle, mais à toi.

J'ai décidé que je m'en fichais maintenant, de blesser les gens. Je ferai ce que je veux. Mais cela ne me laisserait-il pas encore plus seule ?

Je ne sais quelle route prendre. Il n'y a de lumière nulle part. Y en aura-t-il un jour ? Ce n'est pas la peine de me répondre. Je connais déjà la chanson. La conclusion, on me l'a écrite depuis un certain temps.

J'aimerais t'aimer jusqu'au bout. Mais j'ai peur. Peur que tu ne m'aimes pas.

Peut-être que ce soir, tout ira bien, ou peut-être pas. Qui sait ce que l'avenir nous réserve ?

Dis, pourquoi vivre dans l'éphémère ?

Moi je veux me souvenir toujours de ton rire, de ton sourire. Mais ça ferait trop mal.

Mais pourquoi fait-on tout ça, nous les humains ? Alors que nous disparaîtrons un jour ? J'espère que ça sera assez tôt. La planète mérite mieux que nous, beaucoup mieux.

J'ai perdu le fil de mes pensées. C'est tout décousu.

Dis, ma belle, tu crois que tu pourrais être l'éternité ? Je viendrais me réfugier dans tes bras, rien que pour savourer ton parfum et me dire que finalement, ça tient longtemps.

Dis, mon chou, tu crois que tu pourrais être la fin ? Rends service au monde, veux-tu, étreins-le dans un câlin mortel.

Dites, les astres, vous croyez que vous pourriez être mes anges ? Aimez-moi comme personne ne le fait, pour l'éternité. Ainsi je ne serai que plus éphémère, et la vie serait belle.

Oh, c'est vraiment tout décousu. Les coutures de mes pensées partent dans tous les sens, comme les mots dans ma tête et les larmes dans ma vie.

Tu sais quoi, princesse ? Je crois que j'aimerais avoir la même couronne que toi.

Pour pouvoir me dire, rien qu'une fois, que j'ai su régner sur mes peurs.

Et puis, tant pis si c'est le bazar. J'aime le chaos des mots qui s'entrechoquent dans une valse de douleur.

Dis, le monde, tu crois que tu pourrais me rendre encore plus éphémère ? Tout serait bien plus simple, non ?

Eh, ne vous vexez pas hein. C'est juste que, maintenant, j'ai décidé de ne plus tenir compte de vous.

xoxo